L'histoire d'une guerre...[Archives rémoise] Acte 2

Day 642, 09:50 Published in France France by Angelus_Leonarth

A travers le nuage de poussière qui nous habillait, je réussis à apercevoir les abords de la ville. Rennes la promise devenait mon havre de paix...Mais pour combien de temps? Je ne percevais plus qu'en sourdine le vrombissement des moteurs de nos véhicules, trop habitué à ce ronronnement mat. Notre cohorte s'étendait sur trois bon kilomètres, constitué pour beaucoup de transport de l'armé, mais aussi civil. Sur la campagne alentours s'étendait le bocage Normand à perte de vue. Nous ne croisions personnes et de loin, la ville semblait comme figé, en dehors de notre temps. J'avais beau me retourner de tout côté, non, rien ici n'indiquait l'état de guerre du pays. [ Plusieurs pages ont été détruite par des infiltrations d'eau et ne peuvent être récupéré ]

Ce matin en me réveillant, les yeux embués des larmes de la nuit, le cauchemar encore trop présent au cœur, c'est d'un pied pesant que je me levais et commençait ma journée. J'allumais la radio et ouvrait en grand les fenêtres pour profiter de ce beau ciel bleu qui nous lorgnait de si haut. Un crachat diffus d'informations perçait l'air ambiant. Voilà une semaine maintenant que la drôle de guerre comme on l'appelait déjà, faisait rage. Le front de l'ouest était maintenant stoppé à cinquante kilomètres de Rennes. Grâce au travail formidable de la 4ème et 6ème Brigades, les Canadiens étaient tenue en respect et les tranchés étaient maintenant établies. Les Américains et les Espagnols continuaient à sévir sans coup férir et à avancer plus avant dans nos terres. Petit à petit nos moyens de communications étaient saboté par l'ennemie et seul Paris, du haut de la tour Effel, continuait à émettre. [ Une longue trainé de sang empêche de retranscrire ce passage ]. Les murailles de sable de la ville venait de sauter. Sous l'assaut des bombardements, Rennes flamboyait de milles feux. Les alarmes hurlait à tout rompre tout comme mon cœur qui ne tenait que miraculeusement. Encore une fois il fallait courir, Elisa ma sœur avait péri quelques heures plus tôt par un tir ennemi. Lentement, son corps c'était élevé dans les airs, projeter par le souffle de l'explosion. Lentement aussi je vie sans corps se disloquer et s'amputer. Lentement la vie la quittait et ma hargne s'insinuait au plus profond de ma chair. Elisa avait été recouverte par l'effondrement d'un immeuble. Je ne retrouverais jamais son corps et à jamais cette image serait gravé au rouge dans ma mémoire. C'était à travers un rideau de larmes que je tuais mon premier homme. Sous le feu des bombes j'avais chercher refuge dans un hôpital pour contrôler l'épanchement de sang qui me fustigeait l'épaule. Ce n'était rien de grave mais déjà la tête me tournais. L'ennemie avais réussit à contourner le front des tranchées et à s'insinuer au profit de l'agitation qu'entretenais les bombardiers. J'avais la tête plongé dans l'armoire à pharmacie quand j'entendis une porte au loin. Tapis par réflexe derrière un défibrillateur, je jetais tout de même un œil au couloir. Quatre soldats Canadiens, toutes armes dehors, prenait position. Quelques gestes de la main et il se séparèrent.

L'un des soldats pénétrât dans l'infirmerie ou je me trouvais et commença à retourner le matériel. C'était sans aucun doute le médecin du groupe. Mon sang ne fis qu'un tour. Je fus comme déconnecter [ Une nouvelle barbouille de sang ] sa tête venait de rencontrer le mur, renversant les plateaux médical. Il tentait de se dépêtrer de son arme quand mon genoux atteint son arcade sourcilière qui explosa. Il m'empoigna par le col et tenta de me donner un coup de tête. Je réussis sans savoir comment à le déposséder de son couteau du fourreau de sa jambe et vint le poignarder en plein cœur...Je lui fendais le cœur comme cette guerre avait fendu le mien. Je sentais son souffle doucement baisser et ce faire saccader, ses paroles bien inintelligiblement, me prenais aux tripes. Je ne comprenais que trop bien la peur de mourir de ce gosse. A travers les larmes et le masque de haine que j'arborais, je tirais d'un coup violent et un jet de sang ma maquilla dans son dernier soupir.

[ Nous avons perdue beaucoup de feuillets au cours de la restaurations, beaucoup trop endommagés pour pouvoir les conserver, notre histoire reprend apparemment plusieurs jours plus tard ]

Je voyais Rennes et ses vielles pierres s'éloigner. Derrière moi je laissais toute une région, toute une vie ou la guerre c'était invité.

Cela me démangeais aux entournures. Le col me serrait mais la fraicheur de la soirée m'obligeais à le garder fermer. Ma gourde me rentrait dans un côté et je tentais de mieux me placer en prenant appuie sur la crosse de mon famas...Le camion qui nous transportait nous emmenait vers un autre front, celui de l'est où devait s'engager la 8ème Brigade. Reims était sous les bombes Suédoise et résistait vaillamment à l'envahisseur. Cette ville ne tomberais pas, cette ville repousseras l'ennemie ou sera raser...mais elle ne se rendras pas.

Je partais au front comme journaliste de guerre. Je voulais rendre hommage à ce pays qui s'acharnait à ne pas mourir, à ne pas disparaitre. Sur les rétros et les antennes de communication de nos véhicules, sur nos bras et nos fusils flottait nos couleurs. Ce drapeau au fond du cœur que nous voulions défendre.

A l'heure actuelle des communications du gouvernement, les fronts se serais stabilisé et nos alliées bien qu'assaillit dans leurs propres terres commenceraient à reprendre le dessus et à venir nous prêter mains forte.

Une nouvelle retranscription des archives de l'histoire de notre pays et de cette guerre seras faites lorsque de nouvelle archives auront été trouvé.

Votre serviteur,
Angelus Leonarth...