[CINEMA] Les VC m'ont tuer

Day 2,588, 06:55 Published in France China by gibus69

C'est dimanche, et vous vous emmerdez. Alors pourquoi ne pas aller dans un ePathé Impérial ou un Gaublik voir un petit film ?

Afin de vous aider dans votre choix, la rédaction vous propose une critique du film "Les VC m'ont tuer", un drame inspiré de faits réels. Il est produit par le studio "Holyballs"



A noter qu'il ne faut pas confondre ce film avec "les WC m'ont tuer", produit par les studios Grolandais, qui raconte l'épisode de gastro de l'eDay 2186.

Synopsis

L'histoire raconte la venue au monde d'un Baby, dont la naissance est étroitement liée au destin d'un très puissant et très influent homme d'affaire appelé Roark.
La première partie ressemble à un compte de fée pour le Baby. Il est nourris, logé, blanchi par une communauté qui s'appelle les VC.
Tout bascule lorsque Roark accède au pouvoir...



L'avis de la réaction (attention présence de nombreux spoils)

Ce film est une magnifique leçon d'humilité et raconte les désillusions d'un jeune dans un monde ou le jugement et la première impression sont roi.
D'abord choyé, considéré comme l'avenir de la nation, lui conférant une inestimable valeur, la vie du baby va peu à peu basculer dans l'horreur une fois l'élection de Roark comme président.

Ce drame raconte avant tout la façon dont une communauté peut être jugée à cause des agissements controversés d'un seul homme. Ainsi, lorsque les VC sont dépassés par l'ampleur du changement qui s'amorce, la plupart d'entre eux, dans un réflexe conservateur, va alors taper là ou ça fait mal. Taper sur le dirigeant c'est bien, après tout c'est lui qui selon des sources plus ou moins fiables à mal agi. Cependant ce n'est pas suffisant, car il a toujours le pouvoir.

Le film prend son sens lorsqu'une campagne de victimisation des jeunes est mise en place par certains VC. Tout leur est mis sur le dos. Ils sont inutiles, provisoires, et leur choix a conduit à mettre un homme mauvais au pouvoir.
Une scène montrant le baby lire le journal "chili con vieilles carnes", et plus particulièrement l'article du journaliste "le chasseur de la banlieue parisienne", est bouleversante.
A croire que tout est fait pour qu'un génocide de Babies réussisse à réduire le pouvoir du président Roark.

L'individualité laisse place à la généralité. Aussi motivé et ambitieux soit-il, si le baby est dans le parti de Roark, il est forcément manipulé et aveugle. Plutôt que de voir le bien, l'accent est toujours mis sur le mal, comme si la communauté de VC se complaisait dans la consanguinité et la redondance.

Ouverture



La scène finale propose au spectateur de se faire sa propre opinion. Le Baby, désespéré par tant de rejet et de condescendance de la part de certains VC, est au bord du suicide. Souhaitant donner une dernière chance à tous ces VC, il décide d'acheter un ultime journal, avant de passer à l'acte. Le film se termine lorsqu'il tend la pièce au buraliste, ne révélant ainsi pas quel est le choix du baby.

Ce drame présente cependant une critique très juste de la société dans laquelle nous vivons aujourd'hui, ou le pessimisme qui s'est emparé des VC est tout simplement effarant. Quoi qu'on en dise, ce babyboom fut, est et restera une formidable opportunité pour la communauté de s'enrichir de nouvelles individualités, apportant un vent de fraicheur et un renouveau. Et si cela devait permettre de rendre inaudible tous les aigris qui peuplent cet eMonde, il n'en serait que plus réussi.