(Propagande de guerre) Le pays qui fit de moi un homme...

Day 894, 21:43 Published in Canada Canada by M. Loiselle

C’est étrange. Non pas la guerre, on s’y habitue après plusieurs années d’entraînement. Même lorsque j’étais pris dans mon boulot, même lorsque je devais attendre le résultat des élections, je prenais toujours le temps de m’entraîner. C’est chouette, ça garde en forme et ça nous prépare pour les moments comme ceux là. Qui aurait pu parier, il y a à peine deux jours, que mon pays allait entrer en guerre avec la contrée qui m’a adopté il y a de cela si longtemps? L’eFrance. Ce pays m’a formé, il m’a permis de me tailler une place dans l’arène politique, d’apprendre à mettre mes idées en place pour faire un bel article. C’est là que je suis passé du rang de simple citoyen à celui de preneur de décision. Mais aucun pays n’est parfait et j’ai ressenti l’appel de mon chez-moi, de ma patrie. Comment résister?

J’ai alors tenté de mettre en place ce que je savais. J’ai écris, j’ai mis mes idées à l’épreuve au sein d’un pays qui avait jusqu’alors très bien pu se passer de mon humble personne. L’eCanada n’avait pas vraiment besoin de moi, mais l’inverse était plus que vrai. Avec l’Union Nationale, je pouvais aider, bien que discrètement, à la formation d’un pays meilleur. Cependant, mes efforts politiques ne résultaient en rien de concret. Certes, je pouvais entendre l’approbation de mes camarades, je me savais appuyé, mais le peuple ne voulais pas de moi comme leader. C’était compréhensible. Mais devant une telle série d’échec, que faire? Et c’est ainsi que je devins soldat.

Lorsque vous descendez de vos véhicules pour mettre les pieds sur les champs de bataille, l’adrénaline afflue rapidement dans vos veines et artères. Vous sentez votre arme dans vos mains, mais elle semble lointaine, distante, comme si elle appartenait à un autre monde. Vous savez seulement que d’un simple mouvement du doigt, vous avez le pouvoir de faire peser la balance du coté de votre patrie. Peu importe les conditions climatiques, peu importe le feu nourris de tir que vous offre l’ennemi, vous savez que vous le faite pour les familles, pour les vieillards, pour ces politiciens et ces journalistes. Vous le faites pour la cause juste.

Demain, je m’embarque pour l’eFrance, tout comme des centaines d’autres de mes compatriotes. Je combattrai mes anciens kamarades, mes anciens ennemis politiques, mes anciens collaborateurs de journaux. Nous serons tous des machines à tuer, certaines plus efficace que d’autre. Nous partagions les mêmes idéaux à l’époque. Mais maintenant, je sais que je combats pour la cause juste. Demain, j’affronterai le pays qui fit de moi un homme.