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C'est avec une réflexion emplie de sagesse qu'Hérodote déclama autrefois : "la hâte engendre en tout l'erreur, et de l'erreur sort bien souvent le désastre". En tant que philosophe éclairé, il avait bien entendu raison. Malheureusement, il y a de ça quelques semaines, je n'ai pu suivre son exemple et son conseil. Pourquoi? Les termes de sa pensée reflètent exactement la cause de mon erreur : la hâte. Et cette fougue de jeunesse m'a effectivement conduit à un désastre. Mais pour que vous compreniez mieux mon histoire, je vous propose de revenir quelque peu en arrière dans votre eVie, jour 881.

Car c'est précisément à cette date que j'ai posé mon premier regard sur le Nouveau Monde, sur les terres eFrançaises. Je me prénommais alors Zanig, et durant plusieurs jours j'observai attentivement le déroulement de la vie en eFrance, tentant de discerner les rouages d'une communauté, qui, en dépit des difficultés, demeurait tout de même accueillante et chaleureuse. Je découvris rapidement les différents visages de notre nation, au travers de la presse que j'épluchais chaque jour, et je commençai dès lors à tracer, dans mon esprit, les premiers sentiers sur lesquels je voulais m'engager, pour moi, pour l'ePays. Mon objectif était clair, quoique un peu hâtif : je voulais aider. "Pour y parvenir, rien de tel que se lancer dans la cour politique", pensais-je. Seulement, pour moi, être politicien induisait posséder des compétences reconnues et surtout une expérience de l'eVie. Malheureusement pour moi, je ne possédais alors aucune de ces deux conditions. Il me fallait donc une alternative intéressante et viable pour débuter le dessin de mon costume politique futur. C'est alors que me vint l'idée de m'exiler, de partir acquérir cette expérience nécessaire dans les autres pays de l'eMonde.

Je piochai donc dans mes maigres économies et fondai mon journal, que j'intitulai carnets de voyage. Je publiai d'abord le Prologue, expliquant ainsi mon projet et les raisons de mon voyage, et me présentai sous l'attrayante identité de baroudeur de l'eMonde. Au vue de l'intérêt que suscita mon premier article, je partis sans plus attendre pour la première destination de mon voyage : Limpopo, en Afrique du Sud. Après une semaine passée au sein de la communauté Sud-Africaine, je publiai mon premier rapport. Malgré mes incertitudes quant à la qualité de mon papier, l'article rencontra, je dois bien le dire, un franc succès et j'enchaînai donc avec ma seconde destination : Java, en Indonésie. Mon second rapport paru et l'enthousiasme de mes lecteurs était toujours au rendez-vous, pour mon plus grand plaisir. Je préparai alors mon périple vers Karnataka, en Inde, qui constituait ma troisième étape.

Cependant, une ombre grandissante commençait à recouvrir mon horizon exotique : le manque de financement. Mes poches se vidaient à une allure ahurissante tant mes faibles revenus ne me permettaient pas de subvenir durablement à l'achat de Moving Tickets et de nourriture de grande qualité chaque semaine. Pour remédier à la banqueroute qui me guettais, je m'engageais alors en parallèle dans un projet économique avec une des connaissances que j'avais en eFrance. Toutefois, la petite corporation que l'on régissait reposait en fait sur un socle très instable. Mon associé utilisait un réseau de multis particulièrement bien géré afin de s'assurer des résultats économiques conséquents. Ayant accès aux organisations financées par cet obscur réseau, ma culpabilité fut très vite avérée et je découvris mon bannissement le soir de la publication de mon troisième article.

Dans ma hâte de trouver des fonds, je me suis donc moi-même perdu, j'ai également perdu la confiance de mes lecteurs, mais aussi un projet qui me tenait à cœur. Je regrette amèrement ce sombre épisode de mon eVie et je me dois de présenter des excuses publiques à tout les lecteurs que j'ai pu décevoir par ce regrettable manquement. A ceux qui pensent mon acte impardonnable, je ne vous empêcherais pas de troller cet article comme bon vous semble si vous estimez qu'il mérite une telle démonstration de mécontentement. Néanmoins, il me faut vous dire que je suis fermement décidé à reprendre mon voyage, et tant que certains prendront plaisir à lire mes rapports, je continuerais à les publier. Car, oui, un baroudeur s'est éteint, mais un eGlobe-Trotter voit aujourd'hui le jour...





Je vous annonce donc aujourd'hui que je reprend du service. Moins baroudeur, plus eGlobe-Trotter, l'esprit ainsi que le mode opératoire de mes carnets n'en demeureront pas moins inchangés. Seule la forme évoluera, à commencer par l'intitulé du journal : les carnets de voyage se closent et les chroniques d'un eGlobe-Trotter s'ouvrent, ou plutôt s'ouvriront sur un eMonde version 2.0.

C'est donc sur ces paroles portées par le vent du changement que je termine ce premier article de mes chroniques, et j'ose espérer que tout ceux qui ont apprécié l'esprit de carnets de voyage, souscriront à eGlobe-Trotter chroniques. Concernant les prochaines parutions, je vous invite à me faire part de vos envies, à savoir, si vous souhaitez la publication de mon rapport sur Karnataka ou bien si vous souhaitez un rapport sur une nouvelle destination. Vous avez ainsi la possibilité de participer à l'écriture de la prochaine page de mes chroniques, étant donné que j'agirais en conséquences de votre plébiscite.


carnets de voyage devient...




...eGlobe-Trotter chroniques






Dhelk,
eGlobe-Trotter chroniques
Par delà les frontières, et encore au-delà...

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