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Mon nom est JM68, je naquis dans les terres alsaciennes, il y a tout juste une année de cela. J’étais un être insignifiant perdu dans les méandres de ce monde à me battre tel un acharné pour libérer ma patrie, mon amour éternel. Quel naïf, je fus ! Bien que j’eusse gagné en taille, mes muscles restèrent minuscules et mes poches, bien vide, se retrouvèrent. J’eusse compris que j’étais allé trop loin, qu’il fallait que je devienne un homme dont les pas feraient trembler les chaumières !

Enfin tel était mon rêve… Ce n’était pas avec 2 ou 3 piécettes trouvées ici ou là que je pouvais m’offrir ces appareils d’un tel luxe. Je devais me résoudre à continuer d’utiliser le petit banc public et tant pis pour ces personnes âgées voulant donner des victuailles à des petits volatiles. Mais impatient que je fus, je ne pus résister à l’appel de la bataille. A ma grande joie, je pus y ramener quelques trophées mais à quel prix : je fus amené sur un territoire terrifiant où je me sentais minable en scrutant la puissance de certains guerriers. J’étais trop grand, qu’il disait pour retourner sur mon ancienne île. Qu’à cela ne tienne, je redoublerais mes efforts et irais quémander le sous à ces hommes d’états.




S’entraîner est une chose, une chose importante, mais quoi qu’il en soit, sans relations sociales, je n’irais pas bien loin. Et vient un jour, où je me décide enfin à prendre mon courage entre les deux mains et vaincre ma timidité et je toquai à l’auberge du village. Ce fut à ma plus grande surprise que l’on m’accueilli avec joie et sympathie. J’aperçu dans un coin un panneau bien alléchant : « La politique accessible pour tous ! ». Je m’en approchai malgré les avertissements de certains de mes confrères. Ce panneau me conduisit à un endroit étrange où les noms de communauté les plus loufoques se côtoyaient. Un nom m’attira et c’est alors que j’ai suivi cette voie : j’étais arrivé dans une union se revendiquant impérialiste !
Dans cet antre, je fis mes gammes et je pus même intégrer un endroit où les plus grands hommes sont passées : le congrès qu’il appelait cela. Je mis du temps à m’adapter à cet environnement hostile mais au prix d’efforts, je pus dompter ce lieu et m’y épanouir. Cette expérience m’ouvra un appétit insatiable, il me fallait un défi plus grand, à la hauteur de mes attentes. Devenir Président à la place du Président ? Que nenni, mais il fallait que je m’approche de celui-ci. Je m’incrustai sans bruit au sein de l’opinion dirigeante de ce pays et y fis ma place. Au fil de mon enseignement, je grimpais les échelons au sein de mon parti jusqu’à atteindre le Saint Graal : devenir le maître de ce lieu.




Mais l’entraînement à répétition et les postes à responsabilités s’enchaînant me laissaient, il me fallait du renouveau. C’est alors que je découvris au fond d’une armoire, une malle dont j’ignorais l’existence. Ma curiosité me fit ouvrir celle-ci et c’est alors que je venais de découvrir un trésor inestimable. C’est ainsi que renaissait un Ordre tombé dans l’oubli. Après un peu de prosélytisme, je partis en tant que Maître de cet Ordre sur le champ de bataille avec mes disciples.
Assoiffé comme jamais, je devais me désaltérer et c’est ainsi qu’au détour d’un carrefour, que je rencontrais un groupe aguerris par l’expérience qui me proposa de les rejoindre sur leurs terres viticoles. A mon plus grand bonheur, je pus me délecter de leurs plus grands breuvages. J’étais devenu l’un des leurs et c’est ainsi qu’aujourd’hui, je suis devenu leur maître de chai.




A travers toutes ces différentes aventures, j’ai pu découvrir des gens avec une certaine richesse intérieure. Tellement de personnes m’ont aidé durant cette année à devenir un peu plus grand chaque jour et je ne saurais les remercier comme il se doit. Aujourd’hui, mon avenir s’écrit en pointillé, car je ne sais point si je me dois de continuer cette aventure. La répétition et l’ennui me terrassent un peu plus chaque jour, et je ne sais combien de temps, je pourrais tenir encore… En tous cas :