Belle journée pour mourir

Day 2,428, 15:32 Published in France France by Toreben
-Général ! Général ! Un message pour vous mon général, dit le soldat en me saluant.
-Pas maintenant soldat, je suis occupé, répondis-je sans lever les yeux de mes papiers.
-C’est très important mon général, insistât-il, c’est un message du Ministère de la défense.


Enfin je me décida à lever les yeux de mes documents sur l’organisation du tournoi de Haxball.

-Bon très bien, faites voir.

Je pris le papier qu’il me tentait, et lu:

“Alerte générale, les indos nous attaquent. Ordre d’envoyer tout nos combattants défendre notre repli asiatique.”

Le replis asiatique… C’est ainsi qu’ils désignaient Luzon, une région du bout du monde, que nous avions pris aux philippins quelques semaines au paravant.

“Le gouvernement fourni les armes sur le cannal #efrance.defense . La mobilisation est générale”

Cette fois, c’était du sérieux… Nous avions déjà eu affaire à une rébellion vite matée de la population philippine, mais l’ordre de mobilisation générale n’avait pas été donné.

-Merde, ils ont bien choisi leur journée, dis-je en me tournant vers le messager. Soldat, faites convoquer l’Etat Major ! Et ramenez nos troupes du défilé ! Ces connards d’indonésiens nous attaquent le jour de la fête nationale !

Deux heures plus tard, la réunion de l’Etat Major était terminée, et nous étions tous en train de rameuter les hommes. Des avions entiers faisaient la liaison jusqu’au camp pour nous livrer les armes.
Tout le monde courait, la caserne ressemblait à une fourmilière : tout le monde courrait à droite et à gauche pour rassembler ses dernières provisions.

Tout les soldats savaient ce qu’ils avaient à faire, et tous savaient les enjeux de cette bataille.

Dès que nous fûmes prêts, nous partîmes combattre, la peur au ventre, mais notre sens de l’honneur l’emportait. Aucun d’entre nous ne voulait mourir un 14 juillet.

A peine sortis de la caserne, je reçu un appel du MoD.
-Allô, papa ?
-Oui Nona, répondis-je. Nous nous dirigeons vers Manille, là où les indos ont été perçus ce matin.
-Ils sont partis, Manille n’existe plus. Ils ont détruits les derniers bâtiments sur leur passage. Ils ont été repérés à la lisère de la forêt, dans ton secteur.
-Bien reçu, nous changeons notre cap.
-Terminé
-Terminé. Changement de programme les gars ! On va vers la forêt, crias-je à mes hommes. Ils ont été vus à la lisère de la forêt, alors préparez vous ! Nous y sommes dans cinq minutes.


Je n’avais pas fini ma phrase qu’une rocket s'abatis sur le second camion de la colonne, emportant dans la mort quelques une des jeunes recrues, et mon père, Vehairpe. Le souffle de l’explosion me projeta en arrière, tandis que le conducteur pilla, pour nous éviter la collision avec la carcasse du camion.

Un objet métallique retomba à mes pieds. Je reconnu le médaillon que portait mon père, avec dedans une photo de sa femme et de ses maris.

Les oreilles sifflantes, je donna l’ordre aux autres camions de la colonne de continuer. Je descendit du véhicule et alla regarder les restes du camion qui transportait mon père et ses hommes.

Il ne restait rien d’eux, mis à part des carcasses carbonisées par les flammes que j’apercevais au travers les flammes.

La perte de mon père me fis tomber à genoux, mes mains serrant contre moi le médaillon.

-Général ! Attention !

Des coups de feux retentirent derrière moi, et un râle s’éleva à ma droite. J’entendis un bruit sourd, et tourna ma tête. Je vis un indonésien s’effondrer, la main sur le cœur.
Je retourna la tête, et vis le sergent l’arme encore au poing.

Je ne pouvais rien dire, sous le coup de l’émotion.

-Il faut partir maintenant mon général.
-Oui sergent, allons venger la mort de nos camarades. Allons niquer leurs gueules à ces fils de chiens.


Nous rembarquâmes à bord, et fonçâmes vers le front, là où tout les combats avaient lieu. Nous entendions déjà les explosions, et l’air se remplissait d’une odeur de poudre.

Nous arrivâmes à une centaine de mètres de la ligne de front. Je donna l’ordre à tout les soldats qui nous attendaient à couver, de se mettre en formation quand une balle atteignit le sergent qui m’avait sauvé la vie en plein front.