LA BIOETHIQUE UN ENJEU ESSENTIEL POUR L’AVENIR

Day 2,528, 03:00 Published in France France by Docmicro59

1. La bioéthique constitue aujourd’hui un enjeu essentiel pour la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Elle occupe une place prépondérante dans les choix de société qu’il convient d’effectuer afin de réunir les progrès scientifiques et l’inaliénable primauté du respect de la dignité, de l’intégrité et de la liberté de la personne humaine. Néanmoins, cette préoccupation doit tenir compte de l’impératif de la liberté de la recherche.
2. La réflexion éthique fait partie intégrante du développement scientifique et technologique. Cette réflexion doit s’engager à prévoir les problèmes et relever les défis posés par les progrès scientifiques et techniques, plutôt que d’essayer d’y répondre après coup.
3. L’accélération des découvertes scientifiques et des innovations technologiques exige une action prompte et précise avec la participation de tous les acteurs concernés (milieux scientifiques, gouvernements des Etats membres, institutions éducatives, académies des sciences nationales et internationales, secteurs public et privé, société civile, médias, etc.). A cet égard, les comités nationaux d’éthique et les instances assimilées - de nature consultative et à caractère indépendant, pluridisciplinaire et pluraliste - ont le devoir de porter à l’attention des décideurs les questions sans cesse nouvelles posées par les avancées de la science ainsi que les implications des différentes décisions éventuelles.
4. Les gouvernements des Etats membres et le législateur, à qui revient le pouvoir de décision, ont des responsabilités éminentes en la matière. Dans ce processus, ils doivent veiller à une participation éclairée des citoyens, notamment grâce à un débat public et pluraliste, en tenant compte des courants de pensée, des systèmes de valeurs, des contextes historiques et culturels, et des convictions philosophiques et religieuses qui sont constitutifs des différentes sociétés. Il est clair que la bioéthique ne peut se fonder que sur la pratique démocratique et la participation active de tous les citoyens.
5 La bioéthique franchit aujourd’hui toutes les frontières, tant les interrogations qu’elle traduit ont une dimension nécessairement internationale. Fondés sur le socle de la Déclaration universelle des droits de l’homme (194😎 et d’instruments internationaux, tels que la Déclaration universelle sur le génome humain et les droits de l’homme, adoptée à l’unanimité et par acclamation par la Conférence générale de l’UNESCO en 1997 et que l’Assemblée générale des Nations Unies a fait sienne en 1998, les principes essentiels de la bioéthique - de dignité humaine, de liberté, de justice, d’équité et de solidarité - désormais universellement reconnus, peuvent inspirer les Etats dans l’élaboration de législations et/ou de réglementations.
6 Les relations entre la science et l’avenir de l’humanité sont intimement liées et c’est d’elles que dépendront dans une large mesure les équilibres mondiaux. Le droit international et sa mise en œuvre effective doivent jouer un rôle croissant dans ces domaines. Les Etats doivent renforcer la concertation internationale sur les implications éthiques et juridiques de la recherche dans les sciences de la vie et de ses applications, afin de conclure tous accords nécessaires sur ces questions cruciales pour l’humanité.