Plaisir Littéraire : Celle qui attend le soir
Chaplisk
Je suis dans la chambre allongée
Et je les attends, eux, mes hôtes
Qui aiment en moi se reposer,
Goûtant ma chaleur, côte à côte.
Ils font les plus tendres inventions
Pendant des heures et des désirs,
On fait de longues nuits ou pire
De sereins jours sans intentions.
On veut bien souvent se blottir
Contre mes ardents oreillers,
Pour mieux y placer à loisir
Les mains, la tête et comme il sied.
De mes étoffes on me découvre,
Imparables préliminaires,
Souvent brutaux, il faut s’y faire,
Et tout mon être les recouvre.
Bien ferme sur mes quatre pattes,
Ah ! Ce soir je serai défaite,
C’est impossible qu’il me rate
Car en effet c’est jour de fête.
Enfin on commence, on me touche
Mais je vais vraiment m’ennuyer
Car des doux amants passionnés
Je ne suis pas plus que la couche.
Comments
gnu Oo
gnu gnu ?
gnu gnu gnu !!
Je m'en doutais.
Un peu de fraicheur dans cet immonde ça fait du bien!
Merci!
MOAR MOAR MOAR
Merci Chaplisk.
P0RN §§§
J'ai le kiki tout dur : o
Je suis votre fidèle serviteur.
OMAGAD ça mérite un V+S xD
Le polisson, de la chanson !
Pas mal, pas mal...
Evolution triste : de moins en moins de mots, de plus en plus de pixels colorés. >, c'est que qlqs droitiers apprennent à jouer de la souris avec la main gauche...
Pourtant ici, les mots rares valent beaucoup mieux que les pixels rosâtres. Dommage que peu les liront. Ou pas ?
) Mais je vais vraiment m’ennuyer
) Car des doux amants passionnés
) Je ne suis pas plus que la couche.
Merci Chaplisk, pour cette "sous-couche" de ton message, celle qui, comme en peinture, en donne la profondeur et la brillance...
J'ai le kiki tout dur : o x2
Evolution triste : de moins en moins de mots, de plus en plus de pixels colorés. >, c'est que qlqs droitiers apprennent à jouer de la souris avec la main gauche...
Que tu me manques ELw♥ 😁
+1, kikidur xD (et sans regarder les photos xD )
+1, ELw, tu nous manques, tes textes auxquels je pigeait rien aussi 😃
Certains oreillers ont tout de même l'air très confortables !
BOOBZ
Merci beaucoup pour vos commentaires. Brassens, ce cher pornographe du phonographe (n'est-ce pas Nya ?), aurait peut-être aimer ces quelques rêveries aux allures érotico-poétiques. Le pixel rose a ici ses avantages... Désolé de vous montrer, à la façon du dormeur du val, qu'à la fin, il n'en est rien : )
Chaplisk, c'est la famille à Chaptal ?
Brassens était du genre littéraire, sûrement que oui donc.
Je pense que Ferré les aurait sûrement beaucoup plus apprécié par contre, il aurait lui aussi mêlé l'érotisme à une forme de mélancolie 😁
(Private response : mes ami/e/s, pardon de vous manquer. Moi, c'est le temps CPU qui me manque... D'ailleurs, je profite de la mission NASA MSL pour filer sur Mars : paraît que les jours y sont de 34 mn plus longs. C'est peu, mais c'est déjà ça.)
Attention, pavay ! Et chaud en plus...
Bien, voilà une conversation qui prend une tournure bien agréable. D'abord, ce n'est pas moi qui vais rejeter quelques pixels roses, s'pas. Après, c'est une question de dose : il y eut la mise en appétit, puis ensuite une forme de gavage. Dommage, c'est meilleur quand la fin reste un peu sur sa faim (oups ! mon côté oulipôte). De dose et aussi de convention ; à ce propos, je pense que vous prendrez plaisir à ouïr, peut-être même plus d'une fois, cette récente émission (de 9mn) complétement à deux niveaux de langage, du Journ... STOP ! ne fuyez pas, je vous jure que vous ne le regretterez pas !.. du "Journal de la philosophie" sur France Culture (décidément, cette radio est étonnante, c'est Sade qui fait l'accueil aujourd'hui !). L'accès à l'audio est ici http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/12016-05.12.2011-ITEMA_20327093-0.mp3>, et la page associée http://www.franceculture.fr/emission-le-journal-de-la-philosophie-contre-l-erotisme-2011-12-05>. N'oubliez pas l'oulipo et les Papous en sortant...
Et puisqu'on est dans le rose libid^W litigieux, si l'écriture classique et le double-langage ne vous rebutent pas a priori, reli^W lisez cet entretien de... Diderot, celui que vous n'avez probablement jamais lu -- la faute entre autre à notre triste Éduc.Nat. qui ose appeler "cours d'éduc.s*xu*ll*" un peu d'anatomie/physiologie animale (mammifère) en oubliant l'humain, de peur de franger la morale... --,
http://classiques.uqac.ca/classiques/Diderot_denis/d_Alembert/d_alembert_3_entretien_fin/d_alembert_3_Entretien_fin.pdf>.
PS: note de divulgation / disclosure note : tout ça craint moins le regard trop jeune que nombre de viles images si facilement visibles ; si, lectrice/lecteur, tu te sens jeune et peu expérimenté/e/, profites-en, et vis ta vie, surtout pas celle que ces vénaux qui traitent autruis comme truies d'un côté, ni guère plus celle de puritains ou de normalisateurs d'un autre côté, veulent t'imposer.
L'émission est très intéressante et ces fous de Papous sont aussi tellement amusants ! Je m'accorde assez bien avec les propos de Sutter. Mais je ne m'accorde pas avec ses concepts.
[Mode pavé philosophique ON]
La pornographie n'a actuellement rien à voir pour moi avec le concept d'infini même si elle pourrait l'atteindre, c'est davantage justement la sexualité propre qui peut se permettre ce contact avec l'infini, lorsque tout s'imagine, se fait, lorsque le corps rejoint l'esprit dans une expression commune, simultanée. L'érotisme ne renvoie pas seulement à des normes (chrétiennes, grecques, indiennes ou autres...) mais à toute une esthétique de la pulsion sexuelle, elle renvoie à tout ce qui provoque le désir sexuel lorsque la pornographie illustre immédiatement une forme de sexualité : elle prive la scène de son infini dans le sens où elle illustre déjà un acte concret et donc par définition, fini. L'érotisme, c'est la scène qui n'est pas encore, c'est le fantasme, c'est l'imagination. La pornographie, c'est un coup de bite. Pour parler de manière triviale. Rappelons aussi que pornographie désignait à la base "porne grapho" (merde, j'ai pas un clavier grec...), c'est à dire littéralement "décrire la prostituée", ce qui finalement est toujours le cas lorsqu'on voit la profonde réification que permet cette industrie. Non pas que je m'insurge contre la réification en général, ce genre de pornographie a de l'avenir, je m'insurge seulement contre la quasi-exclusivité du dit genre. C'est justement à mon avis un nouvel érotisme qu'il faut : pourquoi pas l'outrance, pourquoi pas la déviance, pourquoi pas le vice et la violence mais aussi le fantasme et la norme, pas seulement la fiction finie et froide comme de nos jours. Le sexe, ce n'est ni juste un regard, ni juste un coup de hanche, c'est bien davantage.
Pourquoi pas une naissance de l'érographie...
Le sexe c'est la vie non ?
ELw, tu es divine. En tant que fan de Baudelaire, je suis forcément admiratif de Diderot et ses écrits certainement parmi les plus intéressants de sa génération, celle des Lumières.