[JO] Sur la voie de la neutralité

Day 4,408, 10:34 Published in France France by Journal_Officiel


Chers concitoyens,

Voilà presque dix jours que vous avez choisi de confier, à mon gouvernement et moi, la tâche délicate d’initier le premier mandat depuis que nous avons exprimé, par référendum, notre choix de la neutralité diplomatique. Aux vues des événements de la semaine écoulée, je me permets d’emprunter la formule du congressiste Etonip déclamée hier dans l’hémicycle : “le chemin de la neutralité est semé d'embûches”.

Il s’agit presque d’un euphémisme, tant ce positionnement incongru dans un eMonde fortement polarisé nécessite d’être constamment explicité, que ce soit au sein de notre propre Congrès, comme dans les salons internationaux avec nos partenaires.

Vous le verrez en détail dans le compte-rendu par ministère, le début de ce mandat a ainsi été particulièrement marqué par un travail de fond destiné à clarifier le fonctionnement de notre neutralité auprès de la communauté internationale, qui n’a eu de cesse de nous interroger à ce sujet.

Si des points de tensions ou des incompréhensions ont pu émerger sporadiquement, nous restons confiants quant à la mise en place progressive des conditions nécessaires à la conduite d’une véritable politique de neutralité à la fois ouverte sur l’eMonde, tendant la main à des partenaires diversifiés, mais aussi garante de l’intégrité de notre territoire et à même de faire respecter notre choix collectif auprès des grandes alliances.

Les sollicitations, nombreuses, sur le volet international et militaire, ont conduit à une priorisation différente de celle prévue dans notre agenda initial. Nous devons ainsi composer avec quelques jours de décalage pour des dossiers nationaux, que nous rattraperons dès demain.

Je vous remercie pour votre confiance et vous assure de la volonté intacte de ce gouvernement de poursuivre la ligne qui vous a été présentée lors de l’élection présidentielle et pour laquelle vous vous êtes exprimés.

Vivre libre, ivre, ou pas !







Diversification de nos relations
Nous avons débuté ce mandat en héritant de TW organisées sous le NAP, avec des pays pro-CODE. Comme indiqué dans notre programme, nous prévoyons une diversification de nos partenaires et travaillons en ce sens depuis le début de ce mandat. Nous avons entamé des prises de contacts et d’informations avec des pays hors-CODE susceptibles de contracter avec nous de nouvelles TW ou en remplacement de TW actuelles dont le fonctionnement n’est pas optimal. Des discussions sont actuellement ouvertes avec 5 pays hors-CODE. Il s’agit de processus longs, nécessitant des discussions préliminaires et de l’organisation. Nous continuons de travailler pour que cette diversification s’opère sereinement, sans déconstruire ce qui fonctionne et en bâtissant solidement de nouvelles relations.

Ouverture d’une nouvelle relation commerciale avec le Portugal (ASTERIA)
Le 9 décembre, le président Portugais Pisco Soares a indiqué publiquement que le Portugal cherchait à louer des ressources de fruits et iron. Nous avons identifié cette demande comme l’opportunité de nouer une nouvelle relation commerciale avec un pays pro-ASTERIA et avons engagé le dialogue. Si nos ressources de fruits étaient chacune déjà mobilisées, nous avions la possibilité de libérer une ressource d’iron en North Calais, occupée par la Turquie (CODE) dans le cadre de notre TW. Nous avons négocié avec nos partenaires turcs afin d’effectuer un SWAP nous permettant de regagner notre accès à la ressource d’iron. Dès la région libérée, nous avons initié la loi de concession au Congrès. Notre iron en North Calais est donc à présent loué au Portugal contre 1% du PIB quotidien généré par leurs industries d’armements. Il s’agit pour le moment d’une bonne opération financière, le PIB armements du Portugal n’ayant jamais été aussi élevé depuis deux mois.

Le bluff Ukrainien
Le 9 décembre 2019 au matin, un congressiste Ukrainien a initié au Congrès un vote visant à déclarer la Biélorussie en tant qu’Ennemi Naturel. À noter que, dans la région, les relations sont tendues de manière cyclique entre le bloc Russie (Asteria) - Biélorussie (Nebula) avec lequel nous sommes partenaires, et l’Ukraine. La Russie redoutait que la manoeuvre ukrainienne ne vise une de leur concession sur le territoire biélorusse.
De par notre présence sur le territoire biélorusse pour notre guerre d’entraînement, nous avions la possibilité de couper la route à l’Ukraine en cas d’attaque frontalière. La situation était tendue : d’un côté, la Biélorussie nous demandait de nous tenir prêts à couper la route à l’Ukraine, la Russie ne souhaitait pas spontanément intervenir tant que le vote ukrainien n’était pas confirmé, de peur de passer pour les agresseurs et enflammer durablement la région. De l’autre côté, nous étions au même moment en contact avec le gouvernement ukrainien qui nous menaçait de représailles si nous intervenions, et l’opposition ukrainienne qui nous signifiait que la position belliciste de leur président avait fracturé le pays et déclenché une guerre civile.
Bien que nous ayons privilégié la voie de la diplomatie, nous avions le feu vert du Congrès français pour intervenir militairement en cas de mouvement hostile de l’Ukraine. Les dernières minutes du vote au Congrès ukrainien, au matin du 10 décembre, se sont révélées être une vraie partie de poker menteur, les partisans du oui et du non gardant leurs votes pour les dernières secondes du scrutin.
Finalement, le vote n’a pas recueilli les 66% nécessaires au lancement d’un NE et l’Ukraine a poursuivi son conflit interne sans mouvement hostile à l’égard de nos partenaires biélorusses.

L’épisode italien
Des frictions ont eu lieu hier avec l’Italie au sujet de la rotation de la TW du Brésil en Languedoc, Provence et Corse, créant de fait une frontière commune entre le Brésil (CODE) et l’Italie (ASTERIA). L’inquiétude italienne s’est manifestée par une déclaration sous le coup de l’émotion du premier ministre italien et leader de l’alliance ASTERIA, qui a déclaré dans le salon Telegram dédié aux discussions France-ASTERIA, qu’il attaquerait la France si nous laissions le Brésil avoir une frontière commune avec eux. Par transparence, la transcription intégrale de la discussion a été transmise au Congrès français afin qu’il soit informé des événements. Si les inquiétudes italiennes sont légitimes dans le cadre du conflit entre CODE et ASTERIA, nous avons cependant estimé que le mode de dialogue choisi par le premier ministre italien n’était pas propice à une saine négociation. Nous avons rappelé que la France ne saurait tolérer que les deux alliances utilisent notre territoire dans le cadre de leur conflit. Notre intégrité territoriale doit être respectée et nous sommes libres d’organiser nos TW comme nous l’entendons, dans le respect des enjeux de chacun. Nous avons choisi de reprendre la rotation prévue avec le Brésil, leur rappelant qu’il leur était interdit d’utiliser leurs positions pour attaquer ASTERIA. Le dialogue s’est apaisé avec ASTERIA qui accepte de placer sa confiance dans notre capacité à maîtriser la présence d’autres puissances sur notre territoire. Cela ne change rien à la volonté de mon gouvernement de diversifier les relations françaises au cours de ce mandat. Cet épisode doit marquer le début d'un nouveau cycle diplomatique, que nous espérons plus sain.

[Update 15/12 | 23h05] Le Brésil a attaqué le nord-est de l'Italie dans le cadre du conflit entre CODE et ASTERIA. L'Italie a répliqué en lançant une loi d'ennemi naturel ainsi qu'une déclaration de guerre officielle. Dans ce contexte d'escalade, nous estimons qu'il est préférable de ne pas créer les conditions d'un dérapage qui nous serait tous dommageable. Nous avons ainsi suspendu la rotation et passé la TW avec le Brésil en ping-pong depuis Languedoc.

"Letter to the World”
Dès le deuxième jour du mandat, nous avons proposé au Congrès la publication d’un document intitulé “ Letter to the World : France Neutrality ”. Ce document, composé de principes génériques, serait destiné à expliciter le fonctionnement de notre neutralité, à la fois pour clarifier le cadre de notre positionnement auprès de nos concitoyens mais aussi pour répondre aux nombreuses interrogations et sollicitations - légitimes - de la communauté internationale. Si le Congrès a émis dans un premier temps des réserves quant à la publication d’un tel document, les divers épisodes auxquels nous avons été confrontés cette semaine plaident en la faveur d’une prise de parole claire à l’adresse de la communauté internationale afin de déterminer nous-mêmes le fonctionnement de notre neutralité.




Renouvellement de la location de Louna Eesti
Le président de l’Estonie (ORION), Mixliarder, avait pris contact avec notre gouvernement au premier jour du mandat afin de nous solliciter quant à la reconduction de notre location de la région Louna Eesti. Nous avions un enjeu de détermination très élevée (4.66), rendant possiblement la défense de la région très difficile. Nous avons conjointement coordonné et endigué une RW dans la région, avant de confirmer la reconduction de la location, pour 150k CC. La Lettonie (HYDRA) a accepté de poursuivre leur contribution à hauteur de 50% du montant de la location.

Analyses stratégiques
La rédaction des analyses stratégiques a pris du retard par rapport à notre planning initial. La première devrait être publiée dès le début de la semaine à venir, la seconde intervenant plus rapidement.




Encaissement des tax refunds du mois précédent
La Turquie (CODE), la Corée du Sud (CODE) et le Brésil (CODE), ont chacun procédé au réglement des tax refunds prévus pour l’occupation de nos régions dans le cadre de nos training wars.

Renouvellement de la concession de fruits à la Hongrie (CODE)
La Hongrie a choisi de renouveler la concession de fruits que nous leur accordons en Pays de la Loire, contre 2% du PIB quotidien généré par leur production de nourriture.

La grande enquête industrielle
Comme prévu par le programme, nous souhaitons conduire une grande enquête industrielle destinée à cartographier les intérêts économiques de nos concitoyens dans l’eMonde. Les documents sont prêts depuis déjà quelques jours, néanmoins nous avons une réserve quant au mode de fonctionnement du sondage : la quantité d’informations à recueillir étant immense, GoogleForm nous contraint à diviser l’enquête en trois forms différents. Afin de garantir des résultats pertinents, nous avons choisi de décaler de quelques jours la publication de l’enquête, dans l’optique d’optimiser son fonctionnement. Elle devrait être publiée courant de la semaine prochaine.