Entre ombre et lumière, il n'y a qu'un pas

Day 2,615, 09:03 Published in France France by Ts Club 61
Voici un petit article très sympathique écrit par Skerran. Tous les dons lui reviendront. N'hésitez pas voter et commenter pour le soutenir.


Entre ombre et lumière, il n’y a qu’un pas

Je venais de quitter mon eArgentine natale pour m’installer en eFrance, terre de promesses et d’avenir. Les yeux plein d’étoiles à l’idée de découvrir un monde nouveau, le portefeuille clamant sa joie et son enthousiasme à l’idée d’être de nouveau rempli.

C’est donc que je me suis installé en eAuvergne et que j’ai commencé à travailler en tant que paysan. Mais ni ça ni même ma parenthèse guerrière ne parvenait à satisfaire mon appétit, mon envie irrésistible de papier imprimé, de billets et de richesse. Le seul moyen que j’avais dans ce pays était de rentrer en politique. Mais où aller ? Qui choisir dans ce pays totalement étranger ?

C’est en parcourant la ville que j’ai su où aller et que faire. De mon passé, je savais que le meilleur moyen de savoir c’était l’argent, et les solitaires, ceux qui sont dans la rue mais que personne ne remarque. A la vue de tous et pourtant invisibles, à la fois démunis d’argent mais riches de connaissances. Je me suis tourné vers l’un d’entre eux et lui ai dit : « quelle est la meilleure voie pour atteindre le sommet ? »

Il me fit comprendre qu’il était sourd, ce à quoi je lui tendis 50 frf en lui reposant la question.

Il me répondit alors : « cinquième rue à gauche, troisième à droite »

Je lui donnai un autre billet et reprit ma route.

Je venais d’arriver dans une grande rue assez classique, rien de vraiment notable, sauf le siège d’un parti politique relativement connu. Ni une ni deux, je suis rentré et j’ai signé mon admission au parti. Ceci fait j’ai demandé si je pouvais parler au président, plein d’ardeur et d’entrain à l’idée des possibilités qui s’ouvraient à moi.

Le président m’accueillit dans son bureau, souriant, et m’invita à m’asseoir. Il me demanda ce qui m’avait poussé à rejoindre le parti, et il sembla surpris lorsque je lui ai dit que je voulais atteindre le sommet.

« Pourtant, nous ne sommes pas le premier parti d’eFrance. » me dit-il.

« Je le sais bien, mais il est toujours plus sage et avantageux d’être deuxième que premier. »

« Pourquoi donc ? »

« Le premier a la pression de tous ceux qui sont en dessous et se retrouve seul face aux autres. Le deuxième est celui qui a le pouvoir de décider car le premier est face à tous les derniers, l’appui du deuxième est essentiel à toute décision. A lui seul il peut faire pencher la balance. »

«  Vous êtes malin, monsieur. Vous ferez de grandes choses. »

« Je peux même deviner le prix de votre costume. »

« Vraiment ? »

« Il a couté 1309 euros. »

Il me sourit l’air amusé, et se leva en direction de la fenêtre. Il était à la fois souriant et terriblement sérieux, ce n’était plus un simple président de parti, il était bien plus que ça.

Il se retourna et dit « Bienvenue chez nous Skerran. »

Il connaissait mon nom, mais cela ne me surprenait pas.

« Dans peu de temps, nous nous envolerons. »

« Pourquoi pas tout de suite ? » lui dis-je

« Il nous manque encore une personne, un petit malin à la curiosité insatiable qui plait beaucoup à l’Assemblée. »

Il prit son manteau et me dit « Je dois te laisser, j’ai rendez-vous dans un bar. »

Je savais que j’étais exactement là où il faut pour atteindre le sommet. Pour dominer le monde… Non, nous ne dominions pas le monde, nous étions le monde. Nous sommes le monde.

Je suis parti de rien et j’ai trouvé la vérité qui se cache derrière toute chose.

Toi, qui ne sais où aller rejoins nous !

La vérité, le pouvoir et la richesse sont à portée de main. Nous sommes le monde, nous sommes :



Et bien sûr, les boobs, mais de circonstance !!