L'épopée des Tauliers : Chapitre I

Day 1,896, 10:15 Published in France France by LeTaulier





L'épopée des Tauliers


Chapitre I : Opération sabotage


C'était un simple Jeudi comme tous les autres, enfin pas vraiment. Tout le régiment s'était réveillé en même temps et avec une excitation partagée. En avance même sur l'heure du changement hebdomadaire de camp de base. Était-ce du à cette neige fraîche qui avait blanchie nos majestueux sommets quelques jours plus tôt ? Nous vivions pour elle ; pour elle et pour l'eFrance.

Elle tombait pour nous protéger, comme nous le faisons avec notre mère patrie. Nous avions été entraînés pour cela et la faculté à nous déplacer dans cet environnement hostile constituait notre plus grande force et nous pouvions facilement prendre l'ascendant sur nos ennemis ou cibles.

Cette pureté naturelle, si dangereuse mais si régulière, nous avait donc octroyés le droit de modeler nos premiers virages dans cette sainte blanche. Tout le groupe avait pu s'adonner à un run gigantesque sur les bords de la route, dans la descente du Col du Mont Cenis.






Mais un tel optimiste et une telle explosion de joie allaient en contresens de ce que nous vivions ici. Nous traversions des régions complètement désertées et occupées. Où était donc passés les habitants ? C'était sûrement lié à la récente nouvelle d'un eldorado en Île de France qui s'était répandue comme une traînée de poudre. Le plus alarmant restaient les mauvaises nouvelles venant de la radio, qui nous annonçaient qu'on allait sûrement se retrouver dans un sacré merdier. Les points stratégiques de l’ennemi avaient été renforcés depuis la RW lancée et menée par un de nos collègue résistant et inspirateur : Leuch.

J'oublie dans la hâte de mon récit, que je ne me suis même pas présenté : Thomas Bartoud, jeune eFrançais d'origine eTchèque, surnommé le Taulier, membre du 8ème régiment des chasseurs alpins de la DLB, seule unité purement terrestre de notre milice.

Ce que je peux vous dire simplement, c'est que ce matin quelque chose de spécial était en train de se passer. Un de ces moments qui nous fait virer la boule, l'envie du soldat devient plus forte que la raison : Notre mission approchait à grands pas. Deux heures et demie de peaux de phoque et un changement de massif plus tard, nous voilà en haut d'une combe isolée à la frontière de Piedmont.





Mais pourquoi opérer dans cette région de l'eSlovénie, si loin des autres champs de bataille habituels ? La mission sembla être une évidence et les supérieurs n'eurent même pas à mettre cartes sur table. Le gouvernement eFrançais nous a chargés de réduire en cendre un dépôt d'armement dans cette endroit reculé et glacé. En effet, selon les espions alliés eItaliens : les ePolonais stockeraient un nombre très importants d'armes dans plusieurs entrepôts. Des armes qu'ils distribuent directement à leur hôte puis leur voisin et ami eSerbe.

Nous pouvions difficilement intercepter leurs convois terrestres surprotégés et leurs ponts aériens inatteignables. Nous voulions donc intervenir à la source et dans une zone qui nous était propice. Pourquoi nous ? Zoragan, le ministre de la Défense ne voulait simplement pas prendre le risque de mouiller une équipe de l'armée qui risquerait de mettre en péril le traité signé avec les deux occupants. Si jamais un de nous se faisait capturer, ce serait en tant que simple résistant sous la bannière des Dragons la Buse.





Après avoir descendus la combe, nous passâmes comme prévu, le dernier col et nous arrivâmes à proximité de la cible Alpha, le premier problème se dressa face à nous. Contrairement aux indications données par les espions et qu'on avait pu lire sur la carte, une zone totalement déboisée et pelée nous attendait. Cette douce petite randonnée se terminait sur une traversée totalement découverte, d'au moins 1 ou 2 km, qui de plus, était bordée par une pente assez forte et traversée par pas mal de couloirs.

Trois ennemis nous faisaient donc face : le risque d'avalanches très marqué, la zone complètement à découvert et les potentiels tireurs ou éclaireurs embusqués.

Le capitaine hawayaa nous ordonna de nous arrêter et il prit la parole :

« Nous devons absolument rétablir le plan Béta et changer notre stratégie d'attaque. La zone est vraiment trop dangereuse... Sergent !
- Oui capitaine ?
- Contactez l'appui aérien eCroate et demandez-leurs d'annuler leur opération de cette nuit.
- Mais capitaine, demain soir ils ne pourront plus intervenir !
- J'en suis conscient. Conscient aussi que les mirages de l'armée ne pourront pas non plus intervenir. Je veux deux soldats qui accèdent à la crête pour évaluer la situation, le Taulier, Jojo, vous êtes les meilleurs grimpeurs sur cascades de glace, vous emprunterez ce chemin » dit-il en pointant du doigt une goulotte étroite, pentue mais heureusement courte. « Les autres, prenez vos pelles et faites moi un camouflage digne de ce nom ! Sergent, gardez contact avec les eItaliens et le gouvernement »


Le capitaine avait justement choisi le couloir le plus dissimulé mais pas le plus facile. Nous nous équipâmes et commençâmes à approcher la paroi. Nous étions une fois de plus, seuls, affreusement seuls...