A qui profite le crime?
Dhelk
Hier, mercredi 19 Septembre 2012, le voile a été levé sur le nouveau système politique qui entrera en vigueur lors des prochaines élections du Congrès. L'annonce de ce "great change" avait fait l'objet d'une ample communication de la part de l'administration, laissant à penser que le module politique souffrirait une refonte tant attendue. De nombreuses théories ont circulé pendant 24 heures, pour qu'enfin, nous apprenions que les citoyens d'eRepublik, à l'occasion des élections du Congrès, ne voteraient non plus pour un candidat mais pour une étiquette. Ce faisant, le nombre d'élus par parti est désormais calculé en fonction du pourcentage de voix acquises, et les listes de candidats font l'objet d'une hiérarchisation qui place le candidat le plus haut en bonne position pour entrer au Congrès, tandis que le plus bas n'a absolument aucune chance d'y parvenir.
Les réactions ont été nombreuses, certaines horrifiées, d'autres perplexes. Et c'est bien le sentiment d'incertitude qui domine suite à l'annonce de cette "mise à jour", car la lecture des aboutissants de ce "grand bouleversement" est loin d'être limpide. Les petits partis se sont empressés d'annoncer les grandes difficultés qui les guettent suite à ce changement et les partis du Top5 ne savent pas réellement comment aborder le nouveau système.
La question est donc simple : à qui profite cette mise à jour du module politique?
Ensemble, nous allons revenir sur l'ampleur du changement opéré et voir en quoi le nouveau système va bouleverser l'échiquier politique français. Analyse.
L'introduction de la hiérarchisation des listes de candidats aux élections du Congrès bouleverse l'équilibre des rapports de force politique. Désormais, le Président de Parti hérite d'une lourde charge qui, si elle n'est pas remplie, peut potentiellement exposer le parti qu'il dirige.
Le Président de Parti voit donc ses attributions In Game évoluer, voire complétées, ce qui en fait un acteur incontournable du paysage politique national. Avec la hiérarchisation, les partis politiques vont désormais devoir soit s'en remettre au hasard pour les plus frileux, soit élaborer une réelle stratégie politique afin d'établir l'ordre de priorité de leurs candidats. Idéalement, on peut donc envisager qu'il en est fini du placement hasardeux des candidats et que la charge de Président de Parti (NB : ici des partis du Top5) fera l'objet d'un regain d'intérêt.
Concernant la menace politique la plus prégnante sur eRepublik - à savoir, le Take Over - là encore le centre de gravité se déplace vers la présidence des partis. Car c'est bien les élections du 15 de chaque mois qui seront désormais l'enjeu principal des "TOers". Placer des candidats à la dernière minute (sauf inadvertance d'un Président de Parti qui n'aurait pas hiérarchisé sa liste, laissant ainsi la place à la règle du "premier arrivé, premier servi"), les élections du Congrès ne pourront plus être la cible privilégiées des TOers. Prendre la tête d'un parti, en revanche, s'apparente quasiment à faire élire les membres de son choix avant même la tenue des élections. Bien entendu, ce nouveau système ouvre la porte à une pratique potentiellement plus courante de la corruption des Présidents de Partis, qui, jusqu'à présent, n'avait qu'un intérêt très limité.
A première vue, il est possible d'établir qui en sont les principales victimes : les petits partis.
Avec la hiérarchisation des candidats, les petits partis (NB : moins d'une trentaine de membres) n'auront plus aucun faire-valoir leur permettant de négocier des places sous une bannière du Top5, sauf contexte d'amitiés historiques entre deux d'entre eux.
Les grands partis en sont-ils alors les bénéficiaires? Rien n'est moins sûr. Du moins, les partis du Top2 ou 3 disposant d'une base d'électeurs (et non pas de membres) supérieure à 150 restent avantagés vis-à-vis de leurs concurrents et la mise à jour ne bouleverse pas réellement la donne pour eux. En revanche, les partis se situant en positions 4 ou 5 sont les plus touchés par la réforme. Contrairement à leurs homologues qui les coiffent au classement général, ils vont devoir se battre pour obtenir un nombre de sièges acceptables. Quel moyen s'offre à eux? L'accord politique. Ces partis vont avoir besoin de la base électorale des partis 6, 7 ou 8 disposant d'un nombre de militants compris entre 70 et 90. Seuls ces accords leur permettront de rivaliser avec les partis qui les surclassent numériquement.
Par conséquent, le réel changement réside dans le fait que le rapport offre/demande est inversé. Ce seront les partis en place 4 et 5 (voire 3, s'il veulent rivaliser avec les plus hauts) qui iront démarcher les partis en place 6, 7 ou 8 pour obtenir une base électorale supérieure. De ce fait, le plus avantageux désormais sera d'être sixième parti de France pour pouvoir négocier stratégiquement toute une liste de candidats avec des partis du haut du top.
L'heure est donc à la stratégie et surtout à la discipline électorale, puisque cette dernière sera l'argument principal des partis hors-Top5 pour obtenir des sièges dans les listes des grands partis, un ratio votants/membres élevé étant un avantage "commercial" de poids.
Comments
Article de qualité. Ça va finir par être une habitude. ♥
c'était déjà une habitude 😁
Article intéressant et instructif. A voté 😉
Article de qualité comme toujours 🙂 C'est voté !
Voté ! o/
Très instructif. Voté!
Message reçu !!!!!!!!!! 😉
Dhelk, tes articles sont très inspiré ! Encore de la qualité ! Votay !
Voté.
Intéressant comme tjs.
Pas convaincu de la conclusion. Les partis hors top5 vont juste voir leur chance d'avoir un élu réduite fortement ... les partis du top5 ne leur offriront que des places "bonus"
Toujours un plaisir de te voir reprendre la plume cher beau-frère...
voté
Dhelk \o/ !
Que de belles palabres comme d'habitude
Cave nil vino
Reviens vite au caveau pour t'abreuver
V
@Despe : tu as raison dans le contexte actuel de la France, où on ne peut espérer qu'avoir un Congrès de 10 membres. Mais dans un contexte plus général, la conclusion de Dhelk est exacte.
Voté
Magnifique article 😁
> créer un parti
> top 5
> vendre les 10 places à 5g, 4.5g, 4g, 3.5g, ... jusqu'à la dixième.
> ????
> profit
Je suis d'accord avec desperados
Apocalypse !
Moralité => il faudra désormais avoir un gros PAYNIS dans le module politique.
rems2a : Je suis d'accord avec desperados
FUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU
Bel article 😁
Mouai la conclusion est extrêmement discutable. Les partis 3/4/5 partis n'en ont rien à faire d'avoir x élus de plus si les élus sont d'un autre parti. La marge de négociation est très faible. D'autant que le respect des consignes de vote est extrêmement aléatoire et sera difficile à mesurer.
Le plus vraisemblable est une concentration des partis pour avoir 5 peut-être 6 gros partis
On est bien d'accord que la conclusion s'applique aux partis hors Top5 et en période de souveraineté territoriale quasi-complète.
Quant au respect des consignes de votes, désolé Etonip, mais la plupart des partis hors-Top5 peuvent le quantifier et certains d'entre eux sont même très disciplinés, bien plus d'ailleurs que les grosses entités. Si en revanche ce n'est pas (encore) le cas, ça peut les pousser à optimiser leur ratio votes/membres pour ensuite aller "se vendre plus cher".
Enfin, je ne crois pas que les partis 3, 4 et 5 en aient rien à faire de faire x élus de plus après négociations avec un parti hors-Top5. En situation normale, ils pourraient obtenir un siège de plus avec un siège offert à un autre parti si sa base électorale est suffisante.
Et oui, tu as raison sur le dernier point, nous allons peut-être assister à des fusions partisanes qui pourraient s'avérer intéressantes pour la suite si elles aboutissent.
J'aime ton article Dhelk.
LOL. Ce grand bouleversement de la mort qui tue, c'est le retour du système des élections de LA BÊTA ! E-vo-lu-ti-on
tout simplement un article de qualitay
Euh les partis disciplinés (ou actifs) avaient plus de poids avant la mise a jour.
La plus besoin d'organisation pour gagner les elections ca va etre comme les prezs
Excellent article.
Sauf mauvaise compréhension de ma part, les grands gagnants seront les partis 4 et 5 comme pour tout suffrage IRL à la proportionnelle. Alors qu'une élection nominative est plutôt à l'avantage du parti majoritaire (par exemple : un élu par région peut être celui du parti dominant), la proportionnelle offre la possibilité au parti 5 d'avoir bien plus d'élus au final, car même en étant 5ème dans chaque région, on passe du monde au congrès.
tres bon article!
mais qu'en est-il des régions? auront-elles encore une importance?
très bon article!