Numéro 030: Les coulisses du Corps Diplo [Partie 3]

Day 1,630, 05:16 Published in France France by Darchelin


Bonjour tout le monde,
il m'aura fallu un peu plus de temps que prévu pour mettre au point cet article mais au moins j'en suis plutôt satisfait.

Je vais vous parler des différents problèmes récurrents qui minent le Corps Diplomatique depuis toujours, car les questions que l'on se posent maintenant et les solutions que l'on essaye d'y apporter trouvent leur origine dans ces difficultés qui parfois remontent au début du CD.

Pourquoi parler de cela alors qu'une nouvelle réforme a été mise en place ? Tout simplement parce que nul ne sait si la réforme va effectivement se concrétiser sur le long terme ou si nous allons revenir au système précédent d'ici quelques mois.
Les problèmes eux, seront toujours là, d'autant plus que la dernière réforme ne résout pas tous les problèmes. Loin de là.

Pour faciliter votre lecture, j'ai été contraint de séparer l'article en deux, histoire de vous éviter un pavé monstrueux. La suite devrait paraître tout à l'heure sur le forum et mercredi IG.


Les coulisses du CD, les problèmes insolvables (1/2)


1. Le manque de reconnaissance IG:
Tout d'abord, il faut se rendre compte que contrairement à l'armée, la diplomatie (et donc le CD et les ambas par extension) n'est pas "reconnue" par le jeu. Il n'y a en effet pas de module diplomatique (à mon grand désarroi), et la diplomatie IG se limite au NE, et aux MPP…
Dans cette situation-là, il est très difficile de légitimer l'existence d'un CD, dans la mesure ou mécaniquement parlant, en terme de diplomatie, seuls le Congrès et le Président ont une influence (via les deux pauvres traités proposés IG)

Cela amène donc les CD dès le départ à être considérés comme des organes qui n'ont pas de valeur essentielle, et qui sont surtout là pour le côté RP.
Ce manque de reconnaissance du jeu rend donc impossible une quelconque uniformisation des CD (alors que les armées ont tendance à avoir un fonctionnement et des objectifs très similaires), car cela dépend de l'interprétation de chacun du rôle du Corps Diplomatique.

Tout cela explique aussi les difficultés de reconnaissance du statut d'ambassadeur que l'on peut rencontrer parfois dans certains pays qui ne disposent pas de CD (volontairement ou pas).

En effet, le rôle de l'ambassadeur et la conception qu'une population se fait de celui-ci dépend une fois encore de l'IRL. Aux USA par exemple, un amba est un "espion officiel" qui doit soutirer de l'information qui pourrait être utile à son pays. En France au contraire, la vision que l'on a de l'ambassadeur est celle du représentant de la France à l'étranger qui essaie de créer des liens avec son pays d'attache.
Tout cela pour dire que, dès le début, on se retrouve à ne pas parler "la même langue" quand il s'agit de diplomatie.

Néanmoins, des initiatives ont été tentées par le passé pour lier les ambassadeurs entre eux, pour échanger des idées sur l'organisation de cet organe. Et une fois encore, ce sont les ambassadeurs en Amérique du Sud qui se sont distingués par leurs efforts (Sider3, Nicolas Bonaparte et Jessica Binai étant les principaux ambas qu'on ait eu dans cette zone là).

Bref, des rapprochements sont tout de même possibles.



2. Un problème d'identité
Un autre problème, si ce n'est pas le problème majeur, c'est celui de l'identité du CD. Celui-ci rentre en effet très régulièrement en pleine crise existentielle "Que suis-je, ou vais-je à quoi sers-je ?"

Cela fait plus de deux ans que cette question du rôle et de l'utilité du CD est débattue et jamais une réponse définitive n'a été trouvé. Une fois encore, ceci est dû aux interprétations que chacun a du CD. Voici certaines de ces interprétations:

- Le CD est une famille, une communauté qui a pour goût commun les affaires étrangères. Pour améliorer le CD, il faut le rendre plus vivant, faire du RP, rendre le poste attractif et vivant et ne pas sombrer dans la routine des rapports.

- Le CD est un organe public au service de la France. Son but est de nous fournir des informations sur les pays de l'e-monde de la manière la plus efficace et la plus réactive possible. Pour améliorer le CD, il faut le rendre plus réactif, plus compétent, faire en sorte qu'il soit au plus proche du Mofa et du Président.

- Le CD est un centre de formation pour les diplomates de demain. Le SEA veille notamment à rendre les affaires étrangères attractives au public en les rendant plus accessible, en faisant le maximum d'articles pour informer et en veillant de près à la formation des ambas. Intéresser la population aux questions des affaires étrangères la rendra plus à même de prendre les bonnes décisions à l'avenir (quelque soit l'évolution des joueurs). Pour améliorer le CD, améliorons la communication et la formation.

- Le CD doit créer du lien avec les pays du monde. Plus il y a d'ambassadeurs et mieux c'est, nous pourront plus facilement atteindre les populations de l'e-monde et faire connaitre le point de vue de la France, tout en nous permettant de mieux comprendre les problématiques qui touchent ces pays. Pour améliorer le CD, il faut réfléchir à la manière d'optimiser cette création de liens, et à conserver le patrimoine "diplomatique" (composé des contacts dont dispose le CD à travers ses ambas).

Aucune n'a plus raison que l'autre et leurs arguments se valent tous. Néanmoins quand une réforme est faite c'est très souvent pour n'avantager qu'une seule de ces conceptions, en oubliant que le CD est un être complexe et multiforme qui est un ensemble de ces 4 interprétations.



3. Une répartition impossible des prérogatives
En parallèle des 2 problèmes cités plus haut, on en vient à ne pas savoir quelles sont les tâches précises des ambassadeurs. Rien que sur la question des MPP, cela ne fait pas l'unanimité dans l'e-monde, j'ai vu des pays où le président faisait tout de A à Z et d'autres dans lesquels ce dernier ne se chargeait que du lancement final de la loi, déléguant le tout au CD.

Et c'est encore plus compliqué quand on veut clairement définir ce qui relève du CD de ce qui relève du gouvernement. La nomination du SEA est resté un bon moment l'apanage du gouvernement jusqu'à ce que le système d'élection soit mis en place et qu'il soit reconnu par les présidents successifs. Plus polémique encore, la question des différentes réformes à conduire n'a jamais été reconnue de la même manière. En effet, nombreux sont les membres hors-CD à avoir décidé des réformes, et ne pas avoir pris la peine de le consulter par ailleurs.

Comme vous pouvez l'imaginer cela a crée de sacrés conflits entre le CD et le gouvernement. Or qui mieux que le CD peut savoir ce qu'il faut faire pour l'améliorer? Pour vous donner un parallèle, ce serait comme si un président (ou pire parfois un aMoD) se pointait un jour en voulant reformer l'armée ou l'EM et en ayant jamais mis les pieds... Ridicule vous dites ? Pourtant c'est ce qu'il arrive au CD au moins 2 fois par an.

Après bien sûr, cette histoire de répartition des tâches n'a pas de solution possible. Une solution intéressante avait été suggérée, mais elle est quasiment inapplicable. Je veux bien entendu parler de mettre ça à l'écrit et de faire passer une loi au congrès pour repartir ces attributions une bonne fois pour toutes.
Bien évidemment, elle est inapplicable dans le sens où elle restreint les pouvoirs du président et du gouvernement, et que de telles tentatives de limitation ont rencontré une opposition plus que farouche par le passé (Vous rappelez-vous quand le congrès a voulu reprendre le contrôle des finances de l'état ? Combien de temps a t'il fallu pour que cela se mette en place ? Une éternité.). Donc, le CD est voué à connaître inévitablement des heurts avec le gouvernement à ce sujet, ce qui nuit à son efficacité, nuit à la diplomatie, et amène à des situations qui dégénèrent (cf Juin 2010 - promis j'ecris un article dessus dès que j'ai terminé cette mini-série)



4. La formation, la 5e roue du carrosse
Il se trouve que plus le temps passe, plus le CD perd un des atouts qui lui donnait toute sa saveur, à savoir sa capacité à former les futurs mofa.
La question de la formation des ambas a toujours été mise de côté de manière magistrale, bien souvent ceux-ci se formaient sur le tas, et il y avait assez peu d'accompagnement. Alors bien sûr, on a essayé de leur adjoindre des tuteurs, de donner aux ambassadeurs débutants un temps de formation, mais cela n'a pas pu s'inscrire dans le long terme.

Il faut dire que former un ambassadeur (et par conséquent un SEA voire un futur mofa) n'est pas une mince affaire, car ce sont des postes qui demandent des compétences transversales, il faut savoir parler anglais correctement, avoir une bonne capacité à communiquer en général, pouvoir s'imposer et défendre ses idées quand il le faut, être doté d'un certain sens de l'initiative et d'autonomie, et dernier point important, avoir une vaste connaissance géopolitique du monde. Ceux qui ont pu par le passé devenir de bons mofa étaient déjà pourvu de ses qualités, ils ont pu ensuite se former sr le tas à travers le poste d'ambassadeur.

Il faut également que je souligne le fait qu'un bon mofa ne ferait pas forcement un bon SEA et vice-versa, car le poste demande des qualités différentes (notamment un sens de l'organisation à toute épreuve)

Ce manque de formation se répercute alors au quotidien, avec des ambassadeurs infoutus de produire quoi que ce soit d'intéressant, car ne sachant où et comment obtenir l'information et des SEA qui ne sont pas conscients de la difficulté de ce poste et de toutes les tâches qui lui incombent. Dans le prochain article je reviendrais d'ailleurs sur l'importance d'avoir un SEA au top niveau.





Septembre 2010_________________________________Juin 2011