Premiers pas corses [Chapitre IV]

Day 1,717, 06:06 Published in France France by J35000

La nuit fut courte et nous nous réveillâmes difficilement le lendemain matin. Nous attendîmes tranquillement la fin du voyage.
Lorsque nous commençâmes à entendre des bruits sur le pont, nous sortîmes de notre cachette et descendîmes du bateau en toute discrétion.
Nous voilà maintenant à Bonifacio.

Les soldats slovènes patrouillaient les rues et nous dûmes continuer notre route à pied à travers les petites ruelles de la ville.
La fin de la ville approchait et donc la campagne corse aussi. Nous arriverons plus vite au camp de combat avec un autre moyen de transport que nos jambes déjà bien fatiguées par ce voyage.
A la sortie de la cité corse, les occupants avaient installé un barrage routier où ils contrôlaient les papiers des véhicules sortants et entrants.
Nous n'avions donc aucune chance de passer le barrage et ses barbelés sans se faire remarquer.
C'est alors que Nicolas remarqua un immeuble sur notre droite qui donnaient directement sur l'extérieur de la ville. Il nous suffirait donc de nous introduire dans cet immeuble, ressortir en cassant une fenêtre et courir...
Ce plan était le seul qui se présentait à nous, nous étions donc forcés de le suivre.
Nous nous approchâmes donc de l'immeuble et pénétrâmes par la porte d'entrée.
Dans le hall, il n'y avait aucune sortie donnant sur l'extérieur. Il nous fallait donc entrer par effraction dans un appartement, démolir une fenêtre et suivre la fin de notre plan précédent.
Le premier appartement sur la gauche appartenait à un certain "Milovan Balasevic" et le deuxième appartement appartenait à "Germaine Dégard".
Nous optâmes donc pour le deuxième appartement. En effet, il est toujours plus aisé de trouver du soutien chez une compatriote.
Evoh sonna à la porte de la dame. Cette dernière nous ouvrit et reconnut tout de suite que nous étions des soldats français.
La vieille dame nous dit alors :
-Entrez mes amis entrez, vite !
Nous nous exécutâmes et pénétrâmes dans l'appartement.
Il s'agissait là d'un appartement typique de grand-mère, vieille table en bois et ses quatre chaises, cuisinière des années 60, canevas de biches installés sur les murs gris du logis.
J'expliquai alors notre plan à la vieille dame. Elle semblait d'accord, de plus, ses fenêtres étaient en fait des baies vitrées, ce qui nous évitera donc de casser quelque chose.
Nous remerciâmes chaleureusement à notre complice et elle nous ouvrit donc la fenêtre.
Nous sortîmes en trombe et nous dirigeâmes droit vers la forêt. Après seulement quelques mètres de course, j'entendis derrière moi les aboiements des slovènes et les premières rafales de balle.

Les premiers soldats se lancèrent à notre poursuite.
Il faisait chaud et la course devenait difficile. En effet le climat corse n'est pas le même que celui de Nantes. Les balles sifflaient autour de nous.
Nous traversâmes une petite clairière. Une fois sortis de celle ci, j'arrêtai mes compagnons et leur expliqua rapidement que nous devions attendre que les slovènes pénètrent dans la clairière. A ce moment ci nous pourrions ouvrir le feu. Nous nous exécutâmes et nous disposâmes en ligne face à la clairière.
Les ennemis ne se firent pas attendre et quand les premiers soldats arrivèrent dans la clairière, j'appuyai sur la gâchette de mon arme. Mes compagnons firent de même et bientôt nos cinq poursuivants se retrouvèrent face contre terre, le corps criblé de balle.
Après ces évènements, nous continuâmes tranquillement notre route vers le camp situé à 20 kilomètres de Bonifacio.
Il se faisait tard et nous décidâmes de nous arrêter près d'un petit bosquet pour la nuit.
Nous ramassâmes quelques branches pour alimenter un feu et éloigner les possibles ennemis du règne animal que nous pourrions rencontrer.
Nous nous couchâmes donc et nous endormîmes rapidement.
Plus tard dans la nuit nous fîmes tous réveillés brutalement par un bruit, le feu étaient éteint et j'entendis derrière moi un grognement et un souffle me parvint sur la nuque. Un ours, un loup, un slovène, un polonais ?
Je ne savais pas ce qui se trouvait derrière moi mais je savais que j'allais encore devoir combattre pour rester en vie, si possible en entier...