- [RP#02] L'erreur de trop -

Day 2,593, 06:47 Published in France Albania by Captain Albania
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Salut à tous !

Tout d'abord je tiens à remercier mes lecteurs. Vos commentaires très positifs pour la majorité sur mon premier RP m'ont fait vraiment plaisir, je m'attendais pas du tout à un tel accueil ! Ceci m'a encouragé à écrire la deuxième partie de mon histoire bien plus vite que je ne l'aurai pensé ! J'écris ces lignes le lendemain de la rédaction du premier pour tout vous dire ah ! Cependant, je vais tout faire pour que la qualité de mon aventure soit croissante, je vais donc prendre mon temps pour que vous aillez un maximum de plaisir à découvrir la suite à chaque fois 🙂
Du coup, pour ceux que ça intéressent, vous avez un ordre d’idée du temps qu’il m’aura fallu pour écrire celui-ci, contrairement au premier qui ne m’a pris qu’une journée !
Sachez aussi que même quand je n’écris pas, je passe pratiquement 95% de mon temps libre à penser à la suite. Donc au final par jour, ça doit représenter 3 ou 4 heures de boulot.

Suite à ce Role Play, je ferai un article dans les prochains jours pour mettre au clair ma volonté de RP avec un maximum de personnes pour enrichir mes écrits et pour rendre mes histoires plus authentiques, je vous invite à le lire quand il sortira car ça pourrait intéresser bon nombre d’entre vous, même aux moins habitués à l’exercice du jeu de rôle qui voudraient s’y essayer !

Fini le blabla ! Passez un bon moment en la compagnie de Arkh et bonnes fêtes à tous !


Si vous n’avez pas lu le début de mon aventure, je vous invite à le faire pour une meilleure compréhension globale !
- [RP#01] La Nouvelle : http://tinyurl.com/PetitSoldat01


NB : Merci à Paluvatar et Pomponette qui ont accepté d’être mes cobayes dans ce RP 😛 !
NB² : Certains évènements sont tirés de mon imagination et peuvent être en totale contradiction avec l’histoire efrançaise. Si c’est le cas, n’hésitez pas à me le signaler ! Sachez cependant que certains détails ne pourront pas toujours être changer, ils sont parfois nécessaires à rendre ma fiction plus intéressante.


Cela faisait à peine deux semaines que j'avais reçu ma lettre d’admission. La première phase de mon entraînement se déroulait dans un camp basé en Picardie, là ou les Polaks avaient encore peu d’influence et où il était facile de soudoyer les soldats ennemis pour obtenir leur silence quant à nos activités. Plusieurs milices avaient d’ailleurs choisi de s’établir dans cette région pour ces raisons.

« Allez la bleusaille on se bouge le cul ! On n’vous a pas recruté pour vos talents de danseuses étoiles bande de lopettes ! »

Je m'écroulai dans la boue une énième fois. Il pleuvait à torrent ce matin là et les divers obstacles de fortune fabriqués pour l’occasion étaient de plus en plus couvert de bourbe à chacun de nos passages. Selon Paluvatar, notre Capitaine de régiment, il s'agissait d'une journée parfaite pour un "petit parcours d'obstacle”. Quel enfoiré ! On était le seul régiment dehors ! Okay on était les plus jeunes, il fallait nous former rapidement et dans les pires conditions blablabla... Tu parles ouais… Il voulait surtout se venger des gâteaux que je lui taxais quand j’étais gamine !
Au début, c’était un peu dur d’être la seule représentante féminine du régiment, même si Paluvatar est mon frère, il ne me faisait aucun cadeau. Par chance, Onirie avait été recruté une dizaine de jours après moi. On suivait exactement le même entraînement que les gars et le moral était parfois dur à tenir au beau fixe, alors on se soutenait mutuellement...



« Si tu tombes encore une fois Arkh je vais te foutre dans l'enclos à cochon de la ferme d’à côté ! J'ai jamais vu un soldat aimé autant la boue !
- ... Chef oui chef ! »

Connard. Je me relevai tant bien que mal en prenant appuie sur mon arme chargée à blanc. Une explosion retentit alors juste à côté de mon oreille droite, ce qui n’eut d’autre effet que de me faire hurler de surprise. Bien sûr, en tombant, il avait fallu qu'une branche fichée dans la boue vienne se caler sur la détente de mon Famas et la presse lorsque j'eus tenté de me relever.
Un profond silence était tombé sur le terrain. Tout le monde s’était arrêté de courir et semblait attendre fébrilement la suite des évènements. Seul un bruit sourd de Ranger piétinant la terre trempée raisonnait comme un tambour. Où est-ce qu’on signe les arrêts de mort déjà ?


« CETTE FOIS-CI MA VIEILLE C'EST TERMINÉ POUR TOI ! » Mon frère bondit sur moi et me releva en tirant sur l’arrière de mon débardeur kaki dégueulasse. Il me saisit ensuite par une épaule et me força à lui faire face. « Je vais faire un rapport au quartier général et crois moi, tu n'es pas prête de foutre un pied sur un champ de bataille ! Présente toi en cuisine, t’es de corvée pour un bon moment ! »

Je maintins son regard jusqu'à ce qu'il m'eut lâché afin de ne montrer aucune faiblesse, mais au fond de moi mon sang bouillait…
Jamais ce coup n'aurait dû partir ! J'étais la plus consciencieuse lors de l'entretien des armes et ceux depuis mes premiers pas à l’école militaire... et même si je n'étais pas la plus rapide, mon arme était toujours parfaite ! Il était impossible que j'eus fait une erreur aussi banale que d'oublier d'enclencher un foutu cran de sécurité ! Enfin c’est ce que j’avais toujours pensé jusque là…



Dépitée, je me dirigeai vers la tente . Si Palu’ rendait son rapport, j’étais cuite. Qu’allait penser le reste de ma famille si je ne pouvais même pas tenir un petit mois dans une milice ? Bon okay, on parle là d’une unité militaire fondée par les anciens Furious French Froggies, l’unité d’élite de l’armée française, la crème de la crème. Leur niveau d’exigence est proportionnel à l’image qu’ils se doivent de porter. Ils n'envoient que très logiquement les meilleurs sur le terrain, avoir un soldat trop "en dessous" créerait un risque de faille trop important dans chacune de leurs stratégies de combat… mais quand même.

Les journées s'enchaînèrent sans que je n'entende plus parler de cette histoire à nouveau. J’aidais à la cuisine le matin et je faisais la plonge le soir, le tout en continuant de suivre les entraînements de l’après-midi, voire de la nuit. Cela dura une dizaine de jour environ. Le rythme devenait de plus en plus insoutenable et j’étais sur le point de craquer. Seul le soutien de ma camarade me permettait de garder la tête sur les épaules.
Un soir, je me rendis une fois de plus en cuisine en traînant des pieds, je soulevai la toile de la grande tente… le silence régnait et une seule silhouette se présenta à moi… étrange pour ce lieu qui d’habitude accueille une dizaine de personnes travaillant d’arrache-pied dans un vacarme infernal.


« C… commandant !? »

Pomponette se tenait là, son regard semblait vouloir me tuer. Je me mis au garde à vous sans attendre une seconde de plus et je déglutis. Finalement, j’allais la prendre ma raclée monumentale.

« Rompez soldat. » Elle s’avança vers moi de quelques pas et s’appuya sur l’un des plans de travail. « J’ai eu vent d’un rapport de la part de votre capitaine vous concernant Arkh, j’ai profité de devoir passer pour venir vous voir personnellement. »

Dans un sens c’était vraiment TRÈS rassurant de l’entendre dire qu’elle n’avait pas fait le déplacement que pour moi. Malgré cela, j'étais loin d'être sauvée.

« Vu ta tête d'enterrement, ton frère ne t’a clairement pas lésiné. N'est-ce pas ? »
Je remuai la tête vigoureusement de gauche à droite en signe de négation.
« Non mon commandant ! Je n’ai eu que le résultat de ce que je méritai... » Aurais-je réellement pu répondre autre chose ?

Elle m’observa un moment sans rien dire. Ce lourd silence me rendait folle ! Quelle serait la suite du programme ? Pourquoi avais-je du attendre si longtemps pour connaître le jugement de mes erreurs ? Je pense que si on avait posé un glaçon sur ma tête à ce moment précis, il aurait disparu sans même passer par l'état liquide.

« En temps normal, nous aurions choisi de t’écarter de notre unité, tu dois en être consciente pour la suite car ce sera la première et dernière fois que nous ferons une exception. Ton niveau physique est clairement en deçà de ce qu’il devrait être et ta résistance mentale n’est pas suffisante.
- Ma résistance mentale ? Que voulez-vous dire ?
- Le capitaine Paluvatar a retiré le cran de sécurité de votre arme et vous a forcé à l'entraînement un jour ou il était pratiquement certain qu’il y aurait un accident. Par chance votre arme était chargée à blanc, le coup de feu aurait pu vous tuez vous ou n’importe quel autre soldat présent ce jour là. C'est un test lambda que n'importe qui prétendant nous rejoindre doit pouvoir passer. Le plus important n'était pas de constater que vous n'aviez pas revérifier le cran de sécurité mais de voir à quel point les menaces de votre capitaine vous ont laminé sans même que vous ne sachiez prendre sur vous. »

Alors c’était ça ? Je n’avais jamais commis d’erreur en entretenant mon équipement, il s’agissait d’un putain de test psychologique !?

« Si je ne suis pas virée, qu’allez-vous faire de moi ? Je pense que mon fr… que mon capitaine n’a plus aucune envie de me voir porter d’arme en sa présence…
- Oui, et c’est toujours le cas. Nous pensons que malgré tes erreurs, tu as un bon potentiel et c'est ce qui t'a sauvé. Tu es mutée en Rhône-Alpes.
- … »

Et merde....