Tout début a une fin , toute fin a un début

Day 2,787, 10:51 Published in France France by Mindson


Minuit .



A ce moment précis , le corps gisait par terre , inerte … L’homme venait de prononcer ses derniers souhaits , ces dernières prières . Mais la prière n’a pas sa place dans cet univers , tout comme la douceur n’a pas sa place dans le monde des affaires , ou plutôt , dans le monde sombre des organisations .

Du corps se dégageait un ruban rouge , qui se propageait lentement . Je le regardais l’ancien vivant avec calme ; Loin de la panique et du dégoût que ressentirais une personne normale .

Comment suis-je devenu aussi insouciant devant la mort ? C’était une question que je ne suis jamais posé , car , a ce moment , la seule chose que je savais , c’est que je n’étais pas seul .

Au bout d’un moment , un ruban de poussière jaunâtre commença à s’élever , encerclant un point noir qui grossit lentement et pris peu à peu l’apparence d’une masse cahotante roulant dans un bruit de ferraille qui finit par couvrir celui du moteur : écho qui se répercutait à des kilomètres dans le silence de la plaine .

Loin de la capitale Française , nous nous étions donnés rendez-vous . Le tuer en pleine ville aurait été beaucoup trop risqué , mais passons …

La voiture s’arrêta a quelques mètres , et sortit du véhicule une forme corpulente qui reflétait un corps solide , qui résistait tant bien que mal au passage du temps . C’était le padre , en personne ! Il vieillissais toujours aussi vite , mais gardais tout de même son air important et son regard tranchant . Le padre ne se déplaçais pas pour n’importe quoi , pour n’importe qui . Il m’avait fait confiance , il me considérait comme l’un de ses enfant : Et ceci , j’en était fier ! J’avais enfin trouvé mon identité , mon monde a moi même , mon domaine . Et je m'apprêtais enfin a être l’un des membre à part entière de l’organisation . Ma vie , mes désirs … Tout cela ne m’intéressais pLlus : Tout ce que je voulais , c’était mourir pour mes frères , mourir pour le padre , mourir avec un grand sourire qui refléterais ma fierté d’appartenir au groupe .

Le vieil homme s’approcha du corps , qu’il reconnu immédiatement . Il me regarda droit dans les yeux .


Le vent faisait rage , fouettant mon visage impatient et illuminé . Mon chapeau fut emporté par le souffle brutal , sous la lune boréale ; et tout ceci fût accompagné par une voix chaleureuse qui me chuchota :



“Mon fils , bienvenu dans la famille ! “