[Récit] Une Saison au Québec - Episode #2

Day 1,806, 12:20 Published in France France by Epnoz


21 Octobre, Jour 1797.

Je me réveillais avec un mal de crâne horrible. La nuit avait été dure, mes sommeils étaient écourtés par mes cauchemars qui n’arrêtaient pas de m’envahir depuis quelques nuits, depuis l’arrivée de la Pologne au Canada. Je pris ma béquille, à côté du lit, et je pris le journal que j’avais posé sur la table de chevet.




Je m’installai sur le canapé, et je lus en titre : « Le Canada bientôt rayé de la carte ? ». Ce titre était une réalité au Canada aujourd’hui, de toute évidence. La Pologne avait déjà conquit les deux tiers du territoire, et semble en position de force. Ils avaient également en leur possession le Québec. Le changement s’est vu de suite, les Polonais ont vite investi les appartements, sans accords. Ils ont fait fermer de nombreux magasins, à l’exception de quelques uns. L’autre jour, j’ai vu un groupe de civils québécois avaient essayé de tirer sur des militaires polonais, sauf qu’au final, ils se sont fait tué par ces militaires, qui font désormais la loi dans cette région. Chaque jour, j’avais l’impression de vivre la dictature et vivre les mêmes horreurs.

Après avoir bien déjeuné le midi, j’enfilai ma veste et je sortis dehors. Vers la fin de l’après-midi, j’avais mes habitudes d’aller à un bar, un des seuls de la ville qui restait encore ouvert.





Il y avait dans ce bar une majorité de québécois ne pouvant plus supporter la présence polonaise dans leur région et qui préféraient retrouver leurs amis dans un même lieu. Je m’asseyai près du comptoir du bar, et commandai une bière. Je m’empressai de commander un autre verre après avoir bu le premier. Après ça, j’aimais bien en général jouer au billard avec les gars du coin. A la fin de la partie, j’avais gagné contre un mec qui était soit disant l’un des meilleurs au billard de la ville. Un grain de fierté venait en moi, mais je reprenais vite mes esprits. Je regardais ma montre. Le temps était passé si vite, qu’il était déjà 22h.



Soudain, j’entendis au loin des cris et des hurlements. J’avais cru entendre également une voix que je connaissais. Des chiens aboyaient d’un ton féroce et violent. Et puis, tout d’un coup, de nombreux coups de feu se font entendre. Je ne pouvais plus supporter tous ces bruits, je sortis du bar en vitesse. J’allais tout droit dans la rue, en courant, et puis au loin, je vis un homme allongé par terre, sûrement mort. Dès que j’arrivais en face de lui, il avait un chapeau et un air que je connaissais bien. Son chapeau cachait son visage, et dès que je retirai le chapeau, je reconnus le visage familier de mon ami canadien, avec qui j’avais parlé l’autre jour près du port.



Des larmes coulèrent sur mon visage, un ton triste et amer m’envahissait. Je venais de perdre un ami exceptionnel, avec qui je m’entendais bien. Son corps était recouvert de sang, il avait dû se prendre deux ou trois balles dans le ventre et sur la jambe. Un petit papier avait été posé délicatement sur le ventre de mon ami, sur lequel il y avait marqué ses mots :