Carnet rouge.

Day 1,676, 12:38 Published in France USA by John.Galt



20 jours que je n'avais pas écrit.
Mes carnets commençaient à prendre la poussière. Et mon stylo aussi. Il était temps que je m'y remette.

Après un détour au Pakistan pour y chercher quelque chose, je suis de retour au pays. Quels changements ? L'envahisseur est différent, toujours slave mais différent. Et j'ai été élu à la co-présidence du CDVCD avec Winable et Basile de Clair, Elise Chevalier étant présidente d'honneur. Après 2 mois d'eVie, c'est une belle carrière.

Mais je ne vais pas me reposer sur mes lauriers, il y a tant à faire au parti.
Je marche chaque jour vers mon bureau avec une pile de dossiers sous le bras, en réfléchissant aux taches qui m'incombent pour le bon fonctionnement du parti.
Je marchais depuis un bon moment vers le 25 Avenue Gianni Rivera, siège du parti, à peut-être un bon kilomètre, quand une berline noire freina brusquement à mes cotés.



Deux hommes, des Polonais à leur accent et à leur odeur. Avant que je puisse faire quoique soit, ils me plaquèrent au sol, les pattes avant derrière le dos. Le plus grand des deux éructa dans un mauvais français :


- Qu'est ce que t'as été faire au Pakistan le matou ?
Je répondis du ton le plus détaché possible quand on a les deux mains broyées par un rhinocéros.
- Je ne vois pas qui a bien pu vous faire part de cette information, qui est visiblement erroné.

L'ours me fournit pour toute réponse son poing griffu dans le visage. Je vis quelques passants qui partaient rapidement. Nous allions être seuls.
L'ours polonais me mis un Luger sous le museau :


- Tu vois le chat, on est au courant de ton escapade chez les Paki. Et on veut savoir ce que font les Français là-bas.
- Du tourisme ?

Saviez vous qu'un pied de rhinocéros dans les cotes est horriblement douloureux ?

- Attendez... je me souviens... Je cherchais... vos mamans... et elle tripotaient des bouquetins dans un bar à putois en buvant du martini.

Le rhinocéros fronça les sourcils, l'ours eut l'air choqué parce qu'il venait d'apprendre. Ça avait l'air d'être le plus débile des deux. Ce qui ne l'empêcha pas de prendre part à la bastonnade qui s'ensuivit.
Quand ils eurent fini, ils s'en allèrent et lancèrent avant de remonter dans leur voiture noire :


- Vous les Français, vous ne vous pliez jamais ! Vous faîtes tout le temps les cons ! Mais on va finir par y arriver ! Et toi le minou au minois massacré, on t'a à l'oeil.

Je tentai de me relever, je titubai jusqu'à un lieu plein de pierres sur le chemin. Je m'effondrai au pied d'une statue. Et perdis plus ou moins connaissance.



Quand je me réveillais, je fonça chez moi. Ma porte avait été forcée. Je m'arrêtai sur le coté de la porte. Je tendis l'oreille. Aucun bruit. J'humai l'air. Visiblement personne. Je ramassai une petite pioche de jardinage qui traînait là. Il faut toujours donner plus de potentiel aux outils qu'il ne l'est précisé sur les étiquettes. Je sais, je philosophe alors que ma maison est sans dessus-dessous. Je fonçai dans ma cave. Je tirai une vieille bouteille de brandy, et l'étagère pivota. Passé une porte blindée, j'entrais dans une petite pièce, mal éclairée, sale, que j'avais commencé à creuser depuis mon installation. Un installation électrique rudimentaire éclairait la pièce. Le générateur devait servir à la porte blindée, par au confort des yeux.
Je fouillai dans un vieux casier, trouvé dans un camp provisoire polonais, parmi quelques dossiers, j'en ressorti une grande enveloppe.

J'en ressorti un carnet de note usé, à couverture de cuir rouge fatigué, et aux pages jaunies, écrit en anglais.

Voilà ce que cherchais les plombiers.


1676e jour du Nouveau Monde,
Dans une pièce sombre, plus ou moins aménagée.
Chez moi. Milieu de la nuit.

By John.Galt