Oppidan et autres sorties musicales

Day 700, 09:16 Published in France India by shrees

Premier vrai article et cette semaine, quelques critiques d’albums sortis ces derniers temps.

Et puis juste au dessus, oui oui regardez bien la pochette qui pourra vous rapporter 20Frs si vous m’en citez le groupe et le nom de l’album.

L’album de la semaine qu’il est sorti il y a quelques semaines
Oppidan – Access to Aralaska


Premier abord avec l’album d’Oppidan, la pochette. Une pochette sombre, intrigante. De quoi s’agit t’il ? animal, végétal , image de synthèse? Pas de réponse. L’artwork est à l’image de l’album : à la fois sombre, intrigant, beau et fourmillant de détails.

Mais de quoi s’agit t’il ? Oppidan jeune américain de 25ans exerce dans L’IDM (Intelligent Dance Music) et contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce n’est pas vraiment un mouvement dansant. L’IDM est un mouvement quelque peu mort depuis quelques temps, tombé en désuétude, rongé par le non renouvellement de ses codes et l’attente d’un album du « créateur » et maître du genre, Aphex Twin dont le nouvel opus est repoussé année après année.

Que l’on soit bien d’accord, Oppidan ne réinvente pas le genre, il le pousse à bout, injecte de nouvelles sonorités, de nouvelles idées et tout ceci donne un ensemble plus que cohérent. Un univers sombre, dont aucun morceau ne se détache vraiment : oubliez le bouton random de votre lecteur, c’est ici une œuvre à écouter d’une traite. Intrigante et sombre comme je disais au départ : les moments de lumières sont rares et cet album est la bande son adaptée à un monde post apocalyptique, un univers à la Fallout. L’auteur se lâche , pas vraiment de limites ; il emprunte à la fois à la techno minimaliste, à un certain dark-dubstep et de manière plus évidente à l’ambient d’un 36 (dont l’album Hypersona sorti cet été est pour moi un des albums de l’année). Chaque morceau paraît sculpté, rempli de détails que seule une écoute assidue et répétée peut révéler, à se demander combien d’heures a pu passer Oppidan pour ciseler ces morceaux.

Alors certes, cet album n’est pas forcément évident au premier abord. Pour ceux qui ne connaissaient pas l’IDM, pas évident de commencer par un album comme celui-ci. Pour ceux qui n’aiment pas l’IDM, pas sûr que ça leur fasse changer d’avis. Mais pour les initiés, quel bonheur. Là où l’album de L’Wisp, The Shimmering Hours pouvait paraître, malgré ses qualités, caricatural, cette œuvre fait renaître l’espoir d’un certain regain de l’IDM.

Sur le site, très original vous pourrez vous faire une idée en écoutant ses précédents morceaux qu’il propose gratuitement, voici le lien : Cliquez ici

Les brèves

Boxcutter – Arecibo Message

Nouvel album de Boxcutter et avis partagé. Cet artiste dubstep nous livre ici un bon album où la maîtrise technique est presque parfaite. Mais c’est aussi là que le bas blesse. A trop s’attarder sur la technique, l’ensemble perd en naturel et originalité. Un bon album cependant avec quelques perles.
Myspace

Kings of Convenience – Declaration of Dependance

5ans après leur précédent opus, les deux norvégiens nous reviennent un nouvel album . Pas vraiment de changement à vrai dire, mais un vrai plaisir de retrouver les deux norvégiens qui font inévitablement penser à Simon & Garfunkel : des mélodies simples, un ensemble dépouillé (guitares et voix accompagnées quelques instruments) mais cohérent et « joli ». Certainement pas l’album de l’année mais les fans apprécieront et pour les autres c’est à découvrir.
Myspace

Massive Attack – Splitting the Atom E.P

Je fais partie des déçus du dernier album de Portishead. Je ne reviendrais pas dessus mais de ce fait j’attendais peu de ce nouveau 4 titres de Massive Attack précédant l’album prévu pour 2010. Bien mal m’en a pris : Massive Attack a su se renouveler, se transformer et le résultat est plus que sympathique et pourrait augurer la sortie d’un grand album.
Myspace

Et voilà c’est tout pour aujourd hui. Bien sûr ces écrits sont totalements subjectifs et ne reflètent en rien la réalité. En espérant vous avoir donné envie d’écouter.