[ÉDITO] Un Grolandais, ça mourrira énormément

Day 4,365, 19:53 Published in France France by Torfyn


Cher•e•s lect•eur•rice•s, cher•e•s citoyen•ne•s eFrançais•es, je tente l’écriture inclusive, et deux remarques me viennent à l’esprit. Premièrement, le point médian ne se trouve pas sur un clavier azerty classique, ce qui oblige à aller le copier-coller ailleurs. Deuxièmement, on dirait une lettre des impôts, et ça rend la lecture vachement plus chiante. Donc je ne vais plus le faire, mais j’aurai essayé. Bisous.

Mais chères lectrices (notez bien que l’abandon de l’écriture inclusive ne me force pas à reprendre le masculin comme défaut, au grand malheur des fossiles de l’Académie Française), vous me direz, on s’en fout. Divaguer sur l’évolution d’une langue vivante dans le contexte d’une société patriarcale qui lutte pour assouvir sa dominance sexiste sur les nouvelles générations qui veulent la jeter à bas, ça n’est absolument pas le sujet de cet article, ni de cet édito. C’est vrai, mais ça rajoute des signes, et il y aura toujours un ou deux imbéciles adorables fans pour rager que les islamo-bobo-gauchistes nous envahissent. D’une pierre deux coups.

Pourquoi écrire, dans ce cas ? C’est une histoire singulière, qui m’est arrivée pas plus tard qu’avant (il est en effet bien rare que quelque chose m’arrive après, bien que cela soit déjà arrivé… ou que ça arrivera). J’étais tranquillement dans ma villa de Frankfort, Kentucky, en train de faire pousser des citrouilles et de taper sur des gens en admirant ma carte d’adhérent à vie au club de sport le plus proche (autrement dit, je faisais mes 2-clicks) ; lorsque soudainement, une voix a tonnée :
- TORFYN !
- Gandalf ? répondis-je, me disant que ce n’était sans doute pas un sorcier de pacotille.
- NON, TORFYN ! C’EST MOI, SALENGRO !
- Mais… tu es mort ?
- OUI, PLUSIEURS FOIS EN PLUS, AU MOINS CINQ SALENGRO DIFFÉRENT SONT DEAD CITIZEN !
- Et la grosse voix c’est obligé ?
- Non non, c’est pour épater les touristes. Bref, j’ai une mission pour toi. Tu dois ressusciter le Grorafi !
- Le légendaire journal du Groland, dont la qualité n’avait d’égale que la nullité des blagues de Kryptorium ? Mais c’est impossible, je suis seul, mes jours de gloires sont derrière moi, je n’ai pas posté d’article en plusieurs années !
- C’est vrai, mais tu as vu l’état de la presse française récemment ?
- Euh…
- Exactement. En plus, tu ne seras pas seul. Mon esprit et celui d’eMadbul t’accompagneront !
- Il est mort aussi ?
- Je voulais dire métaphoriquement, je ne compte pas écrire quoique ce soit. VA TORFYN, ET REDORE LE BLASON SACRÉ DU GROLAND !

Et alors que notre président adoré disparaissait dans un grand éclair de lumière, s’élevant dans les cieux, resplendissant, avec à ses côtés les valkyries, et allait prendre sa place à la table des dieux, je fus laissé seul, mais avec une mission. Le Grorafi devait renaître de ses cendres, tout comme la carrière politique de Dhelk. Je saisis donc ma plume (façon de parler, j’ai un laptop), et guidé par l’inspiration divine de Salengro, je couchais sur papier (encore une fois, façon de parler, j’espère que vous suivez) une nouvelle série d’articles du Grorafi, véritable chef-d’œuvre journalistique et 8e merveille du monde. Et avec cette renaissance, j’annonce le retour d’une presse eFrançaise factuelle, objective, et oserais-je dire pas chiante à mourir.

Groland, je mourrirai pour toi.