#2 - Chronique d'un Round

Day 2,229, 18:29 Published in France France by Jehan de Ladernade


Il y a des jours où, comme ça, nous nous amusons à aller chercher du rosbeef. Nos charolaises sont gardées par les Polonais, nos limousines sont mangées par les Espagnols.



La viande anglaise ne vaut pas la nôtre, mais les Polonais venant chercher nos moules et nos cochons bretons, il faut bien nous trouver à manger.



Oui, cela est arrivé. Une Nation contre trois ne peut gagner. Cela ne veut pas dire que nous avons perdu.

Nous attaquons West Midlands, les fabriques d'armements serviront la France, Birmingham sera dominée.



La France contre le Royaume-Uni.

Une bataille épique qui fait se terrer au fond de la manche les aventureuses créatures marines et s'exciter les furieuses vagues de Poséidon, une bataille épique qui fait s'enfuir les gris nuages d’Angleterre et laisse planer les noires fumées de la guerre, les éclairs des coups de feu tonnant comme autant de colères de Zeus face à ces Anglais qui ont osé s'attaquer à la France, pays des Dieux et des Droits de l'Homme.

Il faut motiver les troupes.



Il faut marcher dans la peur.



Le score est serré.

Les Dieux sont avec nous.

Les armes sont avec nous.

Les joueurs sont avec nous.

Les vagues brisent les navires anglais.

Les fumées noires cachent nos positions.

La foudre détruit leurs bunkers, nos canons ravagent leurs rangs.

Tous les Français sont là, l'un avec un pistolet, l'autre à la mitraillette, l'un en véhicule blindé, l'autre en lance-missile, encore un en char.

Certains survolent le champ de bataille et larguent des bombes qui percent le front ennemi, vide, d'un coup, vide de vie, empli de mort.

Des sacrifices, des martyrs emplissent de respect le cœur des combattants, quand tout est perdu, rien n'est abandonné, quand rien n'est gagné, tout est espéré.

Des millions de dégâts sont lâchés sur le champ de bataille. La terre anglaise n'est plus visible sous les amas de ferraille, d'obus et de balles. L'herbe est pliée sous les rafales des coups de feu, sous le vent percé par les missiles et les projectiles. L'air est rouge, rouge de sang, rouge de cœur, d'espoir, de patriotisme, rouge de yeux enragés, rouge d'uniformes tachés, rouge de chairs déchirées, rouge de corps décapités pour le bien de la Patrie, pour l'honneur de la France, ou pour le déshonneur de l'Angleterre...

La mort n'a pas de visage.



La Garde ne s'est pas rendue. Jamais la France ne se rendra.



Le tiers de notre drapeau est rouge. Oubliez d'où viens ce rouge.

Il me plaît de me dire qu'il vient du sang de tous les Français morts pour eux, pour leur Pays, leur Nation, leur Peuple, leur France à eux et eux seuls, morts pour leur Liberté que défend si ardemment notre Patrie.

Les mains de sang, réclament du sang, du sang à laisser couler, des corps à laisser souffrir, des vies à arracher, à enlever...



Et les yeux, rouges, de fureur, d'ardeur, de combat, de Folie, d'Amour, de Bonheur, et de Liberté...
Les yeux inhumains égarés sur les visages vivants tordus par la mort qu'ils donnent, par la douleur des vies qu'ils fauchent...



Le score est serré. Très serré. Chaque mètre coûte des vies, des vies entières, les vies passées à fabriquer les armes, celles passées à tenter d’apaiser les relations des deux puissances séparées par ce sans cesse traversé bras de mer, celles usées à organiser les armées, celles utilisées pour tuer, pour vaincre, pour mourir et pour triompher, et pour vivre de cet éphémère triomphe.

Chaque mètre compte...



Les Anglais reprennent le dessus. Plusieurs dizaines de fois, nous avons dû reculer.
Ils ont grignoté nos positions. Nous sommes tombés. Pour mieux nous relever. Pour avancer. Pour courir, pour vaincre, pour détruire, pour tuer, pour déchirer, pour pouvoir dire que ces terres nous appartiennent et que nous ne céderons rien.
Rien.
Nos vies sont accessoires, seule compte la victoire.

Seule compte la France.

La terre est abreuvée de sang. Elle est rouge, combattue, battue, dominée. Déchirée. Abreuvée. Elle se délecte...



Nous pensons en mourant à ceux qui feront notre hommage. Nous pensons en mourant aux Français qui, selon les visions, ou trahi ou non leur pays, mais qui sont tout de même allés à l'étranger, en Pologne, au Royaume-Uni, au Canada, chez des ennemis, chez des alliés, partout, mais pas avec leur Patrie.
Nous pensons en mourant à ce à quoi va servir notre sacrifice, à la victoire prochaine qui portera haut le flambeau de notre si belle Nation...

A aucun moment de combat intense nous n'avons dépassé les 51%, tout se jouait sur chaque nouveau joueur, sur chaque tir, tout s'est jouée à quelques milliers de dégâts près, les Anglais nous talonnaient.

Le score est serré. Nous avançons. La défaite nous fait peur et la peur apporter des ailes. Le courage, c'est affronter la peur, et nous l'affrontons, nous la dénonçons, nous la défions, nous avançons.
Et nous gagnons.

Toutes les divisions n'ont pas eu ce succès. Mais l'effort de chacun a mené à la victoire.

Du round.

Il reste la bataille.

Le score est serré.

Battez-vous !



En division 3, j'ai envoyé 8.000.000 de dégâts avant de me rendre compte que j'avais de disponible un bonus de +50% de dommages, et que je ne l'ai pas utilisé. Je n'avais jamais dépassé les 2.000.000.

Je l'ai utilisé ensuite, je suis monté à 12.788.678, je voulais atteindre les treize millions, mais je n'en ai pas eu le temps.

J'ai utilisé tous mes stocks, mes bombes, mes bazookas, mes friandises de Noël et mes barres énergétiques, j'ai dépensé 10 lingots d'or en armes du plus haut niveau.

Je n'ai pas remarqué qu'il y avait des consignes de combat. 150 francs pour 1.000.000 de dégâts, je suis passé à côté de 1950 francs...

Et surtout j'ai eu peur, peur de ne pas gagner, j'ai envoyé toutes mes forces, jusqu'à l'épuisement, jusqu'à l'e-épuisement et l'épuisement IRL.

Mais je souris, je suis vivant et j'ai vaincu, aux côtés de tous ces Français qui se sont battus jusqu'au bout...



Elle se souvient des morts, des sacrifiés, et soutiens, aide les vivants à avancer, chaque mort est un pas en avant, chaque seconde de vie est un bond, mais, souvent, il faut marcher avant de bondir, marcher, puis courir, puis courir de plus en plus vite.

Existe-t-il plus beau drapeau ? A vous de lui faire honneur...



Cela n'était pas la Chronique d'un Round. J'ai laissé le titre, mon esprit divague et je n'en trouve pas d'autre. Mon article n'a aucun sens, aucune construction. J'ai écrit, je n'ai pas relu, j'espère seulement ne pas avoir la honte d'une grossière faute... J'avais envie d'écrire, là, comme cela, je ne sais pas pourquoi. Mais c'est un texte sans queue ni tête, qui me fait honte, que je vous livre. Mais je n'ai pas le courage de tout effacer, d'éteindre mon ordinateur et d'aller me glisser dans de doux draps. Donc je publie, et je vais me coucher.

Comprenez ou ne comprenez pas, posez moi des questions, j'écrirai peut-être de nouveau. Ne prenez pas forcément mes phrases au sens premier ou à n'importe quel sens. Je pense, je pense, je pense de multiples pensées et les mots ne sont qu'un raccourci.



Il est trois heure et demie du matin, je suis fatigué, nous avons gagné, et je vais me coucher.