Discours du candidat KUL pour les présidentielles : intentions et programme

Day 927, 14:04 Published in France France by Ivan Dusaiks

Aujourd'hui, après plusieurs mois de lutte, de sacrifices, d'abandons, de retournements, puis enfin, de reconquête, la France a enfin recouvré une certaine stabilité. Pas définitive, pas absolue, mais au moins n'avons nous pas que l'incertitude et l'indécision pour lendemains. Cela étant dit, il reste beaucoup à faire, non pas en termes militaires, qui ne sont que les conséquences indirectes des centaines de décisions qui sont prises chaque mois, mais en termes organisationnels.

C'est pourquoi j'ai été désigné pour porter les couleurs de mon parti, le KUL, pour le mois à venir. Pas pour promettre d'épiques batailles, parce que nous ne sommes pas en mesure de forcer la marche des choses, mais pour assurer la transition et la préparation de prochains mandats, qui pourront avoir le loisir d'être plus offensifs. Avant l'été, affûtons donc nos armes.

Trois axes de réformes seront de fait particulièrement approfondis ; institutionnelles, diplomatiques, et économiques.


1 – La réforme du processus décisionnel : plus d'implication, moins d'aristocratie.

Autant donner le ton de la charge de ce mois-ci, elle sera donnée... contre le congrès. Dont les débats ne progressent guère, dont les décisions, souvent contestables, ne reflétant que les préjugés de ceux qui, mieux organisés au jour des élections législatives, parviennent à tronquer la représentativité aux dépens de l'intérêt général. Qu'on se le dise, le congrès est l'élu d'une cinquantaine de personnes, et c'est évidemment une situation qui ne peut se prolonger.

Par bonheur, le remède est assez simple, quoique fort radical ; le processus référendaire. Le président étant l'élu du peuple le plus légitime, il semble cohérent qu'il se fasse le coordinateur de débats plus ouverts et plus larges, que ce soit par la presse ou par le biais du forum. Cela nécessitera bien entendu de profonds changements dans les mœurs publiques, tant du côté de la population, qui va devoir s'habituer à prendre une part plus active aux orientations du jeu français, que de la part du congrès, qui se verra transformé en chambre d'enregistrement des référendums successifs.

Reconnaissons le, il est tout à fait possible que les réticences soient nombreuses, et les résistances acharnées, mais il faudra bien qu'à terme, cette aristocratie qui s'élit elle-même de mois en mois cède quelque peu du terrain face aux aspirations majoritaires, fortement sous-représentées au sein de notre parlement. Mais il en va de la motivation de l'ensemble du peuple français, et je ne doute pas que les convictions véritables de nos « représentants » ne nous mènent rapidement à une acceptation de ce processus nécessaire.


2 – La diplomatie des partenariats.

La France n'étant pas membre d'une grande alliance, elle bénéficie indéniablement d'une plus grande liberté de mouvement. C'est un fait, l'entente nous permet de choisir avec qui nous nous associons, avec qui nous travaillons, et ce à quoi nous œuvrons, sans devoir nous embarrasser des campagnes de vendetta aussi stupides qu'inutiles, qui fleurissent régulièrement.

A cela se superposent un certain nombre d'objectifs qu'il nous faut rendre limpides.

Tout d'abord, développer notre réseaux de partenaires. Nous ne servirons pas de serpillière aux pays en mal de troupes d'appoint, et nous ne nous impliquerons pas dans les problématiques issues de frustrations IRL si typiques d'erepublik (tels que les éternels Grèce – Turquie ou Turquie – Israël, c'est quelque peu épuisant de revoir toujours les mêmes batailles parce que certains regrettent l'empire ottoman, parce qu'allah n'aime pas yahvé et inversement, ou parce que la Hongrie revendique ses territoires médiévaux à la Roumanie). Nos partenariats seront donc comparables à de véritables échanges économiques : équitables, bénéficiant de fait aux deux parties, délimités, parce que définir les termes d'un traité est le fondement de cette équité, et motivés, parce qu'on ne signe pas des œuvres d'art, mais l'on pose les fondements de relations qui se doivent d'être fructueuses. Idéalement, ceci prendra la forme de traités internationaux ou bilatéraux, sur le forum officiel d'erepublik, afin de donner à cela la force symbolique des engagements nationaux – qui, comme IRL, ne sont évidemment pas toujours respectés, mais c'est un risque à prendre.

Il n'est évidemment pas question de renoncer à nos vieilles alliances, ni de changer de camp, simplement de passer de relations amicales asymétriques à des relations contractuelles, le tout dans un esprit de coopération qui devra tendre vers la récupération de nos régions, et la lutte sans pitié contre l'Espagne et la Pologne, qui nous ont occupé. Nos partenariats seront donc clairement orientés vers le fait de nuire autant que faire se peut à ces deux ogres du plateau. Parce que c'est drôle.

Quant à nos régions manquantes, certains pourraient s'offusquer de ne pas les voir en national goal. C'est voulu, parce qu'il s'agit là d'un objectif à long-terme, et pas d'un objectif à avoir atteint à la fin du mois. Pour y parvenir, il nous faudra mobiliser tous nos alliés, jusqu'au dernier, lorsque chacun trouvera enfin son intérêt à la libération de nos régions – par exemple le jour où phoenix sera lassé de voir l'espagne financer toutes les opérations contre elle grâce au bois français. Il n'est donc pas question de provoquer le destin, qui ne serait que provoquer un échec des plus cinglants, mais bel et bien de profiter de toutes les opportunités qui nous seront offertes en la matière. Si une occasion se présente, elle sera saisie, s'il n'y en a aucune, au moins serons nous mieux à même de la saisir plus tard, toute autre prétention n'est que démagogie.

Si vous voulez connaître plus en détail et de façon plus théorique, mais aussi plus solide, les principes de realpolitik qui présideront à ce mandat, je vous invite à relire l'article précédent, daté de trois semaines.


3 – La Sainte trinité économique : programmes sociaux, protectionnisme, réforme militaire.

Que serait une panoplie de réformes sans son volet économique ? C'est comme un jour de l'an en famille, on s'en passerait certes bien, mais mieux vaut s'y plier de bonne grâce, parce que c'est nécessaire.

Contre les amiraux du libéralisme à la française qui occupent sauvagement le quartier général du congrès, un processus référendaire sera lancé très rapidement concernant cette question ô combien existentielle : faut-il fermer nos frontières pour accroître la richesse nationale, les taxes prélevées, et favoriser la création de richesses en France, ou faut-il baisser le pantalon pour permettre à certains d'avoir la conscience libérale tranquille en s'assurant que les prix seront merveilleusement plus bas de quelques bons centimes ? Une fois la décision prise par l'ensemble du peuple français, tout sera mis en œuvre pour faire respecter cette houleuse décision. Ce programme ayant pour vocation de rester lisible, il convient de ne pas entamer ce débat dès ce soir.

Dans la même veine, et toujours selon la même méthodologie, un corpus de réformes sociales sera proposé aux français. Une chose est sûre, la réforme récente des hôpitaux a considérablement changé la donne pour tous les nouveaux joueurs, alors que le dispositif de soutien, lui, n'a pas changé, hérité de la fameuse époque où un tour de combat et un clic sur l'hosto équivalaient à une véritable perfusion de stéroïdes. Aujourd'hui, le défi pour les nouveaux joueurs, c'est de parvenir à maintenir une wellness potable, et aussi de parvenir à conserver leur intérêt pour un jeu qui pardonne de moins en moins les erreurs initiales. De fait, une augmentation indirecte, sous forme d'allocation, du citizen fee, fera probablement partie du cortège de mesure mis en débat. Ceci devrait, à terme, remplacer le lourd et coûteux (en termes de temps de traitement) système d'envoi de gifts, les joueurs étant assez responsables pour juger de l'usage de leur argent, tant que que certaines conditions sont respectées (wellness minimale notamment).

Enfin, comme promis, une refonte de l'armée, avec un dégraissage de l'armée d'active, vers une organisation de milices plus autonomes et opérationnelles.

C'est un fait, le commandement militaire a commis plusieurs erreurs, à commencer par le recrutement massif et indifférencié de centaines de joueurs, dont l'état ne peut manifestement pas assurer la charge. Plus de 450 soldats pour un pays à la population active de 2500 personnes (statistiques issues du nombre de combattants français lors de nos batailles décisives), c'est TROP. Et ce péché d'orgueil se paie en termes d'efficacité, puisque l'armée n'a plus d'armée que le nom, la discipline n'est plus assurée par la fourniture de matériel d'état à l'usage prédéfini et encadré, le potentiel de dégât se voit réduit par les aléas des moyens financiers individuels, en un mot, l'armée a perdu son âme, qu'est la cohésion d'un groupe efficace financé par la puissance publique, et dont le financement assure la discipline par le contrôle qu'il impose.

Par conséquent, de profondes réformes structurelles sont à envisager, et il faudra nécessairement en venir à une scission entre régiments d'une milice, autofinancée, mais toujours intégrée à la structure de commandement, et l'armée d'active, dont la seule activité sera de défendre nos intérêts de façon plus efficiente, avec une augmentation du potentiel de dégât à la clef (puisque plus de moyens totaux, individuels et désormais publics, seront alloués au fonctionnement de cette institution).


Après relecture, ce programme ressemble à une véritable charge de cavalerie, mais j'ose espérer qu'il ne sera pas aussi vain que la cavalerie polonaise face aux panzers allemands – on a les références qu'on peut. Néanmoins, c'est dans cet esprit offensif que sera abordé ce mandat, parce que nous avons un besoin urgent de mieux nous préparer aux défis à venir d'erepublik, et de sa fameuse V2, presque aussi mythique que la légendaire Capoue aux infinis délices, qu'on nous promet toujours mais qui jamais ne vient.

Un programme n'étant pas une liste de course, oui, il s'agit d'un ensemble de déclarations de principe, parce que nous avons tout un mois pour en venir à bout, et qu'il n'était pas question de tout faire en un soir, mais soyez assurés que chaque projet a été mûrement réfléchi et pesé en interne, et sera probablement encore retravaillé, avant consultation publique.

Responsabilité du corps des citoyens, fermeté face à l'adversité, qu'elle soit héritée des traditions institutionnelles ou de nos bons vieux ennemis et volontarisme face aux défis immenses qui nous attendent encore, sont là les maîtres mots de cette candidature.


L'équipe de la victoire, ici, sous vos yeux ébahis :

Président : Ivan Dusaiks
Vice-président : L'homme mystère (son nom sera dévoilé uniquement en cas d'élection)
Conseillers : postes à pourvoir

Ministre de la Communication : Raska52
Assistant : Denis Diderot

Ministre de la Défense : OnlyPokerCanJudgeMe
Assistant: Jesus45

Ministre des Affaires Étrangères : jrcourtois, assisté d'ambassadeurs qui auront l'honneur d'être promus pour l'occasion.

Ministre de l'Économie et des Finances : Alexandre Alzamora
Assistant: killer63

Ministre de la Coordination avec le Congrès : Pskado

Ministres du Lulz : gg_tk & Lakich

Ministre du Saiks et des Big Boobs : t-r-a-s-h

Ministre de la Solidarité : flasckq
Assistants : the woo & Koratos

Ministres de la Démagogie et de la Propagande: Tirssett & Mr.Kite


Oui, ce programme est publié tardivement, parce que je tiens à conserver une part de vie IRL – après tout, ce n'est qu'un jeu. Et oui, le compte présidentiel restera accessible de façon ponctuelle aux ministres.

Pensez à aller voter.