[HS IRL] L'Allemagne, le problème de l'Union Européenne ?

Day 1,830, 12:58 Published in France France by Jehan de Ladernade



Bonjour tout le monde !


Je tiens d'abord à m'excuser pour ce temps sans articles, mais étant lycéen je ne peux pas prévoir mes disponibilités... Je vais suivre le conseil de joueurs avisés et ne pas écrire de revue hebdomadaire, mais je vous promet que vous aurez un article tous les week-end qui auront sensiblement la même formation. Eh oui je sais, ce n'est peut-être pas super quand on a dit "je vais lancer une revue dont vous allez devenir accros" mais j'ai, moi aussi, une vie IRL...

Je ferais, de temps en temps, des hors-série IRL, avec souvent des articles édités IRL par de vrais journalistes. Je le précise alors, et je précise également si je l'ai modifié. Quand je précise que j'ai modifié un article, c'est que j'ai supprimé quelques parties, ou que j'en ai écrit d'autres que j'ai intégrées. Je sais que cet article fait long. Mais si j'y ai inclu des articles réels écrit par de vrais journalistes c'est que je les trouve intéressants et que j'aimerais les partager avec vous !

En parlant d'IRL j'ai décidé, vu le contexte politico-économique très difficile traversé par l'Europe ces derniers temps de vous faire un petit hors série sur l'Allemagne. Je précise, qu'autant j'aime l'eAllemagne autant je peux ne pas (du tout) apprécier l'Allemagne IRL...

Cet article est divisé en deux parties bien distinctes qui, pour une, se centrera sur l'égoïsme de l'Allemagne et ce qu'il adviendrait si elle quittait l'Union Européenne, tandis que la deuxième partie englobera le problème européen et expliquera plus profondément pourquoi ce serait "La Faute à l'Allemagne ?"





[img]http://www.presseurop.eu/files/images/article/germany-gap.jpg?1272379651[/img] ==> Auf Wiedersehen ?


Réticente sur l’aide à accorder à la Grèce pour résorber son déficit, voire menaçant d’exclure les pays les moins vertueux de la zone euro, la première économie du continent n’a pas intérêt à ce que la monnaie unique s’effondre. Sans l’euro, elle traverserait en effet une crise sans précédents.

Il fut un temps où les Allemands préféraient se dire européens plutôt qu’allemands. Une époque où l’union de l’Europe avait valeur d’objectif intangible. Cette période est assurément révolue. Après la réunification, les Allemands ont réappris la fierté. Mais de quoi ? Aujourd’hui, la moindre initiative s’accompagne de la question suivante : qu’est-ce que cela va nous rapporter ? Les anciens amis du projet européen s’y sont faits depuis longtemps.

L’actuel débat autour de la crise grecque, les braillements et les relents nationalistes qui les accompagnent, vont déjà trop loin. L’arrogance de nos députés, de nos fonctionnaires et de nos ministres qui font passer les Grecs pour des imbéciles, des corrompus et des fainéants, dépasse l’insolence. La stratégie de la chancelière, qui ne fait qu’inciter les spéculateurs à faire grimper les taux d’intérêts vis-à-vis de la Grèce jusqu’à ce que sa faillite devienne inévitable, relève de l’irresponsabilité la plus totale face à nos partenaires européens, et ce simplement à cause d’élections régionales en Rhénanie du Nord-Westphalie !

"Reprenez vos fichus marks et laissez la France prendre les commandes de l’Europe"

Cette étroitesse d’esprit, cette incapacité à réfléchir et à se demander si, par son comportement, l’Allemagne n’aurait pas elle-même contribué à faire monter les pressions sur l’euro, montrent clairement une chose : les problèmes de la monnaie européenne viennent moins de la Grèce que du soi-disant bon élève allemand.

Sortez donc de l’euro !, est-on tenté de lancer aux néo-nationalistes. Reprenez vos fichus marks et laissez la France prendre les commandes de l’Europe. Repaissez-vous de votre sentiment de supériorité ! L’euphorie sera de courte durée. Il y a tellement de certitudes. Car que se passera-t-il une fois que l’Allemagne sera sortie de l’euro ?

La réévaluation du mark placerait la monnaie allemande 30% au-dessus de l’euro. Ces 30% constitueront un énorme avantage concurrentiel pour les industries françaises et italiennes mais aussi belges, hollandaises et slovaques. Profitant d’un véritable boom de leurs exportations, les autres pays européens pourront enfin prospérer, sans l’Allemagne. Plus pragmatiques que les Allemands en matière de rééquilibrage des finances, les Français, qui croient à raison qu’il vaut mieux renouer avec la croissance que réduire les dépenses, assureront à l’Europe quelques bonnes années de prospérité.

L'Allemagne est aussi fautive que la Grèce

Et pendant ce temps-là, que feront les Allemands avec leur nouveau mark ? Ils se retrouveront dans une situation catastrophique. Le retour du mark rendra le "made in Germany" beaucoup trop cher et les exportations s’effondreront. Ce que la France et le reste de l’Europe exporteront en plus sera autant de manque à gagner pour les entreprises allemandes, c’est aussi simple que cela. Le chômage augmentera, de même que la dette publique, creusée par l’accroissement des allocations à verser. La croissance allemande, qui repose exclusivement sur les exportations, s’essoufflera. Le coût de la main-d’œuvre augmentant, le gel des salaires deviendra inévitable. Puis, au bout de quelques années, viendra le temps des privations.

Le retour du mark soulèvera également un vent de panique chez les banques et les assureurs. La diminution de 30% de la valeur de tous leurs avoirs européens pourrait représenter une perte de près de 200 milliards d’euros pour le secteur. Il faudrait alors organiser une deuxième vague de sauvetages des banques qui ne fera qu’aggraver la situation de la dette publique. Pourquoi 200 milliards d’euros de pertes supplémentaires ? Parce que depuis l’introduction de l’euro, l’Allemagne a amassé près de 600 milliards d’euros d’avoirs à l’étranger (grâce aux larges excédents de ses exportations).

Morale de l’histoire ? L’Allemagne est aussi fautive que la Grèce. Ce dont certains ont trop profité – avec des hausses de salaire – a fini par manquer à d’autres. C’est ensemble que l’on pourra résoudre les problèmes de la zone euro. Un crédit de 9 milliards d’euros d’aide pour la Grèce n’est rien comparé à l’égoïsme de l’Allemagne. Qu’il s’agisse d’Athènes ou de Berlin, toute sortie – volontaire ou non – de l’euro est exclue.

==> Article de Robert Heusinger, modifié par Jehan de Ladernad.




==> La Grèce, quel avenir ?


Si l’on en croit les informations qui circulent actuellement, les dirigeants allemands s’inquiéteraient de la situation de notre pays qui, faute de réformes, serait incapable de faire face aux changements intervenus dans l’économie mondiale et de sortir de l’ornière dans laquelle il est enlisé. Cette sollicitude nous touche beaucoup.

Il est vrai que, sur beaucoup de points, la situation française est grave. Mais on peut faire remarquer à nos voisins allemands que la France a elle aussi un gouvernement et des experts et que des décisions importantes viennent d’être prises. La politique française ne se fait pas à Berlin.

Par ailleurs, avant de s’interroger sur les faiblesses de leurs partenaires européens, nos voisins pourraient peut-être s’interroger sur les conséquences de leur propre politique. Ils pourraient alors découvrir que le vrai problème de l’Europe, c’est eux!

Des excédents excessifs
Cette affirmation peut choquer. L’Allemagne n’est-elle pas un des pays européens les mieux gérés, avec des finances publiques proches de l’équilibre, un taux de chômage nettement inférieur à la moyenne et un commerce extérieur largement excédentaire?

Ce bilan de santé globalement satisfaisant peut toutefois être lu de deux façons. La première conduit à lui adresser de vives félicitations: l’Allemagne, s’appuyant sur sa tradition industrielle, a parfaitement su s’adapter à la nouvelle donne de l’économie mondiale; ses résultats sont le fruit de son travail et d’une stratégie bien pensée. La seconde lecture est plus réservée: cette stratégie heureuse se résume pour l’essentiel à un quasi blocage de la demande intérieure et à une orientation presque exclusive de l’activité vers l’extérieur, au risque d’accroître les déséquilibres internationaux, au niveau mondial comme au niveau européen.

Cela a été déjà été dit dans ces chroniques, mais il ne faut pas craindre de se répéter: les déséquilibres internationaux se traduisent à la fois par des déficits et des excédents excessifs. Les pays en déficit ont une lourde part de responsabilité: cette situation traduit un manque de compétitivité ou une insuffisance d’épargne et, le plus souvent, les deux à la fois. Mais les pays qui connaissent des excédents élevés de façon structurelle ne sont pas non plus exempts de tout reproche: cette situation dénote un excès d’épargne et une insuffisance de la demande intérieure.

De bonnes raisons
Les pays concernés ont généralement de bonnes raisons de se comporter ainsi. Les pays producteurs de pétrole peuvent avancer qu’ils doivent penser au jour où leurs réserves de produits fossiles seront épuisées et qu’ils doivent constituer des réserves financières en prévision de cette échéance inéluctable.

La Chine, selon une formule qui a fait florès, doit penser à «être riche avant d’être vieille»: très vite elle ne pourra plus compter sur la progression de sa population active pour assurer sa croissance. On pourrait multiplier les exemples.

Dans le même registre, l’Allemagne doit compter avec des perspectives démographiques peu favorables: avec une population sur le déclin, elle ne peut se permettre d’accumuler une dette publique qui pèsera sur une population de plus en plus restreinte. Rappelons que, selon les prévisions actuelles, avec une démographie toujours dynamique en France et en repli en Allemagne, la population des deux pays devrait converger: le croisement se ferait aux alentours de 2060. Ce seul élément peut justifier des différences significative de politique économique.

Mais des retombées négatives sur l’Europe
Cela dit, l’Allemagne, depuis dix ans, mène une politique résolument tournée vers la conquête des marchés extérieurs. Cela ne s’est pas fait sans douleur pour ses habitants: sept millions de mini-jobs à 400 euros par mois, cela fait beaucoup, même si l’on tient compte du fait que certains de ces emplois sont occupés par des retraités, des étudiants ou des mères au foyer et que les vrais «mini-jobbers» sont moins de 2,5 millions.

Quelle que soit la définition retenue du seuil de pauvreté (40% ou moins du revenu médian, 50% ou 60😵, l’Allemagne compte désormais proportionnellement plus de pauvres que la France, alors que le rapport était inverse au milieu des années 1990, au moment même où l’Allemagne avait encore le fardeau de l’absorption de la partie Est (pour être précis, au milieu des années 1990, la grande pauvreté, à moins de 40% du revenu médian, était déjà un peu plus élevée en Allemagne pour cette raison). Incontestablement, la politique allemande de compétitivité a eu un coût social.

Ses partenaires européens ont ressenti eux aussi ce choc de compétitivité: l’an dernier, ils ont absorbé 70, 9% de ses exportations (39,5% pour les pays de la zone euro). La France à elle seule compte pour 9,6% de ses exportations, ce qui lui assure un excédent de 35,1 milliards d’euros, soit 22,2% de son excédent global. Ses ventes vers les Bric (Brésil, Russie, Chine et Inde) ne représentent que 11,4% de ses exportations. Une conclusion s’impose: la politique allemande s’est d’abord exercée au détriment de ses voisins.

Une politique non coopérative
Aujourd’hui, Berlin s’inquiète de leur faiblesse. Les pays concernés ont sans doute des torts (pour la France, le constat est effectivement accablant), mais sa politique non coopérative n’a pas arrangé les choses. On peut d’ailleurs constater qu’elle s’est exercée dans d’autres domaines, comme la politique énergétique: la décision d’abandonner la filière nucléaire a été prise sans concertation, alors que l’énergie devrait être au cœur de politiques communes.

La crise de la zone euro a révélé aussi un sens médiocre de la solidarité. Les atermoiements allemands ont largement contribué à aggraver les problèmes alors que, dans ce genre de situation, la rapidité de décision et d’exécution est un atout décisif. On le constate encore aujourd’hui avec le refus d’envisager une nouvelle réduction de la dette grecque, qui semble pourtant inévitable si l’on veut que ce pays ait quelques chances de s’en sortir.

Au cours de sa conférence de presse du 13 octobre, François Hollande, sans cacher ses divergences de vue avec Angela Merkel, a eu l’intelligence d’expliquer qu’il comprenait ses difficultés alors qu’elle aborde une année électorale.

Il est vrai que la chancelière ne peut être accusée de tous les maux. Il y a d’abord son opinion publique. Les Allemands, nous l’avons vu, ont payé cher le regain de compétitivité de leur économie: aller leur expliquer ensuite qu’ils doivent payer pour sauver les autres n’est pas forcément facile. Il y a aussi l’opinion de la Bundesbank, plus dogmatique que jamais au point de ne plus être en phase avec la BCE, qui est pourtant son enfant. Il y a les patrons et les économistes qui s’insurgent contre les mesures de relance envisagées par la chancelière.

L’Allemagne doit se remettre en cause
Et pourtant, ces mesures seraient justifiées dans le contexte actuel. Que les Etats grec, espagnol, portugais et même français continuent de serrer la vis est une nécessité. Mais cela doit avoir une contrepartie: que ceux qui en ont les moyens soutiennent la demande en Europe, sinon la récession ne peut que s’aggraver dans la zone euro et empêcher toute sortie de la crise.

Sans mettre en péril ses finances publiques (ce que personne ne lui demande), l’Allemagne a la possibilité de mettre un peu de carburant dans le moteur. Si elle ne le fait pas à l’occasion de la campagne électorale, elle commettra une faute économique grave. Et le discours européen de la chancelière deviendra complètement inaudible.

Bref, pour nuancer le titre volontairement provocateur de ce texte, l’Allemagne n’est pas LE problème de l’Europe. Chacun a sa part de responsabilité et chacun doit contribuer à la solution, l’Allemagne aussi. Elle doit se remettre en cause. Si elle voit seulement dans l’Europe un terrain de chasse pour ses exportateurs, elle s’expose à de graves déconvenues.

La conclusion est claire: la survie de la zone euro passe par une coopération économique resserrée. Cette coopération ne doit pas se limiter à demander à chacun une plus grande rigueur budgétaire. Elle doit se traduire par des politiques économiques davantage coordonnées dans tous les domaines. Et, sur point, l’Allemagne n’est pas particulièrement exemplaire.

==> Article de Gérard Horny, modifié par Jehan de Ladernad.




==> L'organisation même de l'Union Européenne remise en cause ?


Il est vrai, la Grèce ou la crise financière que l'on traverse aujourd'hui ne sont pas les plus gros problèmes de l'Union Européenne. Dans la liste des sujets gênants on pourrait, par exemple, citer le Royaume-Uni. Pour cela je ne vous donnerai qu'un extrait de "L'Angleterre contre l'Europe", de Charles Albert :
« Les Européens ne peuvent plus ignorer aujourd’hui qu’ils ont à faire l’Europe, qu’envers et contre tous ils doivent la faire, et ne le pourraient pas si le pays qui a constamment travaillé contre l’union de l’Europe, retrouvait les moyens qui lui ont permis de poursuivre si longtemps sa politique anticontinentale de division et d’épuisement. La formule : « L’Angleterre contre l’Europe » […] se retourne logiquement en cette autre formule : « L’Europe contre l’Angleterre ». […] Pour que l’Europe vive, il faut que l’Angleterre meure. Oui que l’Angleterre meure. Non pas celle des champs et des usines, des boutiques et des ateliers. Celle-là nous gêne pas. Elle aura sa place dans l’Europe nouvelle, comme toutes les nations, petites ou grandes, qui accepteront sa loi et partageront son sort.
L’Angleterre qui doit mourir pour que l’Europe vive, […] c’est celle des marchands de la City et des financiers du Stock Exchange, des diplomates du Foreign Office, des agents de l’Intelligence Service et des pirates de l’Amirauté. »

Cet extrait résume les problèmes que le Royaume-Uni peut poser à l'Union. Comme les USA peuvent en poser à l'ONU, en déclarant une guerre sans son accord, par exemple, l'Angleterre, elle, s'amuse à ne pas signer quelques traités européens telle la Convention de Schengen qui a pourtant été signée par... des pays extérieurs à l'Union (Islande -qui a déposé dernièrement une demande pour entrer dans l'UE, après la crise qu'ils ont subi-, Norvège, Suisse -qui ne respecte pas les clauses-, Pologne, Liechtenstein, et le Vatican a demandé à signer l'accord).

C'est certain, on peut également parler de nous, et d'autres encore : la Finlande suit le même modèle que l'Allemagne, le Royaume-Uni, avec la Suède, gardent leurs monnaies et jouent sur le taux de change de façon artificielle, l'Espagne qui malgré les avertissements de la BCE (Banque Centrale Européenne) a laissé gonfler une bulle immobilière, la Grèce dont le gouvernement a truqué les comptes, la France (eh oui, nous ne sommes pas blancs non plus...) qui baigne dans l'immobilisme et le corporatisme depuis trente ans, l'Irlande qui pratique un dumping fiscal et qui vient mendier des aides dont elle pourrait se passer, etc. Les (rares) pays irréprochables sont les pays de l'Est, qui sont en pleine voie de développement et ne nous causent aucun soucis...


Mais le fond de tout cela, c'est Bruxelles (le gouvernement, pas la ville). En effet l'organisation européenne est (presque) parfaite... pour un petit nombre de pays, comme cela était le cas au départ. Aujourd'hui il faudrait des élus par pays moins nombreux mais plus efficaces, des organismes revus, bref refaire entièrement et à partir de zéro le fonctionnement de l'Union Européenne, mais bien sûr avec le même objectif, les mêmes idéaux : tous unis, socialement, économiquement, politiquement, militairement, pour reprendre et réaffirmer notre place de première puissance mondiale (puissance compréhensive, généreuse et humanitaire), afin de contrer les puissances montantes et d'être auto-suffisants.

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Jehan de Ladernad.





PS : Je fais désormais partie de l'Unité Militaire l'Armée Française, j'ai quitté Avenir d'eFrance quand j'ai eu mon niveau 23. Je suis classé dans le top 1.500 des joueurs eFrançais... Et ce n'est pas rassurant ! Je devrais être dans un top 10.000 !!! Ou dans le top 2.000 sur 2.000 Citoyens français !!! On ne devrais pas monter aussi vite dans le classement, car le fait que je soie déjà dans le top 1.500 prouve qu'il y a moins de 500 joueurs vraiment actifs... Beaucoup moins de mille. C’est navrant.