La mystérieuse note

Day 1,690, 04:31 Published in France France by Vito Don Corleone


Résumé des épisodes précédents :
1 - Le kidnapping du Parrain
2 - Les tribulations du Parrain
3 - Le syndrome de Stockholm

Cette entrevue a été rude pour les nerfs. Sur le chemin du retour, je me rends compte qu'il est déjà très tard. Ou plutôt très tôt, le matin. Tout à coup, la fatigue s'abat sur moi. Toute la tension accumulée ces dernières heures est en train de retomber, et assomme mon organisme. Je décide de m'arrêter dans un hôtel-bar où je me rends parfois, pour mes affaires. Histoire de prendre un petit remontant.


J'entre dans l'immense salle de réception. Le luxe de l'endroit n'est pas négligeable, clairement affiché et mis en avant. Le calme qui règne ici est reposant. Les lumières sont faibles, juste ce qu'il faut pour y voir clair, mais pas agressives. Chaleureuses.

Je m'installe au bar, et commande un double whisky au barman à la mine patibulaire. Tout en le sirotant, je continue à penser à cette affaire. Comment vais-je m'en sortir ? Je n'ai pas encore de pistes sérieuses. Des soupçons, mais rien de concret. Je dois rendre des comptes rapidement, mais je dois pourtant rester prudent pour ne pas me griller. J'allume un cigare, et laisse mon esprit vagabonder en fixant les volutes de fumée qui s'élevent.

Je commande un autre whisky. Puis un autre.

Finalement, l'aiguille de l'horloge a encore fait un tour, et je décide qu'il est trop tard pour rentrer. Je suis trop éméché de toute façon. De plus, la pluie vient de commencer à tomber. Je me rends donc à la réception de l’hôtel pour prendre une chambre. Je tire visiblement le réceptionniste d'un demi-sommeil. Il me donne toutefois les clefs d'une suite.

4ème étage. Je prends les escaliers. J'ai toujours considéré les ascenseurs comme trop dangereux. Pas d'échappatoire en cas d'embuscade. Mon ascension est laborieuse, mais finalement j'arrive dans la chambre.



L'endroit est également luxueux. Encore heureux vu le prix. Pourtant les lumières me font mal aux yeux. Je décide de les éteindre et je me rends vers la fenêtre. Je regarde à l'extérieur la pluie dégringoler. Le spectacle des gouttes coulant le long de la fenêtre finit de me relaxer.

Après quelques secondes, j'entends un léger bruit dans le couloir, comme du papier que l'on froisse. Instantanément, je me retourne, les sens en alerte, et je sors mon arme de sous mon manteau. Sous la porte, la lumière est entrecoupée par l'ombre de quelqu'un. Puis plus rien. Rien d'autre que la lumière blafarde du couloir. Je me dirige vers la porte, et je vois un bout de papier plié en deux, glissé sous celle-ci, jonchant le sol de la chambre. Je m'en saisi. La personne qui l'a glissé ici a dû croire que j'étais couché, vu que j'avais éteint les lumières.




J'ouvre la porte à la volée. Coup d'oeil à gauche. Coup d'oeil à droite. Rien. Personne. Je retourne dans la chambre et me dirige de nouveau vers la fenêtre. La pluie redouble d'intensité. En contrebas, à proximité d'un lampadaire, une femme fixe la fenêtre de ma chambre avec insistance. D'où je suis je ne peux pas voir son visage. Elle se déplace vers l'arrière, quitte la lumière de l'éclairage public, et disparait.

TO BE CONTINUED (or not)