Chaos [Chapitre I]

Day 1,711, 07:49 Published in France France by J35000
Chaos

J'ouvre lentement les yeux, je distingue difficilement de multiples objets : deux chaises, une table, un vélo.
Devant moi se dresse un homme, il me hurle des ordres que je n'entends guère ; mon ouïe ne réponds plus. Voyant que je ne donnais aucun signe de compréhension, l'homme appela de l'aide.
Bientôt, ils furent deux, chacun me prit un bras et ensemble, ils me trainèrent dans un endroit plus calme.
A mon réveil complet, plusieurs heures plus tard, j'entends et vois normalement.
Je suis allongé sur un lit de camp, le bras en écharpe. J'essaye de me redresser.
Je n'y arrive guère. Le premier homme de tout à l'heure vint alors vers moi.
- Où suis-je ? lui demandais-je
- Vous êtes sain et sauf camarade, mais reposez-vous encore un peu, vous ne me semblez pas complètement rétabli.
Je n'insistai point et repris ma position initiale. Je fermais les yeux et essayais de rassembler les différents éléments du puzzle. En effet, je n'ai plus aucun souvenir de ce qui s'est passé avant.
Comment suis-je arrivé dans cet état là ?
Je ferme les yeux. Ma douleur au bras est insupportable. Cet exercice ne réflexion ne sera pas chose facile. Une fois bien installé, je plongeais lentement dans mes souvenirs. Ca y'est, j'entrevois des choses : un café, le ciel bleu, l'été.
Je me revois assis à la terrasse de ce café de Nantes, en face du port. Le café s'appelait "Le Central", original pensais-je. Je pris une chaise et m'assis. Une serveuse se dirigea vers moi. Je commande un jus de fruit. Aujourd'hui, j'ai décidé d'être raisonnable. Quelques minutes plus tard, mon jus d'orange en main, je regardais les alentours.

Les cris des oiseaux se mélangeaient aux paroles des badauds. Je regarde un marin décharger les fruits de sa maigre pêche. Les temps sont durs. La France souffre et la perspéctive d'être complètement rasé par nos voisins polonais se fait de plus en plus proche chaque jour. Je revois cette fille assise à deux tables de la mienne. C'est le genre de fille qu'on ne peut rater, grande chevelure blonde, petite robe noire, chaussures à talons, collier de perles.
Prenant mon courage à deux mains, je décidais de l'accoster. Nous discutâmes quelques minutes avant que je doive repartir. Je la salue et me dirige vers ma voiture, garée quelques rues plus loin, rue du Général Charles de Gaulle.

Je m'installe au volant de ma berline quand je me rends compte que j'ai oublié de prendre le numéro de cette fille. Je sors en trombe de ma voiture et pique un sprint vers le café.
Même Usain Bolt lui-même n'aurait pas fait mieux je pense. Me voilà de retour au café. Je regarde les différentes tables. Plus de trace de cette fille. Je décide de retourner vers mon auto. En chemin, j'essaye de me remémorer le prénom de cette demoiselle, un prénom original. Arrivé dans la rue du nom du célèbre général, plus de traces de ma voiture.
Décidemment, ce n'était pas mon jour, je rate une belle fille et je perds ma voiture, ça m'apprendra à laisser les clefs sur le compteur.
Journée perdue pour perdue, je décidais de traîner dans les rues nantaises.
Au coin d'une petite ruelle, j'entendis des cris. J'accourai vers ces hurlements venant tout droit de la petit place du Dôme. Arrivés là-bas, un homme accourt vers moi. Le souffe court il réussit à me dire :
>.
Mon préssentiment se révelai donc vrai. A cet instant précis, je regardai le ciel. Je vis un objet imposant qui se dirigeait droit sur la ville. Une femme dans la rue eut à peine le temps de crier ce mot qui fait frissoner tant de monde. Roquette.
Le choc fut terrible, la roquette tomba à quelques dizaines de mètres de là ou j'étais. Le choc me fit valdinguer dans une terrasse de café. Ma tête cogna contre une rambarde et je tombais à terre. Je vis avec peine que des soldats aux casques rouges et blancs arrivèrent de tous les côtés. C'était le nouveau début d'une nouvelle fin...