[AC#4] - L'Empereur, Sexe et Economie

Day 2,785, 05:11 Published in France France by Emerodh


HAIL ! Je suis extrêmement heureux de pouvoir vous présenter ce 4ème numéro, après près de 160 jours d’inactivité journalistique.
Si mon dernier numéro était le “Roi des Pavés”, nous sommes ici devant son supérieur, l’Empereur des Pavés.
J’ai essayé de rester fidèle à ma construction habituelle, tout le monde piochant un peu partout. Le gros morceau, l’article d’opinion, est placé en fin de numéro, pour permettre une lecture plus fluide et agréable.
Troisième article de la mission journaliste senior, qui est aussi ma dernière mission, je compte sur vous !
Votez, partagez et abonnez-vous si ça vous plaît mais surtout, commentez, les critiques sont positives et le débat peut être intéressant.
Je vous aimes tous (Mais pas autant que Miltiados) ! COEUR LOVE !


1.[Economie] Force et Golds.
2.[Point Mafia] Un tour en Russie.
3.[Fun] On adore les Belges
4.[Problèmes] Littéraires, à vous...
5.[Science]Jackie et Michel vous embrigadent !
6.[Presse] Review de la semaine.
7.[Opinion] Hellène, pourquoi souffres-tu ?


Voici pour vous quelques formules et un outil pour vous projeter dans l’avenir et gérer vos dépenses !

Tout d’abord, nous allons nous intéresser à la force. Comment calculer sur une période, en tenant compte du bonus, votre gain de force ?
Prenons un nombre de jours x.
Vous vous entraînez tous les jours pour un gain brut de force a.

On aurait alors F(x) = a * x (Force en fonction du nb de jours F(x))

Mais on peut encore améliorer la formule, en tenant compte du bonus :
Découpé en tranches de 5 jours, les 4 premiers nous avons + 1 force et le 5 ème, en fin de séquence + 5 force en récompense des Daily Tasks.
Si nous reprenons notre nombre de jours étudiés x, il nous faut compter le nombre de jours pour lesquels le bonus est de +1 ou de +5.
Pour ce faire, il faut compter le nombre de séquences complétées et donc le nombre de cinquièmes jours : divisions x par 5 et prenons en la partie entière.
On a F(x) = a * x + 5 * ent(x/5)
Ensuite, il nous faut compter le nombre de jours où le bonus est de +1. Simple : prenons le nombre de jours x et enlevons le nombre de 5èmes jours : x - ent(x/5)
Finalement : F(x) = a * x + 5 * ent(x/5) + 1 * (x - ent(x/5)).
Après simplifications : F(x) = (a + 1) * x + 4 * ent(x/5)

Ensuite, essayons de déterminer le nombre de golds gagnés sur une période de temps (jours) x donnée, via les Super Soldiers et les Hard Worker.
Chaque entraînement quotidien vous coûte b Golds.
On a alors G(x) = - b * x (Gold en fonction du nb de jours G(x))
Toutes les 250 de force, vous gagnez une Super Soldier soit 5 Golds. Le nombre de SS gagnées pour x jours est ent(F(x)/250).
Ainsi, G(x) = 5 * ent(F(x)/250) - b * x
Tous les 30 jours de travail, vous gagnez une Hard Worker soit 5 Golds. Le nombre de SS gagnées sur x jours est ent(x/30). Si on complexifie et qu’on note c le nombre de jours depuis votre dernière Hard Worker, on a ent((x+c)/30) : comme si vous aviez des jours “bonus” au regard des HW car vous êtes plus proche intitialement de l’objectif des 30 jours.
Finalement, G(x) = 5 * ent(F(x)/250) + 5 * ent((x+c)/30) - b * x.
Après simplifications : G(x) = 5 * (ent(F(x)/250) + ent((x+c)/30)) - b * x

Voici un petit schéma pour remplir votre feuille de calcul sous Excel :




Né le 2 juin 1940 en Géorgie, Viatcheslav Ivankov est le plus célèbre des parrains russes, notamment de par sa brutalité. Dit “le Japonais” ou “Pépé”, il était l’ancien chef présumé de la solnsevtskaïa groupirovka, l'un des groupes mafieux les plus redoutés de Russie.

Il purge plusieurs peines de prison à l’époque soviétique pour trafic d’armes, de drogue et de faux papiers. Il avait des amis partout. Amateur de boxe et connaisseur du spectacle, il obtient une libération anticipée en 1991 grâce à un haut fonctionnaire russe.
L’année d’après, il émigre aux USA, officiellement pour travailler en tant que consultant sur un tournage de film mais officieusement, le spécialiste de l'extorsion de fonds s’impose dans le quartier de Brighton Beach à Brooklyn, ce qui lui vaudra une arrestation en 1995 par le FBI.

Accusé d’avoir extorqué 3.5 M USD à des hommes d’affaires russes, il purge une peine de neuf mois en Pennsylvanie. Il est extradé à Moscou en 2004 pour un double assassinat commis sur le territoire dans les années 1990. Il est acquitté aussitôt rentré.
Installé dans la capitale, il continue à mener de rondes affaires et joue les conciliateurs entre différents groupuscules, jusqu’àu 28 juillet 2009, où il est victime d’un attentat au sortir d’une médiation. Il succombera à ses blessures le 9 octobre de la même année.


J’aimerais répondre (un peu en retard) à une amie et la taquiner, mais ça aurait pris trop de place d’en faire un article complet, alors je vais le faire ici, des fois, c’est mieux quand c’est court ma chère !

En Wallonie, l’armée ebelge s’est enfin mobilisée, employant ses meilleures troupes !

Froggies, tremblez qu’ils disent !


Dans cette édition, vous pouvez chercher les fautes dans le texte suivant :
(copiez/collez, surlignez les fautes et envoyezz votre réponse en MP)

À Amsterdam, le 10 novembre 1650

Chère mère,

Je vous écris cette lettre car cela fait un moment que je ne vous et point vu. Je voulais vous dire que vous me manquer. Seul dans le salon, je pense à la vie que vous menait, j ' espère que vous êtes heureuseavec votre nouveau fiancer. J ' attend impatiemment de voir cette petite demi-sœur à qui j ' apprendrait tout se que j ' ai appris avec vous.

Dans une semaine, pour mon anniversaire, je compte bien donner une grande réception. Tante Greta ma confier son château pour que je puisse célébrer cela avec faste. J ' ai invitais toutes mes amies, j 'espère, bien sûr, que je vous compterais parmis mes inviter le dix-sept novembre.

Au moment ou je vous écris, je fais faire mon portrait pour que Samia connaisse le visage de sa demi-sœur.

Je vous dit « à bientôt »,

Votre fille qui vous aime, Élisabeth

P-S. : n ' oublier point de répondre à l ' invitation que je vous est fête.
(20 erreurs)

Vous pouvez aussi écrire un court texte (poétique) sur le sujet de votre choix (Nosto autorisé).
Beaucoup de critiques avancent que la pornographie dégrade les femmes, ternit le plaisir sexuel et détruit les relations authentiques - ont-elles raison ?

Internet, un outil formidable mais aussi dangereux. On y trouve de tout, même les pires horreurs, tapies dans la masse d’informations. Avec son formidable essor, cet outil a permis à la pornographie de s’étendre et de se diffuser largement, ce qui eu sans doute un effet sur notre société.

‘The widespread use of internet porn is one of the fastest-moving global experiments ever unconsciously conducted,’ US science writer Gary Wilson.

Wilson, sans être un professeur ni même un scientifique, est le fondateur de “Your Brain On Porn”, un site qui promeut les recherches anti-pornographie. Il défend la thèse selon laquelle, en étant accessible en quelques clics, mettant en scène des dizaines de partenaires sexuels(lles) potentiels(lles), la pornographie fait surchauffer le système de récompense cérébral et, comme toute addiction, conduit à un manque d’intérêt pour les femmes et des problèmes d’érection. Vous vous en doutez, sans réelles preuves statistiques ni scientifiques. Ce point de vue semble cristallisé dans l’opinion commune : les habitués de la pornographie seraient des désaxés incapables de distinguer les femmes de leurs représentations surréalistes, insensibles aux intérêts de leur(s) partenaire(s). En 2007, 70% des Américains pensaient que la pornographie incapacitait ses consommateurs.

Cependant, il est difficile de collecter des données sur ce domaine d’activité, car les compagnies sont souvent réticentes à communiquer les statistiques sur leurs spectateurs et les utilisateurs eux-mêmes souvent sujets à des minimisations (peur du regard de la société ?). Une étude en cours du professeur Chyng Sung à New York indique cependant que 36% d’Internet est consacré à la pornographie, 40 millions (en augmentation) d’Américains en consomment régulièrement, s’ajoutant à cela qu’il y a en simultané dans le monde 1.7 millions de consommateurs. Dans les six derniers mois, l’âge de première exposition à la pornographie est passé de 8 à 6 ans. Il est quasiment impossible de ne pas en voir dans sa vie d’internaute.

Du fait du peu de données et de preuves tangibles, la plupart des attaques et jugements posés sur l’industrie du X sont le fait des émotions plutôt que de faits.

En 1991, Ben Kutchinsky constate que suite à la légalisation de la pornographie au Danemark (1969), le climat sexuel du pays s’était amélioré, le nombre d'agressions sexuelles ayant diminuées. Des études similaires dans d’autres pays d’Europe, aux Etas-Unis, en Amérique du Sud et en Asie corroborent cette hypothèse.

Nicole Prause, directrice du laboratoire de Psychophysiologie sexuelle et neurosciences affectives à l’Université de Californie (Los Angeles) et le psychologue québecquois James Pfaus sont arrivés à la conclusion que, contrairement à ce que l’on pensait, une exposition à la pornographie n’induisait pas un besoin croissant d’extrême dans l’acte mais bien une plus grande sensibilité à des contenus moins explicite et un plus grand désir pour un partenaire. Ainsi, à défaut d’éloigner le sujet de la réalité et de le rendre insensible, celui-ci sera plus prompt à rechercher le contact avec autrui, avec plus de finesse qu’on ne le croit ! De plus, ils se sont aperçus que les couples exposés à la pornographie ressentaient un plus grand besoin de l’autre, ainsi qu’une plus haute estime de leur sexualité, qu’ils l’aient regardée seuls ou ensemble.

Dans la dernière décennie, les initiatives à l’image de celles de Prause se sont faites plus nombreuses. En 2002, une équipe suisse étudia 7500 adolescents (16-20 ans) et leur exposition à la pornographie sur le web. Plus de 75% des garçons et 36% des femmes ont répondu avoir vu du contenu X le mois précedent. Ils se sont ensuite intéressés aux comportements de leurs échantillons et n’ont trouvé aucune corrélation entre la consommation de contenu adulte et un comportement sexuel à risque.

De même, aux Pays-Bas, le psychologue Gert Martin Hald en conduisant une étude en 2013 sur 4600 individus (15-25 ans) mis en évidence que l’exposition à la pornographie n’a aucune incidence notable sur les comportements sexuels (threesomes, homosexual relations) mais aussi sur le nombre de partenaires, l’âge de “première fois”.

En parallèle, le sexologue Milton Diamond, de l’Université d’Hawaii, arriva lui à la conclusion qu’aucun lien n’existait avec la violence et les mauvaises attitudes envers les femmes.
En addition, le psychologue Neil Malamuth (University of California) et Mary Koss (U of Arizona), en 2012, révélèrent que la pornographie ne favorisait la violence envers les femmes dans le seul cas des hommes présentant un gros risques d'agressions sexuelles.

Pourtant, il persiste une rupture entre l’opinion publique et les conclusions des rapports, recherches, conclusions scientifiques. Pourquoi donc ? Il n’existe pas un “type” de film pornographique comme il existe un “type” de film “Hollywoodhien”. Nous avons du mal à saisir le champ qu’occupe l’industrie pour adulte tandis qu’il nous viens naturellement à l’esprit que des films soient romantiques, policier, d’action, d’horreur, des comédies. Pourtant, la tendance de l’industrie aujourd’hui, est de se tourner vers des représentations plus délicates, respectueuses et mettant en avant les sentiments, l’érotisme dans les rapports sexuels filmés. Certaines compagnies en faisant même leur spécialité, tous vous diront que tous ce qui est filmé l’est fait dans le respect et avec le consentement des acteurs : “Ca ne fait de mal à personne, il s’amusent alors, pourquoi pas ?”.

De plus, en l'absence d’autres options, elle devient le meilleur moyen pour apprendre soi-même sur la sexualité.

En conclusion, loin de tous les préjugés et idées que l’on peut en avoir, l’industrie pornographique n’est pas si peu vertueuse qu’on l’imagine, et a même contribué à l’acceptation de l’homosexualité, de même qu’à construire et développer d’autres représentations de la femme.

Incontournables de la semaine, analyses, ordres ou divertissement, jettez un oeil !

Info Défense : ordres de batailles et analyse, abonnez-vous si ce n’est pas déjà fait !

L’Oiseau de popokosofro : à la recherche de journalistes et assistants, ne ratez pas ce projet ambitieux !

Spanki020 : bizutage de la dernière recrue en date de la Cosca !

UniSol : Voici la dernière initiative de l’Unisol, lisez !

LeTunisien : Voici, lui aussi, sa dernière initiative en date, un des futurs rendez-vous de la communauté ?


Hellène, pourquoi souffres-tu ?
« Une dette est une dette. Rembourser est un devoir éthique pour un État de droit » (Marine Le Pen, 4 février sur la question de la Grèce)

Il est peu de dire que je n’apprécie pas énormément Marine Le Pen, de par son attitude et ses vues politiques, comme c’est le cas pour beaucoup d’autres hommes politiques. J’ai également peu apprécié et été déçu de nombreux commentaires sur la question de la Grèce et de sa dette et encore plus encore l’attitude de nombreux représentants français (dont certains dirigeants). Mme Christine Lagarde, française et directrice du FMI, a accablé plus encor ma consternation.

Avant de se lancer dans un tel débat, il faut prendre de la hauteur, une bonne respiration et plonger, fouiner pour tenter de comprendre le pourquoi du comment, avec sa raison, avant de se laisser prendre par les émotions et surtout, d’exclure toutes les opinions reçues; à nous de construire une idée.

Le 25 Janvier 2015, le peuple grec porte le parti anti-austérité Syriza au pouvoir. Par le vote, Alexis Tsipras devient Premier Ministre du pays hellène. Réalisant une des promesses et une des tâches listées sur le programme de son parti, il lance un commission d’enquête sur la dette grecque, son historique et sa légitimité. Ses résultats devant permettre une plus grande compréhension du problème pour le peuple et de nouvelles pistes de résolution.


La première question qu’on se pose est : d’où vient cette dette ? Son histoire ? Qui la détient, l’entretient ? Je vais vous copier/coller (même si c’est pas très classe, pourquoi refaire le travail qui a déjà été fait, de manière claire de surcroît ?) une synthèse du premier rapport de cette cette commissions.

Le chapitre 1, La dette avant la Troïka, analyse l’augmentation de la dette publique grecque depuis les années 1980. Il conclut que l’accroissement de la dette n’est pas le résultat de dépenses publiques excessives, celles-ci étant en réalité restées plus faibles que les dépenses publiques d’autres pays de la zone euro. La dette provient pour l’essentiel du paiement aux créanciers de taux d’intérêts extrêmement élevés, de dépenses militaires excessives et injustifiées, d’un manque à gagner fiscal dû à la fuite illicite de capitaux, du coût de la recapitalisation de banques privées par l’État, et des déséquilibres internationaux issus des lacunes inhérentes au modèle de l’Union Monétaire.
L’adoption de l’euro a généré en Grèce une augmentation drastique de la dette privée à laquelle les grandes banques privées européennes ainsi que les banques grecques ont été exposées. En prenant de l’ampleur, la crise bancaire a débouché sur une crise de la dette souveraine grecque. En 2009, en mettant l’accent sur la dette publique et en gonflant le déficit, le gouvernement de George Papandréou a voulu présenter comme une crise de la dette publique ce qui était en réalité une crise bancaire.

Le chapitre 2, Les évolutions de la dette publique grecque de 2010 à 2015 établit que le premier accord de prêt de 2010 visait en premier lieu à sauver les banques privées grecques et européennes et à permettre aux banques de réduire leur exposition aux titres publics grecs.

Le chapitre 3, La dette publique grecque par créancier en 2015, met en évidence la nature litigieuse de la dette grecque actuelle au regard des principales caractéristiques des prêts qui seront analysées plus en détail au chapitre 8.

Le chapitre 4, Les mécanismes de l’endettement en Grèce, dévoile les mécanismes issus des accords entrés en vigueur à partir de mai 2010. Ces accords prévoyaient l’octroi de nouveaux emprunts d’un montant substantiel par des créanciers bilatéraux et le Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF) qui s’accompagnaient de coûts abusifs, amplifiant d’autant la crise. Ces mécanismes révèlent comment la majorité des fonds empruntés ont été directement transférés aux institutions financières. Au lieu de bénéficier à la Grèce, ils ont accéléré le processus de privatisation à travers l’utilisation d’instruments financiers.

Les instruments financiers sont les titres financiers et les contrats financiers.
Les titres financiers sont :
• les titres de capital émis par les sociétés par actions (actions, parts, certificats d’investissement, etc.),
• les titres de créance, à l’exclusion des effets de commerce et des bons de caisse (obligations et titres assimilés),
• les parts ou actions d’organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM).
Les contrats financiers, également dénommés « instruments financiers à terme », sont les contrats à terme sur taux d’intérêt, les contrats d’échange (swaps), les contrats à terme sur toutes marchandises et denrées, les contrats d’options d’achat ou de vente d’instruments financiers et tous les autres instruments de marché à terme.


Le chapitre 5, Les conditionnalités contre la soutenabilité, présente la manière dont les créanciers ont imposé des conditionnalités excessives qui, associées aux accords de prêts, ont eu pour conséquence directe la non-viabilité économique et l’insoutenabilité de la dette. Ces conditionnalités, que les créanciers s’obstinent toujours à exiger, ont fait chuter le PIB tout en augmentant l’endettement public – un ratio dette/PIB plus élevé rendant la dette grecque encore plus insoutenable. Mais elles ont également généré des changements dramatiques dans la société et provoqué une crise humanitaire. La dette publique grecque peut ainsi être considérée comme totalement insoutenable en l’état actuel des choses.

Le chapitre 6, Impact des « programmes de sauvetage » sur les droits humains, montre que les mesures mises en place dans le cadre des « programmes de sauvetage » ont directement affecté les conditions de vie du peuple et violé les droits humains que la Grèce et ses partenaires sont dans l’obligation d’assurer, de protéger et de promouvoir, conformément au droit national, au droit de l’Union et au droit international en vigueur. Les ajustements drastiques imposés à l’économie et à la société grecque dans son ensemble ont provoqué une détérioration rapide des niveaux de vie incompatible avec la justice sociale, la cohésion sociale, la démocratie et les droits de l’homme.

Le chapitre 7, Questions juridiques relatives aux MoU (Memorandum of understanding ou Protocole d’accord) et aux conventions de prêt, soutient qu’il y a eu violation des obligations en matière de droits de l’homme de la part de la Grèce elle-même et de ses prêteurs, à savoir les États membres de la zone euro (prêteurs), la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds Monétaire International, qui ont imposé ces mesures à la Grèce. Tous ces acteurs ont refusé d’évaluer les violations des droits de l’homme découlant des politiques publiques qu’ils obligeaient la Grèce à appliquer. Ils ont directement violé la constitution grecque en privant le pays de la plupart de ses droits souverains. En effet, les accords contiennent des clauses abusives, qui ont contraint la Grèce à renoncer à des pans importants de sa souveraineté. Cela a été attesté par le choix du droit anglais comme loi applicable à ces contrats, dans le but de faciliter le contournement de la constitution grecque et des obligations internationales en matière de droits humains. La remise en cause des droits humains et des obligations de droit coutumier, la présence de diverses preuves de mauvaise foi des parties contractantes, et leur caractère déraisonnable, remet en cause la validité de ces contrats.

Le Chapitre 8, Évaluation du caractère illégitime, odieux, illégal ou insoutenable de la dette, examine la dette publique grecque en regard des définitions adoptées par la Commission concernant les dettes illégales, illégitimes, odieuses et insoutenables. Il aboutit à la conclusion qu’en juin 2015, la dette publique grecque est insoutenable, puisque la Grèce ne peut payer le service de la dette sans nuire gravement à sa capacité de remplir ses obligations les plus élémentaires en matière de droits humains. Par ailleurs, le rapport apporte la preuve de la présence dans cette dette d’éléments illégaux, illégitimes et odieux, et ce pour chaque groupe de créanciers.

La dette envers le FMI doit être considérée illégale car elle a été consentie en violation des propres statuts du FMI, et que les conditions qui l’accompagnent violent la Constitution grecque, les obligations du droit coutumier international et les traités signés par la Grèce. Elle est illégitime, puisque les conditions imposées comprennent des dispositions qui violent les obligations en matière de droits humains. Enfin, elle est odieuse, puisque le FMI savait pertinemment que les mesures imposées étaient antidémocratiques, inefficaces, et allaient provoquer de graves violations des droits socio-économiques.

En conclusion de cette première inspection, il semblerait que la dette grecque soit proprement illégitime.
Il y a pis encore : Le FMI savait quelles conséquences aurait son comprotement


Enfin, si on lève un peu la tête, on se rend compte que certaines données ne nous sont pas communiquées : Statistiques économiques européennes

Pour défaire le mythe Allemand, et l’exemple de fermeté qu’on nous donne face à la dette, si nous prenons l’Allemagne, un accord signé en 1953 avait permis à la RFA d'annuler plus de 60% de sa dette contractée avant et après-guerre. La Grèce était alors un des 21 créanciers de la RFA. Tout le monde est conscient que l’incroyable essor économique qu’a connu l’Allemagne, de même que sa position de leader européen est dû à l’effacement de sa dette de guerre.

Par ailleurs, face à l'insistance de l'Allemagne pour que la Grèce rembourse sa dette, les Grecs ont réveillé un autre souvenir de guerre. En 1941, un montant de 476 millions de reichsmarks - la monnaie allemande de l'époque - avait notamment été directement extorqué à la Grèce par l'Allemagne nazie. En 1946, l'Allemagne avait ainsi été condamnée à payer 7 milliards de dollars à la Grèce à titre de réparation pour l'occupation. Cette dette n'était pas couverte par l'accord de Londres de 1953. Ainsi, en 2012, le député européen Daniel Cohn-Bendit avait estimé que cette créance vaudrait aujourd'hui l'équivalent de 80 milliards d'euros.
A trop se faire remarquer, on réveille de vieux fantômes, premier principe des scénarios d’horreur.

J’aimerais maintenant discuter des opinions, des idées reçues : rien n’est pire que la vérité présentée comme étant la vérité.
Vous trouverez toutes ces réponses ici : Affirmations et preuves par l'absurde

« la Grèce est tenue de continuer sur la voie des réformes déjà engagées, sans aucune alternative, quel que soit le résultat du futur scrutin », Wolfgang Schäuble (Le Monde 4/01/2014); « des engagements ont été pris et doivent être tenus », François Hollande (27/01).
Voici la preuve que la démocratie est morte en Europe. Fier de voir l’humain s’effacer devant l’argent !

« Non, je pense plutôt aux petits enfants d’une école dans un petit village au Niger (…), ils ont plus besoin d’aide que les gens d’Athènes », Christine Lagarde, directrice du FMI
(en réponse à la question d’un journaliste : « quand vous demandez des mesures dont vous savez qu’elle vont empêcher des femmes d’accéder à une sage-femme au moment de leur accouchement, ou des patients d’obtenir les médicaments qui pourraient sauver leur vie, est-ce que vous hésitez ? » (The Guardian, 25/05/2012).

Nous avons là un discours hypocrite et moralisateur avec la mise en parallèle des “enfants africains” et de l’européen qui “ose” se plaindre. Simplement, il est injuste de comparer ces deux types d’individus car dans des situations différentes et donc non sujets aux même maux.
Ensuite, il est hautement illégitime de refuser par cette affirmation la reconnaissance des droits fondamentaux aux grecs, qui peuvent y prétendre autant que les “enfants africains”.


Pour conclure cet article, nous nous apercevons que la crise grecque est avant tout un conflit d’intérêts et une guerre politique, ainsi qu’un large déni des droits humains et des peuples.
Ainsi, quand Mme Le Pen affirme qu’un État se doit de rembourser une dette, il faut d’abord se demander s’il y a réellement une dette. Ensuite, avant d’évoquer le concept d’éthique, j’aimerais voir où elle se cache, dans les requêtes inhumaines et insensées que formule la Troïka, avec la complicité des dirigeants européens, balayant d’un revers de la main la parole suprême du peuple démocratique souverain. Pour oser dénigrer la parole émanant du berceau d’un régime vanté dans le monde entier, ils ne se sont certainement pas rendus en Grèce, pour affronter la réalité d’un peuple à genoux.
Grecs, soyez fiers, ne pliez pas, que la lumière soit faite, moi, je suis avec vous.

Sources : http://www.alterecoplus.fr/grece/budget-la-grece-est-en-realite-le-pays-le-plus-vertueux-deurope-201506290821-00001655.html
http://cadtm.org/Synthese-du-rapport-de-la
http://cadtm.org/La-dette-grecque
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/01/27/20002-20150127ARTFIG00150-quand-la-grece-acceptait-d-effacer-la-dette-allemande.php
https://france.attac.org/nos-publications/brochures/article/grece-petit-guide-contre-les-bobards-mediatiques
http://syriza-fr.org/2015/06/13/eric-toussaint-denonce-le-fmi-savait-que-le-memorandum-augmenterait-la-dette-grecque/