Le kidnapping du Parrain

Day 1,626, 04:42 Published in France France by Vito Don Corleone


Obscurité.

Il fait noir. Je me réveille, et il fait noir. Puis la douleur arrive. Une douleur derrière le crâne, prenante, vive. J'essaie de me frotter la tête, mais je ne peux pas, j'ai les mains attachées.

Que se passe-t-il ? Où suis-je ? Il ne fait pas noir en fait, j'ai un capuchon sur la tête. Je peux sentir l'odeur de moisi qui s'en dégage melée à une odeur de vieux bois pourri. Une senteur âcre également, comme de la vinasse à deux sous coupée avec du vinaigre.

Ne pas paniquer, garder son calme. Je résiste tant bien que mal à l'envie d'hurler à l'aide.

Mes mains sont attachées ... à ce qui semble être une chaise, sous le tâtonnement de mes doigts. Les liens sont serrés, impossible de se dégager.


Inspire, expire, garde ton calme. Je savais, avec ma profession, que ce genre de choses pouvait arriver. On y est, à moi d'être à la hauteur maintenant. A sentir le marteau piqueur que j'ai dans le crâne, j'ai été frappé, mais mes ravisseurs ne m'ont pas tué. Si c'était leur intention, je dormirais déjà avec les poissons.

Très bien, essaie de te souvenir. Retrace les derniers évènements ...

Stop, j'entends du bruit. Des pas. Quelqu'un arrive. Un tour de clé dans une serrure, un verrou qui s'ouvre. C'est l'heure de vérité.

Mon visiteur enlève mon masque, et allume la lumière.

Dans les premiers instants je n'y vois rien, puis petit à petit ma vision s'adapte à la clarté.


"Don Corleone, vous avez passé une bonne nuit ? Mon ami et moi l’espérons".

Je ne l'avais pas vu tout de suite, mais mon ravisseur est accompagné d'un chien, à l'air triste et dépressif.


"Qui êtes-vous ? Qu'est ce que vous me voulez ?"

- La question, Monsieur Corleone, n'est pas de savoir ce que nous voulons, mais ce que vous, vous voulez". L'homme au chapeau ma lança un sourire charmeur.

- Nous savons, de source sûre, que vous souhaitez quitter l'ULP. Nous vous offrons aujourd'hui la possibilité de le faire, et de venir chez nous, au CDVCD. La méthode utilisée n'est certes pas très courtoise, j'en conviens, mais vous mieux que personne, êtes tout à fait à-même de comprendre que parfois, la fin justifie les moyens.

Avant d'avoir eu la possibilité de dire quoi que ce soit, mon geôlier me remet le bandeau, me replongeant ainsi dans l'obscurité de cette cave puante.

"Réfléchissez à notre proposition Monsieur Corleone. Nous sommes entre gens convenables et respectables, alors comportons nous comme tel. Il serait dommage d'avoir à utiliser des méthodes plus expéditives."

Sur ce, il claque la lourde porte métallique, me laissant seul avec mes pensées.

TO BE CONTINUED (... or not)