La France mise à nue (et ce n'est pas beau à voir)

Day 841, 17:17 Published in France France by Ivan Dusaiks


Donnez au peuple du pain et des jeux du cirque, dit Azaret Ier, avant de se raviser, et de déclamer : Non, donnez leur simplement le grand cirque, que le zoo gouvernemental s'exhibe. Au diable le pain et les jeux !


Aujourd'hui, le journal officiel nous ment, nous distrait comme on distrait une colonie de babouins, et nous jette quelques miettes comme des amuse-gueules en espérant nous apaiser à coup de logos refaits et de propagande lénifiante sur notre prétendue importante population, grâce à des erreurs que même un première année de fac de maths n'oserait pas commettre en stats, même pour plaisanter. Bien entendu, la vocation de cet article est de rétablir quelques vérités sur nos choix et options, et, bien loin des fanfaronnades et des accusations douteuses, de mettre la France à nue pour en exposer toutes les meurtrissures.

Lors de mes dix derniers jours de mandat, puisqu'en commentaire il en sera forcément question, j'ai en effet laissé plusieurs options ouvertes : hôpital ou pas, reconstruction ou pas, et enfin diverses décisions diplomatiques laissées en suspens. En revanche, une décision a bel et bien été forcée, du moins, tout a-t-il été fait pour laisser à ce cher Azaret le loisir de faire la preuve de ses talents de chef de guerre, à défaut de le voir agir, et c'est bien évidemmment l'alliance avec l'Italie.

Pour ceux qui ne le savent pas encore, l'actuel président italien a été élu avec un programme simple et concis, pouvant se résumer en une phrase : guerre totale contre la Pologne, et face à cela, nous avons deux possibilités. Soit tout mettre en œuvre pour contenir l'Italie dans son projet, nous mettre en froid, et tirer une balle dans le cadavre de l'antique dinosaure, soit suivre notre vieil allié dans son projet un peu dingue, et prendre les dispositions nécessaires.

Bien entendu, il est hors de question de reconquérir la France en dix jours, et un unique mandat risque même d'être court ; or, si nous nous laissons entraîner dans un tel conflit, cela impliquera nécessairement, par les mécanismes du jeu, l'ouverture automatique d'un conflit France-Pologne direct, puisqu'il est assez évident que l'objectif premier de l'Italie sera de suffisamment bloquer la Pologne pour les convaincre d'attaquer en ouvrant les alliances contre elles, avec pour alternative soit ne plus jouer que la défensive éternellement, soit tenter de raser l'Italie. Le pacte signé dans les dernières heures du mandat précédent n'avait qu'un seul et unique objectif, contraindre le président actuel à agir, ou, comme on dit vulgairement, à se sortir les doigts du conduit, même s'ils y sont au chaud, parce que l'ennemi le plus redoutable d'Azaret, c'est sa flemme, cette personne, au deumeurant fort sympathique étant affublée de ce défaut qui le rend si mal placé à son poste, et que s'il n'y était pas contraint il se serait contenté de naviguer prudemment, sans rien faire d'autre qu'attendre en jouant avec ses potes du Paraguay.

Ce choix est de fait sans guère d'alternative : ou achever l'Italie, en y exportant notre chaos politique si coutimier, ou bien une guerre totale qui aurait au moins requis une panoplie complète non pas de Batman, mais d'alliances avec les pays de Phoenix. Il est possible que ceux-ci soient quelque peu réticents, mais les connaissant bien, si le plan est solide, ils se laisseront convaincre sans guère faire de difficultés, du moins il est de ceux que je sais qu'ils soutiendraient.

C'est entendu, rien n'est fait. Flemme 1 - Gouvernement 0

Passons alors à la reconstruction, qui est inévitablement liée à la question du fameux hôpital. Comme la dualité précédente, ce choix ne peut être que radical, aucun entre-deux ne peut donner de résultats - décisions que je ne m'estimais pas en droit de prendre pour 8 jours de mandat restants, une fois le pays stabilisé. Soit, donc, nous installons un hôpital en Auvergne, en faisant tout, tous les sacrifices, pour faire revenir les français et relancer le pays, en augmentant les taxes à l'importation à plus de 50% pour les biens manufacturés - rappelons que sans bénéfices importants, personne ne voudra se fatiguer à ouvrir dans un pays minable ; nos frontières ouvertes aux quatre vents ne sont donc PAS compatibles avec l'installation d'un hôpital, sauf à tous vouloir bosser pour 1FRF dans une parodie de goulag parce qu'il n'y a que 5 entreprises en France et qu'on refuse d'en ouvrir d'autres pour 2FRF de marge quoditienne - soit un ordre clair d'évacuation est donné, et les raisons de l'abandon du territoire sont clairement expliquées, et tout est mis en œuvre pour faire émigrer l'essentiel de notre population. En gros, soit installer un hôpital et tolérer deux ou trois semaines de profit malsain pour les entrepreneurs, soit évacuer et aller gagner son blé ailleurs.

Aucune de ses deux solutions ne se prendra évidemment sans douleur. En reconstruisant le pays, nous misons sur une France peuplée à long terme, pour absorber notre grand nombre d'entreprises, tout en assurant de hauts salaires à l'avenir (ce qui est difficile à gérer, mais l'ukraine s'en sort), mais nous faisons les poches en gold des entrepreneurs privés, peut-être au détriment du module, qui de toute façon permettra de reconvertir les entreprises actuelles, soit nous lançons un ordre général d'évacuation, et les conséquences seront démographiques. Coût en gold ou coût en population, il appartient de faire un choix très rapidement, mais bien entendu, rien n'est fait, aussi le coût est-il en passe d'être tout simplement double. Deux points, donc, pour notre bonne vieille flemme qui l'a bien mérité.

Flemme 3 (1 + hôpital : 1 + 1200 personnes employées pour 1FRF : 1) - Gouvernement 0

Évidemment, cela n'a rien d'une attaque personnelle, bien que je doute en toute candeur que se préoccuper de développer l'Entente parce que notre petite amie virtuelle, à qui l'on shout "I MISS U SWEETHEART, I MISS MY D#CK (duck ?) IN YOUR #SS", vit au Paraguay et qu'on veut célébrer son mariage in-game comme un événement aussi déterminant qu'une négociation France-Espagne, soit des plus productifs pour le pays, mais je gage que prochainement, notre bon et sage gouvernement nous mènera, nous autres à la toison épaisse, et bêlants à la Lune, vers le salut et le bonheur commun, en faisant pour une fois abstraction des choses superfétatoires, du ministère de la démographie aussi commode et bienvenu qu'une troisième jambe, d'un logo rafistolé, et d'une nommination aussi inutile que grotesque, faite dans l'ombre dans un sujet paumé sur le forum.

Voilà le genre d'information qui, si elle n'est pas d'utilité politique, est néanmoins d'utilité publique. Après cinq jours, rien n'est fait, et l'on a même pas décidé de l'éventualité de prendre une décision. C'est dire si nous avons touché le fond...

Et maintenant, cachez les enfants, et sortez le pop-corn, les trolls sont invités à la grande séance d'insultes qui doit suivre cet article !