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Avec les autres gars de la division, entassés dans un VAB lancé à toute allure sur un terrain défoncé à la sauce ukrainienne, la tension montait. Accroché à mon famas, ballotté et secoué mais prêt, j'écoutais cette voix qui résonnait sous le kevlar de mon casque … bat toi, et tu sera un Homme, mon fils ! J'étais en route pour mon premier raid …

Et quel raid, quelle aventure, surtout pour arriver sur place !

Première réunion sur un camp de campagne IRC, j'apprends à décliner mon matricule pour recevoir des munitions, je me fais asticoter un brin car impatient d'y aller même si je ne savais pas trop où et pour quel camp, et finalement un massH1 secoue le canal d'un [D2/D3 Vous pouvez y aller!] l'heure de vérité avait enfin sonné !



Début de la visite du ciel européen, à la recherche du champ de bataille :

1. J'habite à Nîmes dans mon Languedoc (en Serbie donc), hop un avion, direction droit devant, on verra bien ou l'url postée sur IRC va nous mener.

Mon PC choisis le bon moment pour ramer, pile au moment ou je colle l'url du dans le navigateur, aurait-il peur ? Bref, il y va. Je découvre. Ce sera donc à Zapo … Zaporoz … Zapopozhia en Ukraine, pas le temps de regarder sur une carte pour me cultiver, ça ou le stade du Dinamo Kiev, peu importe. Arrivé sur place, on me dit : Vous allez taper contre la Russie, si vous voulez aider vos alliés, déménagez !

2. On me propose de choisir entre Ukraine et Russie. Comme je suis déjà à Zaporobidule en Ukraine, va pour la Russie dans l'excitation. Je reprends mon avion, il fait beau …

3. Arrivé dans l'espace aérien soviétique, enfin je veux dire russe, je tourne en rond, à brûler du kérosène tout en me demandant ce que je fiche au dessus de la Russie, alors que c'est en Ukraine que ça se passe.

4. Dans mes écouteurs branchés sur IRC, on me dit : « Va à Paris, on a un portail pour te téléporter en accès direct ». Cap sur Paris du coup. Atterrissage au Bourget, au bord de la panne de carburant.

5. Plus léger de quelques CC à cause de mon périple, je localise le portail, et me téléporte enfin à Zapopozhia, là bas en Ukraine.

Pendent quelques instants ce fut 14 Juillet par anticipation, j'ai tout lâché : mes petites bombes glanées plus tôt dans la journée lors d'une mission IG, un ou deux bazooka, puis les Q7 fournies par l'Etat Major … une orgie de feu, dans les limites du stock disponible !

La barre d'énergie à zero, quelques jaunes et bleu ciel allongés, je me retire.

6. Je n'ai rien contre les autochtones, mais je reprends le portail et me téléporte vers Paris. Mission accomplie ! Houra !

L'histoire aurait pu s'arrêter là, mais à peine je venais de vider quelques pintes de bière ambrée pour fêter ça, un souvenir me réveille : J'avais oublié de mettre des croquettes au chat, là bas à la maison, à Nîmes.

7. Retour au Bourget, un autre avion, un autre ticket, d'autres CC qui s'envolent eux aussi au décollage. Arrivée sur base à Garons, il est tard, un gars me conduit jusqu'à chez moi, le chat et ravi … et moi aussi.

Je venais de participer à mon premier raid, j'étais un Homme, un vrai ! … enfin presque, mais c'était déjà un premier pas de fait. Une bonne nuit de sommeil, avant d'aller le lendemain à l'ULP*Café, raconter ça aux soldats des UnionTroops et à ceux de passage.