Brouillard narcissique

Day 833, 12:45 Published in France France by Ernesto-Che-Guevara
B.

Oui, B. Vous avez bien lu. Mais si ça vous amuse, n’hésitez pas à le relire. On a tout notre temps.

Pardon ? « Pourquoi B ? » Cela ne vous regarde pas. J’ai choisi B et si cela ne vous plait pas, tant pis. Je ne suis pas là pour vous expliquer tous les tenants de mes aboutissants, comme disait l’autre. Je ne suis même pas là pour vous. En fait, pour être plus précis, je ne suis pas là du tout. Et non, pauvres idiots. Ces traces d’encre que vous déchiffrez tant bien que mal depuis trois minutes (d’ailleurs, c’est fou comme vous lisez lentement, on ne vous a pas appris à lire ou quoi ?), ce n’est pas moi. Et non, pas même au sens figuré. Cela s’appelle des mots. Et si c’est effectivement moi qui les ai tracés, ces mots, ils ne sont pas moi. Comment ? Que voulez-vous ? Que j’arrête de vous prendre pour des abrutis ? Il en est absolument hors de question, toutes mes excuses. C’est mon seul plaisir, alors permettez-moi d’en profiter un maximum. De toute façon, vous n’avez pas d’autre choix que de me le permettre, puisque quoi que vous fassiez, vous ne parviendrez pas à me faire changer d’avis, alors au lieu de vous couvrir de ridicule en clamant votre indignation dans le vide, acceptez-le sans rechigner, et continuez à me lire, et à vous en prendre plein la gueule. Vous n’avez de toute façon rien de mieux à faire. Pas la peine de le nier : je sais tout. Je suis omnipotent, en plus d’être un emmerdeur de première. Comme quoi, tout semble fait pour vous pourrir la vie. Encore une fois, acceptez-le.

Bien. Maintenant que les personnages (c'est-à-dire vous et moi, au cas où vous ne l’auriez pas compris) sont en places (moi omnipotent, et vous soumis à ma volonté), nous pouvons entrer dans le vif du sujet.


F.

Continuons. Vous attendiez vous à A ? C ? Et bien non, ce sera F. Comme je l’ai auparavant présenté dans B, rappelons-nous que c’est moi qui dicte les règles et vous qui les suivez. Vulgaires moutons. Alors, encore et toujours la même sempiternelle question ? « Pourquoi F ? » Pourquoi cet enchaînement B.F ? Be Fucked ? Benjamin Fléron ? Bonne Faynel ? Vous ne trouvez pas que ce serait un peu facile tout ça ? Contrairement à vous, j’ai un peu plus d’ambition, et un certain standing à tenir. Contentez-vous simplement de ne rien dire, et de lire, aussi dur soit-il pour les plus illettrés d’entre vous.

Alors certes, me direz-vous (et encore, si vous n’avez pas encore compris, je suis le seul à vous parler) on tourne en rond. Oui. Je vous le confirme. Nous ne faisons pour le moment qu’une avancée circulaire nous ramenant indubitablement vers le même éternel point, point ou encore une fois, vous hésitez à fermer cette page et à vous concentrer sur des choses plus importantes, de votre vie. Le problème, c’est que vous ne fermerez pas cette page. Pourquoi ? Et bien tout d’abord parce que je viens de le dire. Oh, certes, il y aura deux ou trois abrutis qui, voyant ces mots, se sentiront emplis d’orgueil, fermeront tout ceci, et iront faire leurs corvées habituelles, sourire de fierté mal dissimulé. Mais, la deuxième raison, elle, est bien plus machiavélique. Certes, vous ne vous l’êtes pas avoué encore. Mais, en écoutant de la bonne musique enjouée, lisant, relisant les petits mots devant vos yeux, vous prenez bien plus de plaisir ici que dans votre vie « normale ». Acceptez tout de même que c’est plus sympa de venir partager quelques minutes avec moi (ou quelques heures pour les plus analphabètes d’entre vous…) que d’aller repasser, partir dans le bus pour aller au boulot, préparer à manger, ou tout simplement vous anesthésier devant un stupide programme de télé-réalité. Cela en dit long sur votre vie, non ? Je ne parle de rien, je vous traite comme des vulgaires pourritures, et vous êtes mieux ici que dans votre vie, où, je vous le rappelle, vous avez le contrôle. Vous me trouvez prétentieux ? Il serait temps. Vous voulez une bonne nouvelle ? On change de lettre. Comme quoi, il suffit de lire sagement pour que je fasse un bon geste.

Ici Paris à vous la régie.