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Chers compatriotes,

Comme vous avez sûrement pu le lire dans la dernière édition du Journal Officiel, nous sommes appelés aux urnes pour décider de l'avenir diplomatique de la France.

Personnellement, je ne comptais pas écrire cet article, laissant votre libre arbitre décider. Mais à la demande insistante de plusieurs d'entre vous (qui se reconnaîtront) me demandant mon avis, j'ai décidé de prendre ma plume.

Le gouvernement nous propose donc trois choix : Phoenix, rester neutre ou choisir une troisième voie. Malheureusement, ce qu'omet de nous expliquer le gouvernement, ce sont les motivations de ce choix. Pourquoi devons-nous choisir ? Quel est l'enjeu de ce référendum ? Où voulons-nous aller ? Que voulons-nous pour nous, en somme ?

Le gouvernement a la bonne idée de nous présenter des arguments pour et des arguments contre chaque option. J'aimerais mettre un doigt sur certains de ces arguments.

Phoenix (non je ne mettrai pas un joli logo aguicheur)

On nous présente Phoenix comme l'ami protecteur, l'alliance avec laquelle nous n'aurions plus de soucis pour notre sécurité, avec laquelle nous avons les meilleurs relations.

Il est vrai que nos relations sont très bonnes avec certains de nos alliés, par ailleurs membres de Phoenix. Nous avons d'ailleurs des MPP avec certains d'entre eux et nous entretenons ces MPP depuis un moment.

Par contre, rejoindre Phoenix pour autant serait mettre en gage notre souveraineté nationale, d'une manière qui rendrait son recouvrement assez difficile. Pourquoi ?

Nous avons tous vécu l'amère expérience de "la crise de Rhône-Alpes" où la Hongrie a décidé de s'emparer de cette région et de payer un loyer à la France. Je dis amère pour les instants incertains et difficiles que nous avions tous vécus. Je dis amère car nous ne savions pas pendant des jours entiers si la Hongrie allait tenir sa promesse de verser un loyer pour Rhône-Alpes ou pas. Amère aussi car le gouvernement français avait perdu un moment le pied dans la négociation avec les hongrois, et Phoenix n'a pas pu empêcher cela ni empêcher les hongrois de menacer de vendre Rhône-Alpes au plus offrant.

Fort heureusement pour nous, le dénouement a été plutôt chanceux, mais des enseignements sont à tirer.

Si demain, la France, membre de Phoenix, se fait attaquer par un ennemi qui lui est supérieur comme l'Espagne, et que Phoenix n'envoie pas de renforts car une bataille jugée prioritaire est avantagée, sur qui va compter la France pour assurer la sécurité de ses frontières ? Cette situation n'est pas qu'hypothétique. Croyez-vous que la France aura une place privilégiée parmi les membres de Phoenix alors qu'elle est la dernière arrivée ? Non et c'est normal.

J'en reviens à mes questions de départ : Où voulons-nous aller ? Dans un club de conquérants prêts à se sacrifier pour une dose d'adrénaline supplémentaire ? Si oui, adhérons. Dans une alliance qui va nous permettre de protéger nos frontières contre d'éventuelles velléités ennemies ? Dans ce cas, pas besoin d'adhérer à Phoenix, nos MPP actuels nous assurent le même degré de protection qu'une adhésion.

La neutralité

Le gouvernement pointe du doigt, à juste titre à mon avis, que nous aurions l'avantage de nous autodéterminer en demeurant neutres, mais que nous serions fragilisés militairement et diplomatiquement.

Le deuxième volet n'est toutefois pas si évident.

Être neutre ne signifie pas renier toutes nos bonnes relations et nos MPP actuels et futurs avec nos amis. Être neutre ne signifie pas non plus retourner nos amis d'aujourd'hui contre nous demain. Mais être neutre signifie néanmoins "ne pas avoir la possibilité de profiter des armées de Phoenix lorsqu'elle voudront bien être disponibles pour nous". C'est pour cela qu'être neutre ce n'est pas suffisant.

La troisième voie

On a souvent entendu parler de ONE ces derniers temps, ce club hybride capable d'accueillir à la fois des gens de Phoenix et d'autres d'Eden. Mais dans quel but ? Une alliance militaire ? Avec ce mélange des genres, cela paraît utopique. Une coopération économique ? Si les Etats composant ONE sont ennemis, ils ne pourront pas contourner l'embargo avant d'avoir fait la paix. Dilemme dilemme ...

En tout état de cause, ONE, dans sa description actuelle, conduirait forcément à la formation de deux sous-catégories distinctes, les pro-Eden et les pro-Phoenix, chacune ne pouvant interagir avec l'autre.

Quelle est la meilleure solution donc ? Ou du moins la moins mauvaise ?

J'en reviens à la question de départ : Que voulons-nous pour nous ?

Notre objectif le plus légitime est de protéger notre territoire national. Il nous faut donc dissuader nos voisins de ne pas nous attaquer. Pour le faire, il faut que nos voisins trouvent en nous un intérêt. Or, que recherchent les Etats avant tout, et de part leurs conquêtes notamment ? Le Gold.

Offrons donc la possibilité à nos voisins de se faire du Gold. Comment ça ? En créant les possibilités d'une coopération économique avec eux. Nous avons des avantages indéniables, du stone par exemple, que plusieurs de nos voisins n'ont pas. Nous pourrions créer un système d'échange de biens et de services entre nous et nos voisins qui ferait que chacun de nous aura besoin de l'autre.

Si nous créons cette solidarité entre nous, aucun de nous n'aura envie d'envahir l'autre, et la sécurité de nos frontières sera automatiquement assurée (irez-vous attaquer votre voisin qui vous assure une fin de mois aisée ?). Il s'agit de rester neutre vis-à-vis des deux grandes alliances oui, mais pas passifs. Nous mènerions une politique résolument tournée vers le développement économique, nous permettrions de dynamiser nos économies respectives en créant des débouchés nouvelles à nos entreprises respectives.

L'argent est le nerf de la guerre. Au lieu d'en dilapider à s'entretuer, nous pourrons en gagner à s'entraider. Et contrairement à ce que d'aucuns vous diront, Eden et Phoenix seront moins efficaces à nous défendre que le Gold car notre territoire ne se défendra jamais par les armes (nous avons trop de fronts à défendre), mais par le commerce.

Si vous êtes arrivés au bout de ce pavé, sachez que vous avez toute mon estime. J'espère qu'il aura servi à vous faire une idée sur les enjeux qui découlent de notre choix. Votez donc en votre âme et conscience, mais votez !

Votre dévoué,

Gianni Rivera