[eRoxane 33] Chronique et les Hongrois à Paris

Day 1,645, 09:51 Published in France France by cyrano24100


eParis, jour 1641 du nouveau monde (le 18 mai 2012)

J’arrive au cimetière peu après le couvre-feu; un lourd brouillard mêlé de fumée de fioul rend l’endroit encore plus lugubre que d’habitude. Dans une rue transversale une voiture finit de brûler et quelques soldats hongrois, cachés derrière, tente de riposter à des tirs de résistants qui fuient comme des ombres.

Je saute par dessus le muret pour trouver la sépulture de Lordbass. Je n’étais pas aux funérailles; l’armée m’avait déployée en Hongrie pour tenter de garder leur capitale sur leur terre d’origine. Mais maintenant, c’est ici à eParis qu’ils ont rapatrié leur gouvernement, et les soldats hongrois ont déjà vidé bien des quartiers pour y loger les leurs.

Au milieu d’énormes bouquets, de drapeaux, et de bannières de Blood & Wine je trouve enfin le tombeau que je cherche; La pierre a été fendue. Une grenade ou un petit explosif a fait sauté le coin gauche du socle, et des marques sur la pierre témoigne de coups de pioches ou de pelles qui ont éventré la sépulture.

Van ott valaki? Gyere ki a kezekkel! Francia katona, állj!

Noun de Diou! Une patrouille hongroise m’ayant repéré, je me réfugie derrière un arbre, m’enveloppant dans ma large cape pour me protéger des éclats de balles qui ricoche contre les pierres tombales.
Entre deux volées de tires, je lorgne -- un peu trop longtemps peut être -- le creux dans la tombe de notre fidèle ami; le caveau est vide. Pas la peine de rester plus longtemps; sachant maintenant ce que je voulais savoir.

Várj csak, állj! állj! állj!



Un soldat ennemi me barre la route, mais quand son coup part, j’ai déjà tourné dans une ruelle transversale. Les chiens aboient, l’alerte a été donnée et j’entends des véhicules qui s’activent pour m’encercler. J’aurais du venir avec mon tank Q6, c’est là que je le regrette -- mais pour passer les lignes ennemies discrètement il y a rien de mieux qu’une mitraillette Q2. Je passe la rue Melsol, je m'arrête pour reprendre mon souffle en face du “Café de la République”.



Cyrano! Viens par ici!

Une voix familière m’interpelle. La porte du café s’ouvre et l’ombre d’une main m’indique d’y entrer pour prendre refuge. J’hésite, mais les pas et les aboiements se rapprochent, alors je rentre dans l'établissement choisissant un sort douteux plutôt qu’une capture certaine...





Comme vous voyez moi aussi je me pique à l’exercice; On va voir si on peut chacun tisser une histoire avec tout ça.

Merci d’avoir lu.

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Cyrano♣