[RĂ©cit] Un grade, une promotion.

Day 1,664, 08:45 Published in France France by Epnoz


- Al… Allo ? disais-je d’une voix tremblante.
- Bonjour Matt, c’est le commandant Zantet à l’appareil.
- Ah, bonjour Commandant ! Comment allez-vous ?
- Très bien, merci, répondit Zantet d’un ton joyeux. Je te téléphone pour savoir si tu veux bien venir au restaurant « Le Bon Niçois », tu sais, qui est près de la plage. J’ai besoin de te parler là-bas. On se donne rendez-vous demain à 12h, ça marche ?
- Oui Commandant, ça marche. J’y serais, déclarais-je.


Il est vrai que j’avais eu un soulagement avec cet appel. D’abord, car j’ai cru que j’allais avoir le pire des appels quand j’ai entendu mon téléphone sonner, et puis je me suis dis que j’allais peut-être bientôt pouvoir reprendre l’armée. Le soir, je me faisais plein d’hypothèses, et des questions me hantaient. Pourquoi voulait-il qu’on parle face à face ? Une bonne nouvelle ? Une mauvaise ? Ca me trottait dans la tête, comme une chanson qui se répète. Le sommeil m’arriva tard dans la nuit, après avoir lu un livre. Je fermai les yeux petit à petit, tête sur l’oreiller, et mon corps qui s’accompagnait dans le sommeil.

Le lendemain matin, je me suis réveillé vers 11h30, mon rendez-vous étant vers midi, je décidai de ne pas prendre de petit-déjeuner, et de vite me préparer. Puis je descendis de mon immeuble, pris ma voiture, et allai à ce fameux restaurant.



« Le Bon Niçois », c’est un restaurant assez familial, mais aussi assez prisé des touristes. Les décors étaient somptueux, et je peux vous dire, pour y être déjà allé, que les repas étaient très bons, malgré quelquefois une addition assez salée. Ca me faisait plaisir de revenir ici. En arrivant, je vis le commandant Zantet déjà assis à une table pour deux, et qui me fis signe. J’allai vers lui, et m’asseyais en le saluant. Il appela un serveur pour le champagne, et quelques minutes plus tard, autour d’un bon verre, il me fit :

- Alors, je voulais te parler d’une chose assez importante.

Je pris mon souffle.

- Déjà, comme tu le sais, il te reste encore quelques jours avant que tu reprennes l’armée. Alors je tiens à te donner cette permission de service, comme ça quand tu le montreras à la base militaire, tu pourras reprendre ton poste de militaire.

Il tira la permission de la poche de sa veste, et me la donna. J’eus le sourire, tant cette permission me rendait heureux. J’avais hâte de reprendre l’armée.
On avait commencé à entamer le menu principal, assez gourmand, et après une petite discussion, il continua :

- Ah, au faite. J’allais presque oublier le plus important, sans doute. Je t’ai nommé Chef de Régiment, Matt, félicitations à toi. Tu seras responsable du VIe Régiment, tu remplaces l’ancien chef, donc, qui est parti dans une autre unité militaire. Je compte sur toi, bien sûr, pour mener à bien ta tâche. Je pense que tu seras à la hauteur. Aussi, je ne sais pas si on te l’a dit, mais pour des raisons exemplaires au sein du corps armé, tu viens d’être gradé Major !



J’avais les étoiles dans les yeux, je crus que c’était un rêve. Que voulez-vous de plus ? Un nouveau grade, une nouvelle promotion au rang de Chef de Régiment. Tout était beau. Il m’expliqua en détail, également, mes missions en tant que nouveau responsable de régiment.

- Je vous remercie infiniment mon commandant, m’exclamais-je. Ca me fait beaucoup plaisir tout ça, et j’espère que je ne vous décevrais pas. C’est une grande chance pour moi.

Après le dessert, on commençait à fumer une cigarette, et il me parlait de la situation actuelle de la France au niveau militaire. Ce n’était pas très joyeux. Les Slovènes avaient pris la région PACA (notre région était devenu une folie, un bazar, quand les slovènes l’ont occupé), malgré que les Français l’ont vite reprise par la suite. La Pologne continuait son ascension en France, nos ennemis nous déchiraient sur tous les fronts.

A la fin de la conversation, il me glissa ces petites paroles :
- Ah, et aussi. Il faudrait que tu essayes d’adhérer à un parti politique, même si tu n’as pas beaucoup d’opinions là-dessus. Ca reste quand même assez important, déclara Zantet.
- Oui, je suis déjà dans un parti en tant que membre, au Courant Alternatif, disais-je tout en lui montrant ma carte de membre du CA.




- Ah, parfait, alors, répondit le commandant.

Au fond il avait raison, j’avais peu d’opinions personnelles sur la politique eFrançaise, mais j’étais quand même un citoyen, et quand j’avais l’occasion de voter, je votais. Il est vrai qu’un investissement dans la politique était devenu une réalité pour moi, et plus une utopie. Mais j’étais trop préoccupé par ce qui m’attendait à l’armée bientôt, que la politique était passée à côté pour moi.

C’était la fin du repas. Le Commandant Zantet me salua, et on se serra la main. « A bientôt, Major Matt », m’avait-il lancé. J’avais un petit sourire au coin des lèvres. Je repris chemin vers mon immeuble, et je courrai dans les escaliers pour rentrer vite chez moi, et faire mes bagages en prenant l’essentiel.