Interview Post-Mandat du Président Dhelk

Day 4,440, 09:07 Published in France France by Alexandrin




Pour ce nouvel article du Codex, j’ai voulu proposer à la communauté une interview du président sortant, et ce, en lui offrant la possibilité de nous exposer son bilan personnel, ses réussites et ses échecs. Cette interview se fera en trois parties. Dans la première, il répondra à mes questions sur son mandant passé et sur son futur proche. Dans la seconde, il devra se soumettre à un questionnaire à réponses restreinte. Enfin, je lui laisserai une tribune libre en fin d’article, dans laquelle je ne vais exercer aucune censure.


Bonjour Dhelk,
Tu viens de sortir d’un mois de présidence à la tête d’un pays qui est, d’une part, compliqué à gérer de part sa situation géographique, mais également de part sa population qui est fortement divisé sur les choix géopolitiques à adopter. Enfin, ceci, juste après un retour très récent dans la communauté. Cela sera ma première question:
Pourquoi avoir été candidat à la présidence de la France après un si récent retour ?

Bonjour Alexandrin, merci de me proposer cette interview.

Je suis revenu il y a environ sept mois, sans plan précis et surtout habité par la nostalgie. Mon parcours sur eRepublik a toujours été rythmé par un grand écart constant entre le module journalistique et le module politique, dans lequel j’ai été très impliqué, principalement à l’échelle des partis. En revenant après quelques années d’absence, j’ai très vite renoué avec mes premières amours : l’illustre et le, souvent, méconnu CDVCD. Mon aventure sur eRepublik est indubitablement liée à mon rôle dans ce parti et aux liens très forts que j’ai pu nouer avec ses membres, se poursuivant, pour certains, jusqu’à l’IRL.

Alors, une fois de retour et après avoir constaté que le parti fondé par mon mentor Droopy32 était toujours vivant et animé par un noyau dur d’irréductibles droopystes, je me suis investi pour que le parti trouve sa voie dans le contexte politique du moment. Je le découvrais moi-même au fil des semaines, et j’ai été frappé par les grandes dissensions qui polarisaient notre communauté. Surtout, j’ai été stupéfait par la place des rancoeurs personnelles dans le débat public, se substituant la plupart du temps au bon sens. Stupéfait aussi face au règne de cette incapacité générale à faire un pas vers l’autre et à faire passer son ressenti derrière l’intérêt commun. J’ai assisté à notre sortie d’HYDRA, au référendum pour notre orientation diplomatique et les forces politiques en présence, au moment de la promulgation de notre neutralité, ne me semblaient pas en mesure de mener la période transitoire permettant la mise en place d’une véritable diplomatie de la neutralité.

Je n’avais jamais été président auparavant, seulement candidat en 2011. Alors que je n’étais encore qu’un jeune droopyste, je suis passé proche de l’accession à la présidence, après une grosse bataille électorale qui a tourné à la faveur de mon concurrent d’alors, Kallmar. Huit ans plus tard, j’ai senti que le moment était venu et que ma conviction de la neutralité pourrait servir les intérêts de la France. Le CDVCD a officialisé ma candidature, sans négociations préalables avec quelconque autre parti. Le PK, le MB et l’ULP m’ont contacté par la suite et m’ont interrogé sur ma vision de la neutralité. Je leur ai exposé la façon dont je souhaitais procéder et deux d’entre-eux m’ont apporté leur soutien.

As tu des regrets sur la présidence que tu viens d’exercer ?

On nourrit nécessairement des regrets, d’autant plus lorsque - comme moi - on cherche à faire son maximum pour entendre les différents points de vue avant de prendre des décisions qui nous engagent collectivement. N’ayant jamais été impliqué ni dans l’armée ni dans des milices de haut niveau, j’ai par exemple sous-estimé le poids des tanks dans la conduite de notre politique extérieure et l’importance de la récurrence de certains événements afin de les contenter.

As tu également, des actions, personnelles ou provenant de ton administration qui te rendent fiers de ton mandat ?

Bien sûr. L’arrivée d’un pays comme l’Iran sur nos cores, par exemple, a été une surprise pour beaucoup. Encore quelques semaines auparavant, la présence d’un pays membre d’ASTERIA sur notre territoire, en cohabitation avec des pays sous pavillon CODE - paraissaient être une utopie. Aujourd’hui, alors que la France a un nouveau président, qui a pourtant clairement exprimé sa préférence diplomatique il y a longtemps - la collaboration se poursuit et nos deux pays sont même partenaires d’EPIC. Globalement, je suis fier que mon gouvernement et moi nous ayons résisté aux pressions qui nous enjoignaient à choisir de nouveaux partenaires selon des critères d’affinités personnelles. Nous avons su prendre le temps de choisir des partenaires avec lesquels s’engager sur le long terme, avec lesquels nouer des relations qui pourraient résister aux changements gouvernementaux.

Quelle est la plus grande difficulté que tu as rencontré en temps que Président ?

Pour un premier mandat et sans expérience de ministre des Affaires étrangères, l’épisode italien en début de mandat et l’invasion macédonienne de l’Aquitaine au soir de Noël ont été deux moments très délicats qu’il a fallu manoeuvrer avec précision. Globalement, renouer le dialogue avec des nations qui ne nous considéraient pas comme fiable, tout en travaillant progressivement à une équilibrage diplomatique, a été extrêmement délicat. J’ai notamment été très frustré par l’hermétisme de certains dirigeants pour qui les engagements et le dialogue n’avaient aucune valeur face à leurs rancoeurs. Je sais que certains détracteurs peu délicats me taxent de naïf pour avoir essayé de toujours contenir ces relations dans un cadre rationnel, mais je suis convaincu que c’était ce qu’il fallait faire.

Tout au long de ton mandat, tu as subi énormément de pression de par l’opposition de certains partis politiques et membres de la communauté et ce, justement ou injustement. Comment as tu géré cela ? As tu rencontré des difficultés à encaisser autant de critiques ?

Pas vraiment, car il s’agit du jeu politique. Comme je le disais, j’ai principalement roulé ma bosse dans le monde des partis et ce genre d’attaques m’étaient familières. J’ai simplement regretté que l’opposition s’enfonce dans un argumentaire qui était de toute évidence fallacieux. Demander des résultats dans le cadre de notre diversification diplomatique au bout de quelques jours, alors qu’il s’agissait manifestement d’un travail de long terme dont la finalité serait la fin du mandat, a vite tourné au ridicule. Pis encore, j’ai surtout regretté - au moment de l’épisode macédonien - que des congressistes français se fassent la voix d’une puissance étrangère alors même qu’elle venait de violer notre intégrité territoriale malgré le dialogue ouvert que nous avions et nos mises en garde. J’ai réalisé à quel point des influences étaient ouvertement à l’oeuvre, au sein même de notre hémicycle.

Durant ton mandat, tout un pan du travail de ton gouvernement a été porté sur le rééquilibrage de nos guerre d'entraînement. As-tu facilement réussi à discuter avec CODE et ASTERIA où y a-t-il eu des tensions à gérer ?

CODE et ASTERIA sont deux alliances aux fonctionnements très différents. Une différence principalement accentuée par la situation géopolitique de ces derniers mois, avec l’une qui voyait son hégémonie s’effriter tandis que l’autre avait soif de revanche. CODE est une alliance au fonctionnement assez rationnel, basé sur des accords bilatéraux et une vision stratégique centralisée. Il a été facile de discuter avec eux et d’organiser le départ de la Turquie et de la Corée du Sud de notre territoire, alors que certains pensaient que ce serait impossible sans conflit. Le Brésil, membre de ANDES, a également pleinement coopéré durant l’épisode italien. Le fonctionnement d’ASTERIA est en revanche plus “romantique”, où l’on voit le monde par le prisme de trahisons, de batailles épiques et d’amitiés inconditionnelles. Compte tenu de notre situation, les débuts ont été compliqués, notamment parce qu’il a fallu recréer de la confiance et reconstruire la valeur de notre parole et de nos engagements. Un processus qui demande du temps, mais qui a permis d’ouvrir à nouveau un câble diplomatique avec une alliance avec laquelle le dialogue était quasiment rompu.

Quel bilan tires-tu de ton mandat ?

Compte tenu des embûches semées au cours de ce mandat et l’aspect “inédit” que revêtait la conduite d’une nouvelle politique diplomatique non-alignée, je crois que nous pouvons nous retourner sans rougir sur ce que nous avons accompli. Nous avions hérité d’un pays fortement divisé et à l’avenir diplomatique paradoxalement à la fois très large et trouble. Nous avons clôturé notre mandature en léguant un pays dont la neutralité est plus visible aux yeux de la communauté internationale, qui a renoué le dialogue avec les différents blocs diplomatiques mondiaux et en bonne santé économique. Tout n’est pas parfait, loin de là, mais l’objectif principal a été atteint et le pays est gouvernable en tant que nation neutre, quelles que soient les préférences diplomatiques des futurs gouvernements.

Quel est ton avenir dans la communauté ? Par exemple, souhaites-tu revenir un jour à la présidence du Pays ?

Politiquement, je vais reprendre les rênes du CDVCD durant le mois qui vient. Après un mois à me soutenir durant la mandature, le parti doit renouer avec sa tradition de laboratoire d’idées et nous avons encore quelques bonnes bouteilles à déguster entre amis.

Personnellement maintenant, je pense consacrer davantage de temps à mon journal. J’ai notamment une idée de série que j’aimerais concrétiser… À suivre !


Au cours de cet interview à réponses restreintes, Dhelk devra obligatoirement répondre par une des réponses autorisées. Il n’aura le droit qu’à un “Joker” pour l’une des réponses. Vous le remarquerez, je me suis permis quelques questions décalées afin de faire naître quelques débats inutilement intéressants.

Outre ton mandat, tu es, au fond de toi, Neutre, Pro-CODE ou Pro-ASTERIA ?
Neutre

Un nouveau Baby-Boom en eFrance comme celui du 15-18 d’il y a quelques années, tu y crois ? [ OUI / NON ]
Oui

Plutôt Vin Blanc, Vin Rouge ou Rosé ?
Vin Rouge

Ali Might fait il un meilleur mandat que le tiens ? [ OUI / NON ]
Oui

Pain au chocolat ou Chocolatine ?
Pain au chocolat

Tu préférais voir la France envahir l’Espagne ou envahir FYROM ?
Joker

Si tu devais rester enfermé dans une pièce pendant 72h sans sortir avec une personne à tes côtés, tu choisirais Rems3a ou Dicto ?
Dicto

As-tu menti au cours de cette interview restreinte ? [ OUI / NON ]
Non


Je tiens simplement à réitérer mes remerciements aux membres de mon gouvernement, qui ont investi du temps et de l’énergie dans cette folle aventure, dans un contexte IRL qui n’était pas idéal. Et tout particulièrement un grand merci à Creon, Hito et Gauthier pour leur patience et leurs sages conseils.