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Première déception



Chers amis,

L'heure est grave.

Nous vous avions promis de ne pas vous soumettre de lecture qu'elles soient politiques, militaires, religieux ou encore économiques, mais nous n'avons pas le choix.
C'est donc pour ce premier article, juste à la fin du bouclage de notre premier numéro, que nous sommes forcés de vous décevoir et d'aborder ce sujet délicat. Nous en sommes désolés.
Oui, un peu de calme je vous prie ! Vous ne pensez pas ce que vous dites ! Nous sommes tous encore sous le choc !
Nous avons conscience que c'est un sujet diaboliquement polémique que nous allons aborder, mais je vous demande de garder votre calme, de ne pas agir stupidement en réaction à cette nouvelle horrifiante, bouleversante, que dis-je, humiliante et effarante ! Et comprenez notre désarroi, tout comme nous partageons tous ensemble avec vous cette douleur.

Il était à peu près minuit et cinq minutes, ce jour même lorsque notre rédacteur en chef est rentré dans nos bureaux. La tête dépité et les yeux en larmes.
"C'est fini..."
Personne ne voulait entendre la suite, car même si nous avions instantanément compris ce qu'il souhaitait dire, entendre les mots auraient été trop dur.
Mais c'est avec courage que nous avons décidé de dénoncer ce terrible complot qui a mené à cette fin abominable.

Cet article est pour toi cher Bienvenue.

Toi qui nous a accueilli tous les jours.
Toi qui a supporté toute la lourdeur de notre travail.
Toi qui a enduré toutes les blagues odorantes et visqueuses de Gérard envers ses confrères.
Toi qui chaque matin et chaque soir nous accompagnait dans notre journée.
Toi qui étais le meilleur ami de Fetière, notre machine à café récemment décédée de cette sauvage agression de céréales.
Toi qui te laissais te faire marcher sur le dos pour nous permettre à tous de prendre notre envol.
Toi qui a aimé nous faire des farces en te déguisant. Nous nous rappelerons toujours lorsque tu te faisais passer pour BienVenue chez l'eCh'tis ta grand mère narcissique et raciste ou encore Bienvenoue, ta soit disante cousine d'origine eMexicaine. Et même Bien, la racaille qui se tatouaitle reste du visage par pure rébellion envers la société et qui n'hésitait pas à nous lasser de la peinture sous nos chaussures en guise de protestation.

Tu vas nous manquer comme personne, et nous n'aurons cesse de poursuivre et faire prendre ses responsabilités aux personnes concernées qui ont osé laisser ce terrible carnage arriver.
Oui parce qu'il n'y a pas d'autre mot.

Nous t'avons retrouvé en fin de journée, totalement dévisagé, défiguré, lacéré comme si on t'avait trainé sur des kilomètres.
Ils t'ont arraché les poils à vif un par un, la souffrance de cette torture a dû t'être insupportable.
Nous nous en voulons de n'avoir pu rien faire, de ne pas avoir été là pourt te sauver de ton désespoir.

C'est pourquoi nous souhaitons nous racheter pour au moins avoir le pardon de ton âme brisée, de ton âme meurtrie.
C'est pour cela que nous allons dénoncer ceux responsables de ton sort, allant de ces médecins qui n'ont voulu faire quoi que ce soit, sous couvert d'impossibilité, sous couvert que ta survie n'était pas de leur ressort !

Impossible n'est pas eFrançais messieurs !


Vous êtes la honte de votre métier bande de ...!
Je m'emporte, excusez-moi, c'est la douleur et la tristesse de ne plus te savoir parmi nous qui parlent.

Ensuite viennent Vous.
Oui vous tous les politiciens qui venaient présenter vos programmes, vous militaires qui imposiez votre façon de voir les choses, vous juristes qui tentiez désespérément de vous faire aimer en défendant de véritables monstres, vous sociologues qui ne considéraient même pas son existence, et mêmes vous, tous les visiteurs lambdas jeunes et moins jeunes qui passaient faire un petit coucou et qui n'avez pas pris soin de lui.
Vous tous n'avez pas hésité à aller jusqu'à lui marcher dessus pour vous faire remarquer, certains allant même jusqu'à recommencer lors de leur départ afin d'assouvir leur sadisme et leur pouvoir sur ton être.

Nous espérons que vous prendrez enfin votre responsabilité devant votre cruauté sans bornes et que vous irez vous livrer vous même à la police avant que la justice saisie n'en fasse son affaire.
Vous êtes des monstres ! Vous ne méritez pas de rester à l'air libre ! Les prisons sont toutes désignées pour des criminels comme vous !

Je regrette...
Je regrette de ne pas avoir pris soin de toi comme je l'aurai dû, et tous ceux qui travaillent ici avec moi regrettent également.
Ne pourras-tu jamais nous pardonner ?

Nous t'aimions tous, et même si certains chercheront avec le temps à te remplacer, tu resteras à jamais notre cher Bienvenue bien aimé.


Nous sommes encore une fois désolé d'avoir dû dénoncer les choses horribles qui ne tournent pas rond dans notre eMonde, et ce avec des mots aussi crus.
Nous promettons que ce sera la dernière fois et espérons que vous comprendrez le but de cette dénonciation qui avait d'utilité pour autant de dénoncer les coupables que de clamer notre douleur.


A bientôt chers lecteurs, à bientôt cher paillasson.

L'équipe d'En attendant l'eFrance, endeuillée