Fête Nationale de Bulgarie - 136 ans de la Libération

Day 2,295, 01:28 • Published in France Poland • by K Id Panther




Bonjour tout l'monde!

Aujourd'hui je ne vais pas vous parler de l'actualité eAllemarkienne (ça devrait bientôt venir par contre), mais bel et bien de la Bulgarie, dont c'est la fête nationale. Étant "citoyen du monde" IRL, j'ai noué certaines affinités avec quelques bulgares, ce qui n'est pas passé inaperçu aux yeux de notre ambassadrice eBulgare de choc, j'ai nommé Akaga. Beaucoup d'entre vous la connaissent et l'apprécient au moins autant que moi, donc je ne la présenterai pas plus en détails. Après avoir eu la chance d'être interviewé pour son journal, j'ai tout naturellement accepté sa requête lorsqu'elle m'a demandé si elle pouvait utiliser mon journal pour publier un article sur son pays. Donc bonne lecture à vous et surtout une bonne fête nationale à tous les Bulgares :
Честит празник [Tchestit praznik]






On trouve les premiers indices de présence humaine sur le sol bulgare dès le paléolithique moyen. Entre le XIIe et le Ier s. av. n.e. le territoire de l’actuelle Bulgarie est peuplé par les tribus thraces. C’est dans ces terres que se trouve la montagne des Rhodopes, habitée par le célèbre musicien légendaire Orphée.

Au VIIe s. les Proto-Bulgares s’installent sur le territoire de l’actuelle Bulgarie. Les Bulgares défont les Byzantins et en l’an 681 le Khan Asparuh signe un traité de paix avec Byzance, unifiant les tribus slaves et proto-bulgares et fonde le premier État Bulgare en Europe.


La période du IXe au XIVe s. se caractérise par de nombreux conflits opposant la Bulgarie à l’Empire Byzantin. Affaibli, morcelé et déchiré par les hostilités entre les grands féodaux, en 1396 le pays est envahi et asservi par les troupes ottomanes. Le dernier roi bulgare qui s’opposait aux envahisseurs était Ivan Chichmann. Une chanson pour lui et sa résistance :

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Pendant près de cinq siècles, le peuple bulgare vit sous la domination de l’Empire ottoman et la tutelle religieuse du patriarcat grec. De nombreuses actions d‘islamisation forcée furent effectuées pendant les siècles de joug mais l'esprit de résistance reste pourtant vivace.

Le poète français Alphonse de Lamartine, qui effectue un voyage en Orient /1832 – 1833/ et s’arrête notamment en Bulgarie, décrit les Bulgares comme suit : “Ces hommes sont simples, doux, laborieux, et pleins de respect pour leurs prêtres qui sont de simples paysans comme eux. Les Bulgares forment une population de plusieurs millions d’hommes qui s’accroit sans cesse. Les femmes sont jolies, vives, gracieuses. Les mœurs m’ont paru pures quoique les femmes cessent d’être voilées comme en Turquie. Les Bulgares sont complètement murs pour l’indépendance”.


Plusieurs patriotes bulgares, comme Vassil Levski, Georgi Rakovski, Hadji Dimitar, le poète Hristo Botev tentent d'organiser le mouvement pour l'indépendance. Vassil Levski est révolutionnaire et idéologue de la révolution nationale bulgare. À lui appartiennent les mots : "Une fois libérés, créer une « sainte et pure République » où chacun pourra y vivre librement, indépendamment de son origine, de sa religion, de ses convictions."

L’insurrection d'avril 1876 est l'insurrection contre l'Empire ottoman qui a entraîné indirectement le rétablissement de l'indépendance de la Bulgarie en 1878.

Le marche des rebelles de Panagyurichté, petit ville au centre des événements de 1876:
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Sur les drapeaux était tissé “Liberté ou la mort”. L'insurrection de 1876 échoue et sa répression sanglante(30 000 victimes) suscite de vives protestations internationales. Des Européens de renom, tels que Charles Darwin, Oscar Wilde, Victor Hugo, et Giuseppe Garibaldi, se prononcèrent contre le comportement turc en Bulgarie. Le grand poète français Victor Hugo écrit: “On assassine un peuple. Le moment est venu d’élever la voix. C’est à l’heure qu’il est, tout près de nous, sous nos yeux, on massacre, on pille, on extermine, on égorge. Quand finira le martyre de cette héroïque petite nation?”


La guerre russo-turque de 1877-1878 est un conflit assignant à la Russie le devoir de libérer les peuples slaves encore sous la domination turque. La guerre fut longue et lourde mais victorieuse.

A l’issue de la guerre la signature du Traité de paix de San-Stéfano /le 3 mars 1878/ permet la création d’une Bulgarie autonome. Cette date est aujourd’hui jour de Fête Nationale de la République de Bulgarie.


Hadji Dimitar est l'un des plus importants voïvodes bulgares, ainsi qu'un révolutionnaire combattant l’oppression ottomane. Sa mort a inspiré au poète Hristo Botev le poème éponyme:

Celui qui succombe pour la liberté
Ne meurt pas! Sur lui pleurent
La terre et le soleil et toute la nature!
Et les poètes le célèbrent dans leurs chants!

Et voila la chanson, encore un symbole de la lutte contre les oppresseurs.




Et pour fêter, sauf le rappel des temps troublés, on peut danser p.ex. comme sur cette vidéo d’un mariage bulgare: 😉