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– Jour 2600 de l’ère Erepublikaine -

Aujourd'hui il fait frais, mais maintenant que je suis un homme avec un minimum de classe (La Cosca, forcément) j'ai fait l'acquisition d'un magnifique imper noir digne des plus hauts placés. Une fois celui-ci sur mon dos je franchis le seuil de la porte et me tiens informé des derniers résultats sportifs et du classement actuel pour voir si les paris que j'ai lancé peuvent me rapporter gros. J'ai notamment donné rendez-vous à deux gars rencontrés dans un bar un soir de cuite où je me rafraîchissais le gosier après une rude journée, derrière le Stade Deschamps entre la troisième et la quatrième avenue.
J'ai le temps pour allez voir mes frères au bar de la Cosca, je veux payer quelques verres mais personnes n'est présent appart Vinegifa, assis sur son fauteuil habituel. Bon faut dire aussi qu'il est 9h00 et que nous avions fait fort la veille avec le cap du cinquantième frère membre de la famille. Du coup je paye mon verre de lait à Vinegifa (enfin quand il se réveillera) et bois le mien cul-sec (oui j'suis un dingue), je ne m'éternise pas, les gars à qui j'ai donné rendez-vous on l'air de s'impatienter le match vient d'être annulé ils veulent vite parier sur un autre match voir même plusieurs. Tout bénef pour moi donc, je me presse il est déjà 9h30 et j'ai pour habitude de prendre les paris avant 10h.
J'arrive derrière le Stade et les deux bonhommes sont là, ils shoot dans une canette pour passer le temps avant mon arrivée. Je les observe, eux et les alentours pour savoir s'ils se doutent éventuellement de la quenelle que je vais leur mettre, je ne vois rien d'anormal et décide donc d'aller les voir.
Tout se passe bien jusqu'au moment où une voiture arrive sur ma droite avec une discrétion remarquable! en faisant crisser ses pneus, les gars essayent de me choper le bras, je sens la menace arrivée droit sur moi, je prends alors la fuite en empruntant les rues piétonnes le plus vite possible et arrive très vite dans de petites ruelles, cela me rappel la soirée où je suis arrivé à la Cosca, enfin où j'ai rencontré Chester.
Au bout de 15min de course folle avec les deux zigotos à mes trousses, je me réfugie dans un bar. Bon clairement j'en profite pour boire un double scotch je ne sais pas trop l'heure actuelle mais il doit bien être 11h00, non? Bon de toute façon il n'y a pas d'heure pour se faire plaisir, je me remémore alors mes entraînements et je m'en veux, car clairement en terme d'arnaque je m'y suis peut-être lancé un peu vite. Mais sur le point de vue de la fuite je ne suis pas trop mal, puis de toute façon c'est en faisant des erreurs que l'on apprend. Bon après il serait sérieux de ne pas trop en faire non plus des erreurs, il s'agit de ma vie quand même.
Après une petite heure passée là-dedans je sors, pas très serein mais je sors à nouveau dans cette petite ruelle. Je ne sais pas où je suis jusqu'au moment ou j'aperçois une enseigne "Je pèse dans la merguez" nul doute c'est lui, je suis arrivé devant chez mon vieil ami Couscouserie je rentre sans plus tarder dans cette petite demeure, j'ai la dalle et ce fripon a toujours une merguez sur lui (sisi j'vous jure, c'est pas hygiénique mais ça vaux le coup!), ici chez lui j'espère du coup avoir un couscous de chef!
Seulement il est sur une grosse commande là, un couscous pour 500 personnes, un repas pour les résultats des élections, du coup il faut qu'il aille acheter tous ses condiments, et tous les autres trucs pour faire un couscous quoi, c'est lui le chef je lui fais confiance pour ça. Du coup ce sacripant me donne juste une merguez comme ça, avec un peu de ketchup, en me disant que dans ma région natale on fait de même avec les fricadelles...bon du coup je mange de toute façon je n'ai rien d'autre. Je dois le laisser, obligations professionnelles, je retourne au bar de la Cosca, tout le monde est présent et on m'offre même mon premier tatouage qui me lie définitivement à la Cosca, la douleur sera ma punition pour cet échec de l'arnaque aux paris de cette matinée.

Le téton c'est cadeau