[IRL] Je suis charlie.

Day 2,605, 11:46 • Published in France Serbia • by FaithlessFR



Rien ne doit s'opposer a notre liberté d'expression, rien.

Emile Zola aurait écrit
J’accuse les frères Kouachi d’avoir été les ouvriers diaboliques de l’obscurantisme par les machinations les plus criminelles et les plus barbares.

J’accuse les fondamentalistes d’avoir entre les mains les preuves certaines de l’innocence de l’humanité et de les étouffer, de se rendre coupable de ce crime de lèse-liberté et de lèse-expression, dans un but politique et pour sauver leur pouvoir illégitime.

J’accuse la barbarie terroriste de vouloir de facto remplacer la connaissance et l’indépendance par l’ignorance et la servitude, de se rendre complice de ce crime contre l’humanité,

J’accuse le radicalisme de vouloir porter le discrédit sur l’intelligence, la connaissance et l’érudition non par la critique rationnelle mais par l’épouvante

J’accuse les trois experts en tuerie, les sieurs Saïd Kouachi, Chérif Kouachi et le troisième homme inconnu, de bestialité et d’assassinat, à moins qu’un examen médical ne les déclare non-humains.

J’accuse certains partis politiques de mener une campagne abominable, pour égarer l’opinion et semer la confusion.

J’accuse certains pays de s’être rendus complices, tout au moins par faiblesse, d’une des plus grandes brutalités du siècle.

J’accuse enfin les barbares d’avoir violé le droit, en condamnant à mort des journalistes sur la preuve irrecevable de dessins humoristiques,

En portant ces accusations, je n’ignore pas que je me mets sous le coup d’une condamnation. Et c’est volontairement que je m’expose.

Quant aux gens que j’accuse, je ne les connais pas, je ne les ai jamais vus, je n’ai contre eux ni rancune ni haine. Ils ne sont pour moi que des entités, des esprits de malfaisance sociale. Et l’acte que j’accomplis ici n’est qu’un moyen pour hâter l’explosion de la vérité et de la justice.

Je n’ai qu’une passion, celle de la lumière, au nom de l’humanité qui a tant souffert et qui a droit au bonheur. Ma protestation enflammée n’est que le cri de mon âme.

J’attends.