Et le téléphone sonna...

Day 1,660, 05:53 Published in France France by Epnoz


Une semaine après ma discussion avec mon ami Vincent, j’ai dû vivre une de mes plus mauvaises aventures, et je repensais aux derniers jours qui venaient de s’écouler. En effet, c’était une semaine où les Hongrois étaient toujours en eFrance. Et ceux-ci ont même osé venir attaquer notre chère région de Provence Alpes Côtes d’Azur. Ils avaient donc fait une percée sur toute la région, arrivant au final à Nice, là où j’habite.

Au début, je n’y croyais tout simplement pas, après tout, des Hongrois venir ici, c’était une surprise. Quelque part, si je me suis installé à Nice, c’était pour avoir un peu de paix dans ce monde de brute. Et bien, même ici, on a droit aux envahisseurs. Je me sentais aussi un peu en colère, forcément, mais aussi un peu dégoûté, car je n’étais plus en permission à cet instant, et je n’avais pas le droit de participer à cette bataille, du moins pas en tant que soldat. Je ne pouvais pas tuer, ni rien. J’en avais envie pourtant. Les Français et leurs alliés étaient quand même revenus victorieux de leur bataille en PACA, et j’étais bien content de voir que ces huns ne viendront certainement plus nous embêter, et de les voir même repousser hors de France, loin de nous.

Mais tous les habitants constataient les dégâts : des murs, des maisons, des immeubles détruits, la mairie, l’hôpital et d’autres bâtiments également sous les débris, j’avais encore un peu de chance pour que leurs satanés obus ne tombent pas du côté ouest de la ville, là où était mon quartier à Nice. Il fallait tout reconstruire. Je m’étais investi pour qu’on rebâtisse petit à petit, brique par brique, tous ces logements, et d’autres habitants très généreux étaient venus en aide.



En cette journée de Samedi, je voulais profiter de mon week-end. Je m’étais réveillé avec des cheveux ébouriffés, les yeux presque fermés, et des cernes marqués. C’était le signe d’une très mauvaise nuit. Je m’habillai tout lentement, et j’allai sur mon balcon, m’asseyant sur une chaise. Je pris quelques temps pour fumer une cigarette, tout en contemplant la vue. Je réfléchissais.

Mais j’avais des pensées confuses ces derniers temps, ça s’emmêlait sans cesse. J’essayais de faire le vide. Après avoir écrasé ma clope dans un cendrier, je décidai de m’installer sur mon canapé, et j’allumai la télé. Les dessins animés, je zappe, les jeux télés, je zappe aussi, les jeux de téléréalité, je zappe en vitesse, pour tomber sur les informations. On sentait bien que le présentateur était au courant de tout, et s’intéressait à beaucoup de choses. Il avait une manière si simple d’expliquer l’actualité, qu’il était très crédible. J’étais content qu’on parle de l’armée et que le présentateur salue la bravoure des militaires dans leur combat.

Ça me donnait encore plus envie de retourner sur le terrain, mais ce n’était pas encore possible. C’est vrai, je l’avoue, je commençais à m’ennuyer chez moi, tout seul. J’avais une vie monotone. Je devais encore attendre quelque temps pour que je reprenne du service.

Il était midi, et je décidai de me diriger vers ma cuisine assez petite, mais tout de même fonctionnelle. Une demi-heure plus tard, tout était prêt, je me mis dans la salle à manger, pour prendre un bon déjeuner. C’est à ce moment-là que mes idées devenaient troubles, bizarrement. Je sentais mon cœur battre la chamade, un frisson qui parcourra toute la surface de mon corps.



Et c’est aussi à ce moment-là, que le téléphone sonna…