Le recensement, ce n'est pas que RP!

Day 2,301, 09:51 Published in France Poland by sagobar

Je vous présente ce nouveau numéro de "Au fil de la plume"
avec plaisir, je m'étais légèrement écarté du module journalistique pour découvrir les joies de la politique. Maintenant que j'ai pris mes marques je recommence à diffuser mes idées. J'ai décidé de faire un appel à tout journaliste en herbe qui souhaiterait écrire des articles ponctuellement sans pour autant s'occuper d'un journal (un pigiste quoi. 😁). Si vous avez des idées d'articles ou des articles déjà écrits, envoyez les moi par MP ! Je serai ravi de discuter du sujet avec vous et de diffuser votre article s'il est bon. Alors à vos plumes!

Sommaire:
I. Le recensement, ce n'est pas que RP!
II. Une nouvelle démocratie athénienne?

Le recensement, ce n’est pas que du RP ! (role play)


La première question qui vient à l’esprit lorsqu’on parle de recensement est : « A quoi ça sert alors que nous avons déjà accès au nombre de joueurs actifs eFrançais ? » Non, le recensement n’est pas forcément une lubie de joueurs en manque d’activité ou de réalisme.

Le recensement permet évidemment de garder une trace des eFrançais disséminés dans le monde entier et éventuellement de prévenir plus efficacement d’éventuels TO, mais un bon recensement, c’est plus que ça !
En effet, nous pourrions faire en sorte que le recensement soit, toute proportion gardée, une carte d’e-identité pour chaque citoyen efrançais. Cette carte donnerait accès au gouvernement à certaines informations relatives à notre profil. Quel intérêt ? Je me suis laissé dire qu’avoir accès à des données sur ces citoyens permettaient de dégager des électorats, des classes sociales et ainsi de mieux savoir quel est l’opinion majoritaire dans quelle catégorie d’e-citoyen. Cela permettrait également de savoir quelle proportion de joueurs efrançais serait le plus directement frappé par telle ou telle mesure. Bref, le recensement permet une réelle étude démographique qui pourrait bien utiliser nous apporter de précieuses informations.

Je vous présente quelques questions qui pourraient être exigible dans un recensement :
1.Le niveau du joueur
2.La montant de la force du joueur
3.La gain de force/jour (en moyenne)
4.Son nombre d’entreprises et quelles sont-elles ?
5.Son nombre d’employés.
6.Ses bâtiments avancés
7.Depuis combien de temps le joueur joue à Erepublik
8.Pour les jeunes joueurs (- de 6 mois), la raison qui les a décidé à rejoindre un parti.

Ces questions offrent des informations militaires, économiques et politique sur notre pays. Bien utilisées, elles peuvent être un atout précieux. Donc : OUI, le recensement est utile, cela nécessite un peu d’organisation mais c’est un objectif atteignable. Alors pourquoi ne pas y songé ? 😉

Une nouvelle démocratie athénienne ?

Athènes : la cité où la première démocratie a vu le jour. Une véritable révolution. Imaginez la fierté des citoyens athéniens. Chaque citoyen athénien était traité en égal. Ce souci d'égalité se retrouve aux origines de cette démocratie. A la création de la république athénienne, les citoyens se virent attribués des parcelles de terres de valeurs équivalentes. De plus, chacun pouvait s'exprimer devant ses confrères lors d'une assemblée: l'Ecclésia. Même les citoyens démunis pouvaient participer aux débats puisque les citoyens recevaient un salaire s'ils participaient à la vie politique, en compensation de leur journée de labeur perdue : le mysthos.
La démocratie était organisée et directe. Les citoyens élisaient leurs représentants ou, particularité toute athénienne, les membres d'une assemblée: la "Boulé" étaient tirés au sort. Ainsi, un certain renouvellement était assuré...



Ces jetons étaient utilisés pour voter. Selon si la tige était creuse ou pleine le vote était "oui" ou "non".


Cependant, cette démocratie encensée par la plupart des médias était loin d'être parfaite. S'il est vrai que les citoyens étaient égaux devant la loi, on ne peut en dire autant du reste de la population. Les femmes sont exclues de la vie politique mais aussi les étrangers résidents à Athènes: les métèques. La transmission de la citoyenneté athénienne ne se faisait que par le sang, si bien qu'une famille métèque pouvait vivre à Athènes depuis des générations sans pour autant acquérir le statut de citoyen. Pour être citoyen athénien, il fallait non seulement être né d'un citoyen athénien mais aussi d'une fille de citoyen athénien. Ces restrictions très sévères expliquent qu'à peine 10% de la population d'Athènes avait le statut de citoyen. Peut-on même encore parler de démocratie ?!
De plus, s'il est vrai que tous les citoyens bénéficiaient initialement de parcelles de terres équivalentes, les inégalités se creusèrent très vite, donnant naissance à des familles opulentes tandis que d'autres restèrent de vulgaires familles de commerçants. Les citoyens les plus riches achetaient une excellente éducation à leurs enfants (garçons uniquement bien sûr), qui maîtrisaient parfaitement l'art de la rhétorique. La cité tomba peu à peu dans les mains des démagogues et des sophistes. Les citoyens charmés tour à tour par différents orateurs devinrent incapables de tenir une décision sur le long terme ce qui amena Aristophane à dire dans les Acharniens au sujet des citoyens athéniens: "vites décidés; vites ravisés". Les excès de la démocratie atteignirent leur paroxysme lorsque le fils de Périclès, après avoir remporté vaillamment une bataille navale: les Arginuses, fut exécuté pour ne pas avoir repêché les corps des marins naufragés suite à une tempête après le combat. La guerre du Péloponnèse, qui dura tout de même près de 30 ans, mis à genoux Athènes à bout de souffle, celle-ci déclina lentement.




Inutile de dire à quel point il est aisé de faire une comparaison entre la démocratie athénienne et celle d'eRepublik. Nous bénéficions de deux institutions: le Congrès et le Président (et je ne compte pas les journaux comme contre-pouvoir). L'opportunité est offerte à chaque citoyen de participer à ces institutions dès son eMajorité. Le gouvernement est même, telle la chèvre Amaltée nourrissant de jeunes enfants, prodigue au point de fournir des prêts à 0%. On retrouve même le principe du mysthos dans la récompense offerte en cas d'implication dans la vie publique/politique, généreusement offerte par Plato, c'est dire à quel point on peut participer facilement. La création de son journal est extrêmement facile, chaque citoyen peut donc se faire entendre facilement.
Que d'essoufflements ! Le nombre d'eMorts défraie régulièrement les chroniques, la présence continue des même membres au sein du gouvernement et le manque de "sang neuf" pose un réel problème pour le bon fonctionnement du pays qui ressemble plus à une oligarchie qu'à une démocratie, le pouvoir restant aux mains de quelques privilégiés. Le nombre d'actifs dans la vie publique est une part infime du nombre de joueurs ce qu’on appelle avec mépris les 2 clicks. La formation des nouveaux joueurs se fait alors même qu'ils occupent une fonction, souvent celui d'assistant (heureusement sinon on n'imagine pas le désastre) puis ensuite en occupant des postes plus ou moins importants, mais la plupart échouent sur les multiples écueils s'ils ne sont pas tenus par la main par un membre de la caste dirigeante. Qui ira les repêcher ?
N'oublions pas, pour couronner cette démocratie, les revirements soudains dans la politique du pays (rappelons tout de même qu'en décembre Gigilatrik était partisan de traités avec l'Espagne et la Pologne... ) et les multiples impeachs qui n'étonnent plus personne. La population, hagarde, se contentent de regarder leur dirigeants faire valser les gouvernements dans toutes les directions.

Alors saurons-nous éviter le funeste destin d'Athènes? Saurons-nous insuffler un vent nouveau à ce jeu?